Le salon Eurosatory, qui accueille chaque année l’armement des soldats de demain s’est clôt hier. Comment sera la guerre de demain ?
L’époque que nous traversons est une époque sombre. Aux proies du terrorisme, du nationalisme, et des tensions internationales, les pays occidentaux développent de plus en plus de prototypes servant à équiper leurs soldats. Tous les ans, la Direction Générale de l’Armement (DGA) investit 730 millions d’euros dans cette recherche faramineuse. Hier, vendredi 16 juin 2016, le salon Eurosatory situé à Villepinte en Seine-Saint-Denis a fermé ses portes au public. 57000 visiteurs venant de 140 pays différents ont arpenté les 1500 exposants, pour la plupart représentant de grandes puissances telles que les Etats-Unis, la Russie, la Turquie… La vitrine de tous ces exposants ? Les guerres. L’opération Serval pour la France, le reprise de Palmyre pour la Russie, l’Irak pour les Etats-Unis… Si le salon a souvent été critiqué pour son statut de « vitrine de la répression mondiale », il rassure néanmoins concernant la puissance des pays occidentaux.
Trois prototypes qui attirent l’attention
Mais ce qui nous a véritablement marqué, chez Ère Numérique, ce sont trois prototypes futuristiques :
L’âne technologique, ou Baudet-Rob : ce robot mobile est capable de transporter d’immenses charges, comme des soldats blessés, des paquetages ou des matériaux pour le génie. Totalement tout terrain, ce mini 4×4 transporteur est intelligent : il détecte obstacles et soldats, afin de les éviter ou de les suivre. Les militaires du futur pourront 
ainsi se libérer de leurs sacs et autres barda pour combattre en totale liberté. Le Baudet-Rob suivra automatique le soldat auquel il est affilié. Dernier point, de nombreuses entreprises civiles sont intéressées, comme celles de l’agriculture ou du BTP.
L’exosquelette qui soulage, ou Hercule : si on l’appelle par un nom mythologique, ce n’est pas pour rien ! L’exosquelette Hercule est en fait une paire de jambes métalliques fixées aux membres du soldat. Il sera
particulièrement utile lors du transport de lourdes charges, et ce, même pendant le combat. On est quand même encore loin d’Avatar.
Le blindé qui dépote, ou Griffon : là encore, surnom mythologique, à croire que les Grecs inspirent l’armée ! A l’instar du VAB, le véhicule peut évoluer sur tous types de terrain. Ultra protégé, mitrailleuse téléopérée, lance-grenades automatiques, brouilleur, détecteur de missiles… Il 
est polyvalent dans tous les domaines. Et l’armée de terre l’a bien compris, puisqu’elle en a commandé 1722 exemplaires pour 2018.
Le salon Eurosatory a donc fermé ses portes, et a apporté son lot de nouveauté dans un monde déjà surchargé de technologie. Point important à noter : destiné aux militaires, tout cet armement va doucement s’étendre au civil. La guerre, malgré son lot de souffrance, apporte aussi quelques merveilles technologiques…
