Partager la publication "Fitness et santé connectés : le high-tech prend soin de vous !"
Le numérique envahit nos vies et s’en prend désormais aussi à notre corps. Pour notre plus grand bien, il s’entend ! Comme pour se faire pardonner de nous clouer trop longtemps devant un écran, le hi-tech nous incite à faire du jogging, du vélo, à surveiller notre poids et notre tension.
Le numérique s’immisce de plus en plus dans nos existences et souvent là où on ne l’attend pas. Ainsi, c’est désormais notre corps qui intéresse les fabricants. Le mouvement est parti des États-Unis car le Nouveau Continent est malade avec un pourcentage effrayant d’enfants obèses notamment. C’est en forte contradiction avec une culture du corps par ailleurs omniprésente et un sport médiatisé à l’extrême. Toujours est-il qu’une partie non négligeable de la population doit surveiller son poids et sa tension régulièrement, tout comme s’entretenir par le sport fait partie du quotidien. Il n’y a donc pas de raison pour ne pas profiter de cet état de fait et se servir du numérique pour vendre aux Américains des appareils connectés.
Le numérique vous veut du bien
L’intérêt du numérique est assez évident dans ces domaines car avec un écran, de la puissance de calcul et Internet s’ouvrent de tous nouveaux horizons. Pour le fitness tout d’abord. Faire son jogging le matin, c’est bien mais est-on sûr que cela nous soit vraiment bénéfique ? Nombreuses sont les crises cardiaques survenues au cours d’un footing démarré sur les chapeaux de roue un matin d’hiver. Pour être sûr de se faire du bien, il suffit de surveiller son corps pendant et après l’exercice. Ceux qui sont vraiment sportifs et qui ont pratiqué un sport intensément voire en compétition savent comment gérer l’effort pour une réelle rentabilité, mais une majorité de joggeurs du dimanche l’ignorent visiblement, il suffit d’aller courir dans un parc citadin pour s’en assurer. Ainsi, nombreux sont ceux qui pensent qu’il faut aller jusqu’à l’épuisement pour que ce soit réellement efficace ou qu’il faut faire cogner son coeur. C’est au contraire contreproductif, tout comme le jogging est d’ailleurs un sport plutôt traumatisant. Il faut faire très attention à ce que l’on fait pour ne pas obtenir l’effet inverse de ce qui est souhaité, sans vouloir jouer les physiothérapeutes… Si le hi-tech ne remplace pas de bonnes chaussures, il peut aider à mieux gérer l’effort pour que l’activité serve vraiment à se sentir mieux et à prolonger sa vie.
RAO : Running Assisté par Ordinateur
Les sports d’entretien populaires sont donc le jogging, le vélo et la salle de gym/musculation Or pour ces activités, le numérique peut aider. Il existe des montres d’entraînement très efficaces, déjà disponibles sous nos latitudes. Mais jusqu’il y a peu, elles ne prenaient pas en compte la distance car pour cela il faut un capteur de mouvement ou mieux encore un GPS. Avec l’intégration de la localisation, la montre est en mesure de dire à quelle vitesse on se déplace et sur quelle distance, le tout avec précision. Pour la marche, la course à pied et le vélo, cela permet donc de juger la qualité de l’effort ce qui est essentiel. Pour qu’un entraînement soit efficace et serve à améliorer votre santé, l’effort doit être régulier et ne pas solliciter outre mesure votre coeur car sinon les mécanismes de défense du corps vont intervenir et annuler tout effet positif. Avec un peu d’habitude, on sait que sur une distance X, une moyenne Y convient bien. On peut ainsi réguler l’effort grâce aux indications de la montre et progresser lentement mais sûrement sans stresser l’organisme plus que de raison. Il existe aussi des montres avec cardio-fréquencemètre, et ce depuis longtemps déjà. On peut ainsi surveiller son rythme cardiaque pendant l’entraînement, ce qui est un moyen encore plus efficace pour que cela fasse réellement du bien. En fonction de son âge, il y a une fréquence à ne pas dépasser qui se calcule communément en soustrayant son âge de 220, par exemple 170 pulsations par minute pour un homme de cinquante ans en bonne santé. Évidemment, cela n’est que théorique, le sportif peut aller au-delà s’il se connait. On enlève 30 % à ce taux et on obtient le rythme d’entraînement nominal pour un entrainement sur la durée, soit 120 dans notre cas. C’est celui qu’il faut viser pendant l’effort après échauffement quel que soit le sport : vélo, course ou salle de gym. La montre cardio aide à garder le bon rythme et à ne pas dépasser des limites signalées par une alarme.
