Aujourd’hui le fondeur Elpida, dernier fabricant japonais de DRAM, s’est déclaré en faillite. Née du regroupement des activités semi-conducteurs de plusieurs sociétés nippones (Nec, Hitachi et Mitsubishi) rassemblées pour essayer de résister plus facilement à la concurrence taïwanaise, chinoise et coréenne, la société avait une dette de 481 milliards de yens, soit environ 4,15 milliards d’euros. Pourtant Elpida était n°3 mondial du secteur et avait réussi une série de tour de force technique dans la finesse de gravure en dessous des 25 nm. Mais la concurrence féroce avec ses voisins asiatiques, la baisse du prix de la RAM, le cours du yen très haut depuis plusieurs mois et des intérêts de la dette colossaux ont eu raison de l’entreprise.
L’entreprise devait faire face le 2 avril au remboursement d’une partie de sa dette. Les négociations engagées avec un autre fondeur, l’américain Micron, n’avaient pas progressé comme l’espérait Elpida à la suite du décès accidentel récent de son PDG, Steve Appleton. Il ne reste plus au Japon dans le domaine des mémoires que Toshiba avec les mémoires Flash.