La semaine dernière, François Hollande tenait un discours un peu paradoxal à propos de la question portant sur la loi Hadopi. Une position largement critiquée et qui invitait le candidat aux primaires du PS, et donc à la prochaine élection présidentielle, à plus de clarté. C’est exactement ce que vient de faire François Hollande sur son blog où il affirme que « notre responsabilité en 2012 sera de mettre un terme au plus vite au conflit entre créateurs et internautes en abrogeant le dispositif Hadopi et en le remplaçant par ce nouveau mécanisme qui assurera des financements pérennes au monde de la culture sans entraver le principe de liberté qui doit prévaloir en matière d’accès à la culture sur Internet. » En contrepartie, il propose « une faible redevance couplée à la réorientation de la taxe sur les Fournisseurs d’accès internet (FAI) qui permettra de dégager jusqu’à un milliard d’euros annuels pour rémunérer les droits d’auteurs. Ainsi la liberté ne sera pas entravée tandis que les créateurs percevront une juste rémunération pour leurs créations. »
Une position tranchée qu’il a confirmé sur l’antenne de BFM TV où il a évoqué son envie de mettre en place un « nouveau dispositif » reposant donc sur une taxation des FAI qui « font beaucoup de bénéfices », et dont « il faut saisir une part pour rémunérer les auteurs. » Logiquement, cette éventualité a fait bondir les FAI, l’un des responsables du secteur affirmant que « créer cette taxe revient à légaliser le piratage. François Hollande sait-il que taxer les FAI est interdit par l’Europe ? » Si la clarification était nécessaire, l’avenir de l’Hadopi – si d’aventure le PS et François Hollande arrivent au pouvoir – est loin d’être fixé. Le feuilleton se poursuit…