Fitness et santé connectés : tous les faits et gestes
Désormais, il existe aussi des montres qui combinent le GPS et le cardio. L’avantage du numérique, c’est qu’il est possible de stocker les séances et ainsi de surveiller sa progression. Désormais, on vous propose même le cloud fitness. Une fois de retour à la maison, vous branchez la montre en USB et les données sont transmises à un serveur qui va les stocker et les analyser. Vous aurez ainsi accès à des statistiques et à des courbes, vous pourrez même vous comparer aux autres et échanger sur vos pratiques. Aux États-Unis, on vous propose même d’aller plus loin et de surveiller vos activités physiques quelles qu’elles soient pour savoir si vous bougez assez. Ce n’est pas encore arrivé dans nos latitudes mais cela ne saurait tarder. Ainsi, il existe un capteur de mouvement que l’on porte sur soi en permanence. Une fois par semaine, on le branche en USB à un ordinateur et le site associé calcule la somme des déplacements et voit si l’on a assez bougé ou non. On dit communément qu’une heure de marche par jour suffit à maintenir un corps en bonne santé générale, c’est donc plutôt une bonne idée. Il y a encore plus perfectionné sous la forme d’une montre qui surveille le rythme cardiaque, détecte les mouvements par accéléromètre et gyroscope pour en déduire l’activité physique de la journée. Cela rend déjà un peu plus dubitatif car ce type de mesure au poignet ne peut pas être très précis.Au-delà du fitness, le numérique propose aussi de surveiller votre santé. L’idée de départ est là encore excellente, ne serait-ce que par soucis d’économie. En effet c’est l’électronique embarquée et l’affichage qui sont les éléments coûteux d’un appareil électronique. Si on se sert d’un écran existant, on peut réduire les coûts et surtout rendre la mesure et le calcul bien plus performants. Pour faire le lien avec le fitness, cela commence par surveiller son poids pour savoir si l’entraînement rapporte et si on ne le gâche pas en mangeant mal ou trop. Cependant, les appareils qui se proposent de mesurer la masse par rapport au taux de graisse ou des choses assimilées, c’est de l’esbroufe marketing. Ainsi, certaines balances sont équipées d’impédancemètres qui mesurent la vitesse à laquelle une impulsion électrique traverse le corps et en déduisent soi-disant la masse graisseuse. Si en théorie cela peut fonctionner, dans les faits c’est plus qu’aléatoire et relève plus du rebouteux que de la médecine. Il y a même des balances qui sont censés pouvoir conseiller à partir de là sur la manière de s’alimenter. Ce sont évidemment des sornettes. En revanche, un pèse-personne relié à un smartphone ou une tablette, c’est déjà plus intelligent. La communication peut s’effectuer sans fil en Bluetooth ou en WiFi et le pèse-personne se résume à un capteur de poids et à une puce de transmission. On utilise la puissance de l’appareil numérique associé à une application pour non seulement afficher le poids mais surtout établir des courbes et des statistiques qui permettent effectivement de tirer des conclusions intéressantes. On peut pour le coup mesurer réellement l’impact qu’aura une activité sportive ou un changement alimentaire.
Corps sous haute surveillance
Autre domaine intéressant, celui de la surveillance des fonctions vitales. Là encore, cela nous vient des États-Unis où il se dit que 25 % de la population doit surveiller sa tension en permanence ! Autant être clair, un tensiomètre n’a aucune utilité pour quelqu’un en bonne santé et qui n’a pas un problème spécifique lié à la tension. Cela relève plus de l’hypochondrie et fera monter la tension rien qu’en regardant le tensiomètre. Maintenant, pour celui qui a un problème de santé ou celui qui pratique un sport vraiment intensément, la surveillance de la tension peut avoir un intérêt, à condition que cela soit précis. Car seuls les tensiomètres onéreux affichent des résultats fiables. L’intérêt d’en avoir un qui est connecté est évident pour un usage personnel. Là encore, l’idée est d’afficher le résultat sur un smartphone ou une tablette. Associé à une application et au stockage des données, on peut établir des profils qui permettent effectivement de savoir si le problème est contenu ou si l’activité sportive est adaptée. Désormais, des appareils existent même pour mesurer la glycémie des diabétiques sur iPhone. Ce n’est pas tant la précision ou l’affichage qui comptent alors car les appareils existants sont très précis et affichent déjà en digital. Certains peuvent même se relier à un ordinateur et permettent avec le logiciel adapté d’établir des statistiques précieuses pour les diabétiques sévères. Mais transférer manuellement, c’est contraignant. Sur iPhone, ces statistiques s’établissent automatiquement et s’incrémentent à chaque mesure.
