Le numéro mondial revient enfin avec une nouvelle gamme de vidéoprojecteurs Full HD dotés de la compatibilité 3D. Positionné à 1799 euros, l’Epson EH-TW6000W dévoile un nouveau look, des fonctionnalités sans fil et des caractéristiques techniques alléchantes.
L’Epson EH-TW6000W se veut pratique à utiliser, simple à installer et capable de diffuser une très grande image pour regarder des émissions de TV, jouer à la console ou regarder un film. L’objectif étant de le poser sur une table basse devant les spectateurs, le ventilateur expulse l’air vers l’avant grâce à deux grilles placées de part et d’autres de l’optique centrale. D’ailleurs ce modèle inaugure une nouvelle coque (blanche pour le modèle Wireless et noire pour le modèle standard) toute en rondeurs assez réussie. Ses dimensions raisonnables et son poids relativement faible permettent effectivement de ranger l’EH-TW6000W dans un placard et de le sortir dès que nécessaire. Juste au-dessus des réglages manuels de la netteté et du zoom, on trouve un curseur pour corriger le trapèze, efficace et fort utile. Par contre, grand regret, pas de lens-shift horizontal ou vertical, il faut donc placer le vidéoprojecteur face au centre de la zone de projection. Les personnes souhaitant projeter l’image sur un mur blanc seront forcément séduites, les autres devront au préalable vérifier qu’ils peuvent placer le vidéoprojecteur idéalement face à leur écran de projection.
Wireless, 3D et écrans séparés
L’Epson EH-TW6000W est proposé d’origine avec un boîtier de liaison vidéo sans fil. Une fois connecté à la source via le câble HDMI, le signal vidéo (lecteur blu-ray, console de jeu, disque dur multimédia…) est transféré en HD vers le vidéoprojecteur. A priori très pratique, cela permet de diffuser vos vidéos sans avoir à faire courir des câbles au milieu du salon. On pose le vidéoprojecteur sur la table, on le met sous tension via la télécommande rétro-éclairée, on sélectionne la source et c’est parti. Dommage par contre qu’il n’y ait qu’une seule entrée sur l’émetteur wireless, on aurait apprécié une seconde connectique pour par exemple brancher en même temps une console et un lecteur blu-ray. Nous verrons plus loin dans les faits si cela fonctionne bien.
On pourra aussi acheter des lunettes 3D pour visionner des Blu-ray et jouer en relief. On ne sera pas forcé de se procurer des modèles Epson, mais celles proposées sont tout à fait correctes. Rechargeables et assez légères, elles sont plutôt confortables. Avec l’EH-TW6000W, Epson offre une paire de lunettes, il faudra alors déboursé 80 euros pour en acquérir une autre paire sur Internet.
Enfin, les amateurs de jeu vidéo seront ravis d’apprendre que l’on peut séparer l’écran en deux parties verticales pour des sessions en coopération ou bien pour des versus. Pratique et confortable.
Installation et réglages
L’installation physique de l’Epson EH-TW6000W se fait sans aucun mal puisqu’il est possible de corriger à la fois le trapèze horizontal mais aussi vertical. Ce dernier étant activé automatiquement, il suffit alors de régler le zoom et la mise à point pour projeter une image de 2,5 mètres de base avec 3,4 mètres de recul. Par contre, il est assez handicapant de ne pas trouver de lens-shift car cela oblige à placer le vidéoprojecteur face au centre de l’écran. Si votre configuration est de type table basse et mure blanc, cela ne vous posera pas de problème. Dans d’autres cas, comme une installation sur une étagère ou potence cela devient très gênant. Toutefois Epson présente ce modèle comme un diffuseur grand public et convivial à l’usage occasionnel. Il vient donc naturellement se poser une table devant les spectateurs. Dès lors on comprend pourquoi on trouve les HP intégrés à l’arrière de l’appareil, et pourquoi l’air est expulsé à l’avant.
Sans fil et surtout sans obstacle
Si l’EPSON EH-TW6000W est proposé avec un émetteur vidéo sans fil, nous sommes très impatient de voir si cela fonctionne facilement et sans anicroches. Pour l’installation rien de plus simple, on branche, on choisit le mode HD Wireless sur la télécommande et le projecteur diffuse la source. Là ou çà se complique c’est qu’il faut en quelque sorte diriger l’émetteur vers le vidéoprojecteur. Dans le cas contraire, il suffit de passer devant ou bien qu’un obstacle vienne contrer le passage des ondes pour que la connexion soit immédiatement interrompue. On oublie alors assez vite, le fantasme de cacher cet émetteur à côté de la source pour simplement poser le vidéoprojecteur et profiter d’une séance de projection. Finalement, une fois de plus la configuration table basse, mur blanc s’impose encore ce qui limite grandement la flexibilité d’installation de ce modèle.
