Partager la publication "Est ce que la lutte contre le téléchargement illégal fonctionne vraiment ?"
La question mérite en tout cas d’être posée. Les chiffres en France stagnent depuis plusieurs années, malgré les différents plans d’action de l’Etat. Au dernier comptage, il y avait 4 millions d’internautes qui échangeaient des fichiers sur P2P et 10 millions de visiteurs uniques sur les 15 principales plates-formes de streaming. Il suffit de regarder les chiffres de piratage de la dernière saison de Game of Thrones pour se rendre compte que les actions entreprises n’ont pas eu l’effet escompté.
Pourtant la justice a déjà essayé de ralentir la progression du téléchargement illégal. Il y a maintenant un peu plus de deux ans, plusieurs organisations professionnelles du cinéma et de la vidéo ont amené en justice 12 sites de streaming (Allomovies, Dpstream, FifoStream…) . Le tribunal de grande instance de Paris avait ordonné le déréférencement de ces sites sur les moteurs de recherche. Sauf que les géants du web font la sourde oreille. Vous pouvez donc essayer de rechercher l’un de ces sites, sur un moteur de recherche, vous les trouverez sans grande difficulté.
Hadopi est-il efficace ?
Quand on parle de téléchargement illégal en France, on pense forcément au plan d’action mis en place par le gouvernement Hadopi. Même si les textes de loi n’abordent pas précisément le cas du streaming, Hadopi est censé lutter contre le « piratage » des œuvres. Si au départ les différentes sanctions (aléatoires) ont refroidi certains utilisateurs, Hadopi ne fait plus peur maintenant.
L’état essaye donc d’encourager l’autorégulation. Ce plan d’action concerne autant les utilisateurs, que les propriétaires de sites, en passant par les régies publicitaires. Sauf que la prévention ne semble pas fonctionner. Les petits messages au début des films ne suffisent pas à changer ce comportement générationnel. La solution la plus efficace est encore de s’en prendre directement aux propriétaires des plateformes web.
Le dernier en date, le concepteur de Wawa-Mania. Il a été condamné à verser 15,6 millions de dollars de dommages et intérêts à des studios américains et des syndicats professionnels.