Tous hypochondriaques
La question que l’on peut légitiment se poser, c’est vers où tout cela va nous mener. La société française Withings va ainsi lancer dans quelques mois un pèse-bébé intelligent. Il sera associé à un carnet de santé connecté sur tablette qui préviendra automatiquement quand les courbes sortent des clous ou même quand l’évolution devient inhabituelle. Si en soi cela semble être une très bonne idée, cela ne va-t-il pas encore accentuer la paranoïa des mères modernes à l’égard de leurs enfants qui sont déjà surveillés en permanence ? Car à trop en faire, on peut aussi empêcher son enfant de vivre. Déjà que le chemin engagé a conduit à la quasi disparition de tout ce qui permet à l’enfant de faire sa propre expérience nécessaire dans le processus d’en faire un adulte capable de se débrouiller. Les voyages de classe vont disparaitre et l’enfant ne sera jamais en situation d‘autonomie si on continue ainsi. Plus largement, est-ce que tout cela ne pas conduire à développer une paranoïa à l’égard de son propre corps qu’il va falloir surveiller dans les moindres recoins au quotidien ? Certes, être conscient des dangers pour la santé est un progrès mais si c’est pour aboutir à une société totalement aseptisée et obnubilée par sa seule sécurité sanitaire, pas sûr que la vie gagnée vaut la peine d’être vécue !
Nous remercions le docteur Michel Roskis d’avoir bien voulu relire l’article pour éviter toute approximation médicale.Jusqu’alors, le principal problème des montres dotées d’un GPS résidait dans l’autonomie. Fabriqué conjointement par TomTom et Nike, ce modèle propose des valeurs enfin acceptables La montre se recharge en USB par une prise habilement intégrée dans la fermeture. En mode montre, une charge tient plusieurs mois. En fonction GPS, l’autonomie est de cinq heures environ (ce qui n’est déjà pas si mal). Pour autant, la montre reste assez fine avec un look sportif très réussi. L’affichage est magnifique et l’éclairage s’active en tapotant sur l’écran. La montre est avant tout destinée à la course à pied mais peut aussi s’utiliser en salle et à vélo. Depuis la dernière mise à jour, l’ergonomie est vraiment très bonne. Les paramètres transmis instantanément sont : la vitesse moyenne, la distance parcourue, le temps écoulé et les calories brûlées Cette dernière valeur est à oublier d’ailleurs.
La montre se règle entièrement par l’interface Web qui apparait dès que la montre est connectée à un ordinateur (ce qui facilite grandement l’opération). On peut ainsi décider quelles valeurs seront affichées. L’une est affichée en grand. Pour voir les autres, il suffit de cycler grâce aux deux boutons secondaires. L’interface permet aussi de faire le suivi de son activité et de se comparer. Le GPS donne une mesure de distance très précise tant que l’on ne s’aventure pas dans les sous-bois ou dans la jungle. Il faudra alors utiliser en plus le capteur fourni et qui se glisse à l’endroit prévu dans la chaussure, une Nike obligatoirement cela va de soi. Généralement, la montre capte les satellites en une minute mais parfois cela peut être un peu plus long. Une bonne astuce consiste à démarrer la détection un peu avant le début de l’activité. Enfin, la montre est très réussie esthétiquement. Il est possible d’ajouter une ceinture cardio de Polar dédiée mais elle est difficile à trouver et semble fonctionner de manière un peu aléatoire. Le prix de la montre Nike est de 200 euros.
Cette montre GPS va plus loin que le modèle Nike puisqu’elle se destine à la course à pied et au vélo. De plus, elle peut s’associer à une ceinture cardio et à un capteur de pédalage. Les deux sont d’ailleurs fournis dans la version T. La montre est vraiment petite, bien plus que la Nike. Elle est également très légère (49 grammes contre 65). Son design est moins réussi aussi mais elle est passe-partout. L’affichage est très en retrait de la Nike. Plutôt grossier, il ne permet pas d’afficher plusieurs valeurs vraiment lisibles. Les boutons devront donc être cyclés et l’ergonomie est alambiquée. Ainsi, il y a des combinaisons de quatre commandes difficiles à retenir. De plus, pendant l’exercice, la valeur choisie ne reste pas affichée au-delà d’un certain temps. On s’y habitue avec le temps mais ce n’est guère convaincant. Au départ, on décide si l’activité sera de la course à pied ou du vélo. Ensuite, la montre acquiert les satellites plus rapidement que sur la Nike. En plus du GPS, elle intègre un capteur de mouvement et on peut donc aussi utiliser la Bryton en intérieur. Pour le running, on pourra mettre la ceinture cardio. La liaison avec la montre se fait sans fil et sans problème. On aura donc sous les yeux sa fréquence cardiaque avec des alarmes de dépassement possibles.