Epson EH-TW6000W: Quelques réglages s’imposent
Comme souvent l’Epson EH-TW6000W propose de nombreux réglages pour satisfaire les utilisateurs occasionnels et les amateurs éclairés. Pour les premiers, on retrouve les modes préréglés en usine, comme « cinéma », « naturel », ou encore « salle de séjour » et deux modes 3D. Bien sûr pour chacun d’entre eux, on aura l’occasion de peaufiner le contraste, la luminosité, le netteté (2 modes) mais aussi pour les plus acharnés, le gamma, les offsets RVB, les gains RVB, etc. Si Epson souhaite proposer un modèle grand public, il aurait tout de même fallu faire un effort sur les préréglages d’usine pour ne pas tomber une fois de plus dans les stéréotypes du genre. Ainsi le mode « cinéma » tire sur le rouge et le mode « dynamique » brûle les blancs et fait exploser les couleurs vers leurs extrêmes. Il restera une mode naturel plus équilibré heureusement. Il est donc tout à fait nécessaire d’effectuer quelques réglages précis pour corriger la colorimétrie, améliorer la netteté et trouver un juste compromis en terme de contraste et de luminosité.L’Epson EH-TW6000W est assurément un vidéoprojecteur lumineux, doté d’un parti pris colorimétrique assez grand public. Ainsi les plans extérieurs ensoleillés sont absolument radieux, très détaillés, ce qui fait réellement plaisir à voir. Mais on constate que les couleurs sont un peu trop poussées vers leurs extrêmes pour assurer le spectacle. Ce n’est pas forcément gênant mais cela dépend de son éducation et de ses habitudes dans le domaine. Il faudra quoiqu’il en soit effectuer quelques corrections dans les menus pour obtenir une colorimétrie plus réaliste. De plus même si le contraste reste relativement correct après une phase de calibration, nous n’arriverons jamais à obtenir une profondeur de noir satisfaisante. Si l’on active l’iris automatique, cela s’arrange un peu, mais au détriment d’un temps de réaction trop long et d’un bruit de fonctionnement permanent. Bien heureusement la gestion du gamma est honorable, ce qui assure une lisibilité homogène des scènes sombres, mais toujours avec cet arrière goût de manque de densité. Le bruit vidéo est quant à lui assez contenu, on n’échappera pas à certains aplats de couleurs légèrement fourmillant mais jamais plus que ce que nous rencontrons habituellement.
Comme ce modèle Epson n’est pas équipé d’un système de fluidification, il ne faudra pas compter sur des vidéos « smoothy » offertes par la concurrence comme par exemple le Panasonic PT-AT5000E Les travelling les plus complexes ont bien du mal à de ne pas engendrer du judder et autres défauts visuels du genre. Le reste du temps, les vidéos 1080P 24Hz passent assez bien mais sans jamais être parfaitement fluides. Cela aura au moins le mérite de satisfaire les défenseurs d’une image 100 % cinéma. Avec les sources comme les DVD, la mise à l’échelle est très satisfaisante même si la plupart préféreront upscaller le signal depuis leur lecteur blu-ray ou leur PS3.
Pour finir, sachez que nos tests avec le module de transmission des vidéos sans fil, se sont avérés assez hasardeux et demande un positionnement des appareils précis. Il ne faut surtout pas passer devant l’émetteur pendant la diffusion, sans quoi le signal est immédiatement interrompu. De plus, nous avons pu constater que l’image pouvait devenir légèrement plus floue par intermittence, puis redevenir nette. Défaut totalement absent avec la liaison HDMI.
3D et jeux vidéo
La luminosité de l’Epson EH-TW6000W joue ici pleinement son rôle pour visualiser des blu-ray 3D dans les meilleures conditions. Les lunettes fournies avec l’appareil laissent bien passer la lumière et reste confortable à porter. Les effets de jaillissement et de profondeur sont bien retranscrits, l’image n’est pas pénalisée par des scintillements, on regrettera juste le manque de fluidité occasionnel et quelques légers moments de ghosting, mais rien de bien dramatique. Pour le jeu vidéo, même constat, on s’éclate bien étant donnée la taille de l’écran et sa forte luminosité. Par contre les jeux plongés dans l’obscurité comme Batman souffrent aussi du manque de profondeur des noirs qui laisse voir la vie en nuances de gris foncés.
Epson EH-TW6000W : entre deux chaises
Proposé à 1799 euros avec une paire de lunettes 3D, l’ESPON EH-TW6000W a du mal à convaincre. Grand public pour sa liaison vidéo sans fil, sa double correction de trapèze, ses HP intégrés ou encore sa forte puissance lumineuse, il faut tout de même faire de réels réglages pour tirer le meilleur de la matrice tri-LCD C2 Fine et ses limitations d’installation risque fort de le cantonner à un rôle de vidéoprojecteur d’appoint que l’on sort pour regarder un match de foot entre amis ou faire une partie de Kinect. Malheureusement pour ce genre d’usages, on trouver aisément des modèles tout aussi performants pour moins de 1000 euros en DLP chez la concurrence. Il lui reste la 3D plutôt efficace qui pourrait vous empêcher de lorgner du côté d’un DLP lumineux bien moins cher.
Caractéristiques :
Technologie : Tri-LCD C2 Fine
Contraste : 40 000:1
Luminosité : 2200 Lumens
Résolution : 1920 X 1080
Connectiques : 2 x HDMI + 1 x VGA + 1 x Vidéo Component + 1 x vidéo composite + 1 x S-vidéo + RCA Audi + USB Service + RS-232C
Dimensions : 420 x 137,3 x 365 mm
Poids : 6 kg
Prix : 1799 euros
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