Facebook : la bourse ou la vie ?

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L’évènement était attendu, orchestré, préparé, répété, mis en scène et largement relayé sur toute la planète Internet. Et pourtant, tout cela n’aura pas suffit, la faute sans doute à une cupidité galopante et décidemment incorrigible. Après une introduction boursière en fanfare, l’entreprise Facebook est depuis devenue la risée des marchés et des investisseurs, et le cheval de bataille de diverses instances de contrôle qui souhaitent mettre le nez dans cette opération qui comporterait de nombreuses zones d’ombre.

Ainsi dans les fameux milieux autorisés, on parle déjà « d’échec financier en passe de tourner au scandale juridique ». Tout commence mardi dernier lorsque l’action Facebook clôture en forte baisse à Wall Street (- 8.90 %) pour s’établir aux environs des 31 dollars, contre 42.05 dollars au moment de sa mise en vente. En cause, la bulle Facebook reposant sur un modèle économique obscur et visiblement en bout de course, du moins à en croire Wall Street. Mais le vrai problème pourrait venir du côté de la banque d’affaires Morgan Stanley qui s’est chargée de l’entrée en bourse de Facebook. Elle est aujourd’hui accusée d’avoir surestimé la valeur boursière de Facebook, s’assurant ainsi une rémunération rondelette de l’ordre de 67,8 millions de dollars de commission. Sauf que la Securities & Exchange Commission (superviseur des Bourses américaines), la Financial Industry Regulatory Authority (principale administration fédérale de contrôle du secteur bancaire et financier), et même l’état du Massachusetts envisagent ou promettent des enquêtes et autres actions en justice afin de vérifier si oui ou non, Morgan Stanley a surévalué Facebook en connaissance de cause.

L’enjeu de ce nouveau rebondissement est capital puisqu’il s’agira de définir si la banque a maintenu un cours d’introduction trop haut, accompagné par une émission d’actions trop importante, le tout en fournissant à certains clients des informations importantes. Si tout cela se révélait vrai, le scandale pourrait être, une fois encore, dévastateur. Affaire à suivre évidemment, surtout dans ce climat de défiance à l’égard des banques et de l’économie en général, d’autant qu’il ne faut pas exclure que tout ceci peut aussi participer au jeu des marchés. Gordon Gekko avait raison : « Si tu veux un ami, achète un chien ! »

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