Facebook se lance dans la conquête spatiale

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Afin de palier à un nouveau besoin de développement, Facebook envisage d’établir une connexion internet dans les zones les plus reculées, et ainsi gagner de nouveaux utilisateurs réguliers.

Facebook se lance dans la conquête spatiale
Satellite

Bientôt un satellite griffé du célèbre logo « F » du géant des réseaux sociaux au-dessus de nos têtes ? Vous ne rêvez pas, c’est effectivement une forte probabilité puisqu’en 2019 la société de Mark Zuckerberg devrait lancer son premier satellite et le placer en orbite au-dessus de la Terre. Le but affiché de Facebook n’est évidemment pas celui de concurrencer les géants des télécommunications aérospatiales, mais plutôt de permettre d’atteindre de nouveaux utilisateurs… grâce à son satellite « Athena ».

Un satellite, pourquoi faire ?

Avec plus de deux milliards d’utilisateurs réguliers, il semble désormais difficile pour Facebook de développer ses inscriptions et son nombre d’abonnés en l’état. En effet, le géant américain des réseaux sociaux et ses 620 milliards de valorisation boursière vient de subir une chute phénoménale en bourse de la valeur de ses actions en raison d’une progression de chiffre d’affaires plus faible qu’espérée.

Il est donc devenu urgent d’agir en cherchant des solutions permettant d’accroître son marché et ainsi le nombre de ses utilisateurs. Quelle meilleure solution qu’un accroissement massif de la population mondiale disposant d’un accès à internet ? En effet, le principal vivier de nouveaux abonnés potentiels se trouve incontestablement auprès des 2,1 milliards de terriens ne disposant pas pour l’heure d’un accès régulier à internet.

C’est pourquoi les chercheurs de la firme américaine se sont penchés sur le sujet, parvenant à cette solution ambitieuse et surprenante du lancement d’un drone solaire (baptisé Aquila) dans un premier temps, puis d’un satellite expérimental, Athena (du nom de la déesse grecque de la sagesse, et de la guerre !), qui devrait permettre une connexion internet dans le monde entier sans distinction géographique, y compris dans les zones rurales les plus reculées et les plus défavorisées du globe.

C’est cette solution qui a été retenue et confirmée auprès du site internet cnet.com par les équipes Facebook pour l’année 2019 : « Bien que nous n’ayons rien à partager au sujet de projets spécifiques pour le moment, nous croyons que la technologie satellitaire sera un important catalyseur de la prochaine génération d’infrastructure à large bande, permettant d’apporter la connectivité à large bande dans les régions rurales où la connectivité Internet est absente ou inexistante », a ainsi déclaré un porte-parole aux journalistes du site d’information. Athena devrait pour se faire être placé sur une orbite basse dans le cadre d’une mission à durée limitée, sans doute un premier test pour la société californienne.

Le principe est donc simple : permettre à tous les terriens sans exception de pouvoir accéder à internet…et à Facebook, à travers une connexion fiable et rapide. Une véritable prouesse technologique qui pourrait bien offrir au géant américain un potentiel de croissance absolument phénoménal. Mais Facebook n’est pas la seule société à s’intéresser à cette solution, et il est tout à fait probable qu’une guerre commerciale féroce puisse faire rage sur ce secteur dans les années ou décennies à venir.

La course au premier satellite d’accès internet mondial

Prévu pour 2019, le lancement d’Athena est encore en pleine préparation et il reste de nombreuses questions techniques, mais également commerciales et légales à résoudre. Indéniablement, de nombreux géants des télécommunications et notamment les fournisseurs d’accès internet traditionnels mettront tous les moyens en œuvre pour contrer cette tentative.

Ceci dit, ils auront probablement fort à faire, puisque Mark Zuckerberg n’est pas le seul à s’intéresser à cette possibilité d’un accès internet mondialisé depuis l’espace : SpaceX et son sulfureux PDG Elon Musk réfléchit également très sérieusement au lancement d’une « constellation de satellites » garantissant une connexion très haut débit en tout point du globe. Google y travaille également pour un horizon plus lointain, en partenariat avec le CNES français, à travers un système de ballons stratosphériques gonflés à l’hélium. Une solution bien moins onéreuse qui pourrait donc s’avérer beaucoup plus rentable…

Plusieurs pays ont récemment fait part de leur intérêt pour ce programme, tels que le Chili, l’Uruguay, l’Afrique du Sud et les îles TONGA. Des pays souffrant actuellement de difficultés d’accès fiable et performant au réseau internet, dont leur croissance dépend tout autant que celle du chiffre d’affaires des géants du web.

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