En parallèle, la montre mesure la distance, le temps écoulé et la vitesse moyenne. Malheureusement, on ne peut afficher qu’une valeur à la fois. À signaler que la précision est très bonne, tant pour le cardio que pour le GPS. En mode vélo, on peut y ajouter le capteur de pédalage qui permet de croiser les informations avec le rythme de rotation, une valeur importante pour le cycliste. On le voit, cette montre se destine au sportif plus ambitieux qui peut s’accommoder d’une ergonomie lourde et qui sait interpréter les valeurs. En vélo de route par exemple, un cycliste aguerri sait quel doivent être sa fréquence de pédalage et son rythme cardiaque en fonction du parcours et de la difficulté. C’est particulièrement vrai en montée par exemple. D’ailleurs sur la Nike comme sur la Bryton, il est dommage de ne pas exploiter les possibilités offertes par le GPS jusqu’au bout avec par exemple une indication des coordonnées et de la direction ainsi que de la déclivité. Enfin, l’autonomie de la Bryton oblige à recharger toutes les cinq heures si le GPS est activé, sinon elle tient un petit mois. Pour la relier à l’ordinateur, il faut utiliser un câble à fixer au dos de la montre ce qui n’est pas très pratique. Bryton propose aussi un logiciel de suivi là encore moins convivial que celui de Nike mais aussi plus complet. De même, on peut échanger avec la communauté. La montre seule coûte 200 euros, en pack avec les capteurs cardio et pédalage, ce sera 230 euros.
Voici une très bonne idée pour celui qui doit suivre sa tension ou qui veut le faire par ce qu’il se livre à une pratique sportive intensive. Le tensiomètre n’a pas d’écran et se branche par un câble à un appareil Apple (iPhone, iPad ou iPod Touch). Via une application téléchargeable gratuitement, on voit immédiatement le résultat, soit sa fréquence cardiaque et les deux valeurs de la tension. Nous avons comparé à un tensiomètre médical et à condition de respecter la procédure avec le bon placement du bras et de la main, les résultats obtenus sont vraiment très proches, en tous les cas suffisamment pour un suivi pertinent. Mais le véritable intérêt réside là encore dans les statistiques établies automatiquement et qui permettent de suivre l’évolution sur des durées précises. Ainsi, pour le sport, on peut prendre la tension avant l’effort, à la fin et une heure après. Puis on peut comparer l’évolution sur la période à chaque fois. Les données peuvent aussi être transmises à un médecin s’il joue le jeu ou être intégrés à des sites de suivi de santé. Enfin, on peut ajouter les valeurs du pèse-personne pour un suivi complet ce qui peut faire sens. Le prix du tensiomètre est de 130 euros.
Le pèse-personne qui s’intègre au réseau domestique, on n’arrête pas le progrès ! Cette balance en est déjà une à part entière avec un affichage. Par un capteur d’impédance, elle mesure aussi votre masse musculaire, graisseuse et détermine votre IMC, soit la valeur qui tient compte de votre corpulence et de votre poids. Personnellement, ces données ne m’inspirent guère une confiance aveugle mais bon. La balance affiche aussi le poids sur son écran digital très élégant. Mais elle se connecte surtout en WiFi au réseau domestique et par là à un smartphone iOS ou Android, à un iPad ou à un ordinateur quel que soit le système d’exploitation.
Sur tous ces supports, on peut télécharger une application qui va enregistrer automatiquement les valeurs et permettre un suivi fin. Déjà, on verra la courbe de tendance et on pourra en tirer des conclusions. Il est également possible de se fixer des objectifs pour voir si on les atteint ou de combien on s’en approche. Enfin, on pourra partager les résultats par le Web et les réseaux sociaux. Ainsi, on pourra se faire i-coacher. Si twitter sa courbe de poids paraît un peu trop bobo, il faut avouer que le suivi par l’application est vraiment pertinent et que l’ergonomie est bien pensée. De plus, la balance est qualitative et les mesures sont précises, du moins pour le poids car les masses déterminées par le courant ne sont pas vraiment des valeurs à prendre au pied de la lettre. La balance WiFi Withings coûte 130 euros. Une fois les profils établis, la balance est aussi en mesure de reconnaitre chaque utilisateur automatiquement. En revanche, la configuration initiale du WiFi est un peu alambiquée.