Fondeurs LSI japonais : Fusion dans l’air

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LSI-01.jpgLe microcosme des fondeurs devrait connaître un nouveau changement majeur. D’après les rumeurs persistantes, trois gros producteurs de circuits imprimés japonais (Renesas, Fujitsu et Panasonic) seraient sur le point de fusionner leurs activités de fondeurs de semi-conducteurs de grande taille (LSI), les « cerveaux » de la plupart des produits électroniques et des automobiles actuelles qui combinent unités de calculs et capacités de stockage. Les trois compagnies ont un chiffre d’affaires dans ce domaine cumulé de 700 milliards de yens, soit environ 6,85 milliards d’euros. La fusion de ses activités aurait lieu en mars 2013. Les trois sociétés mettraient en commun leurs ressources en design de circuits, et la production serait également rationalisée. Des 10 usines actuelles, qui ont une productivité assez basse et des lignes de production qui se concurrencent, produisant des circuits LSI, il n’en resterait qu’une poignée, les autres étant fermées ou converties pour fabriquer d’autres sortes de produits.

Cette obligation de fusion de ces activités pour les trois géants concurrents viendrait bien sûr de la pression exercée par les concurrents coréens, taiwanais ou chinois, et de la hausse du yen, qui rend la situation extrêmement difficile pour cette industrie.

Renesas, Panasonic et Fujitsu devraient signer un accord de base d’ici la fin mars. Devant le montant des investissements nécessaires pour permettre à la nouvelle société d’avoir une chance de concurrencer ses adversaires, la nouvelle structure ferait également appel à d’autres investisseurs. Le fond Innovation Network, composé de fonds privés et beaucoup de capitaux publics, apporterait son soutien. Sous la demande d’Innovation network, la production d’une partie des circuits serait confiée à un fondeur étranger non japonais, ce qui permettrait à la structure d’éviter d’avoir à supporter le coût des investissements dans les lignes de production colossaux, et qu’il faut continuellement remettre à jour sous crante d’être dépassé par ses concurrents.

Une fois la fusion des activités LSI des trois fabricants réalisés, il ne restera au Japon plus qu’un fondeur indépendant : Toshiba. Comme d’autres secteurs, le manque de rentabilité de cette activité a amené une concentration du secteur. Renesas Technology a été d’abord une joint-venture entre 2 japonais : Hitachi et Mitsubishi (2003). En 2010, un nouveau compère, Nec Electronics, dont les activités de fondeurs battent de l’aile, vient rejoindre les 2 larrons et la société prend le nom de Renesas Electronics. La prochaine étape sera donc l’arrivée des activités LSI de Fujitsu et Panasonic en 2013.

Du côté des DRAM, l’allégresse et la félicité sont loin de régner au Japon. Elpida Memory, une joint-venture né de la fusion des activités puces DRAM de Hitachi et NEC (1999), rejoint par Mitsubishi en 2003, est en négociation avec un concurrent étranger, l’américain Micron Technology pour fusionner.

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