Les modalités d’attribution des licences 4G ne plaisaient pas à Bouygues Télécom. Elles ne plaisent pas non plus à Free. Le groupe vient de déposer un recours auprès du Conseil d’Etat pour contester les conditions de concession des licences de très haut débit mobile.
Selon le Figaro, Free « conteste les modalités de paiement retenues, qui favoriserait les groupes aux poches profondes par rapports aux acteurs plus petits. L’audience serait prévue pour le 30 août.
Concrètement, les deux bandes fréquences (2,6 GHz et 800 MHz) prévues pour l’exploitation de la 4G peuvent être « découpées » en lots de 10 et 5 Mbit/s. Pour les deux bandes de fréquences, la largeur de bande disponible atteint 70 Mbit/s. Jamais cité par ses concurrents, Orange est souvent présenté comme le plus avantagé, car seul susceptible de s’offrir 4 lots de 10 Mbit/s. Une telle situation ne laisserait aux concurrents, dont SFR, Bouygues Telecom et Free, que 30 Mbit/s à se partager. Pour la commercialisation de ses licences, l’Etat pourrait recevoir un prix maximal de 2,5 milliards d’euros.
La téléphonie de 4G, bâtie sur la technologie LTE, permet aux opérateurs de proposer un débit théorique de 160 Mbit/s (LTE 1ère génération), très largement supérieur à celui atteint aujourd’hui par les technologies HSDPA et HSUPA.