Fujifilm Instax mini 90 Neo Classic : La magie du film !

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Fujifilm poursuit son chemin sur la route du film instantané en ajoutant un troisième appareil à sa collection d’Instax, l’Instax Mini 90 Neo Classic. Si on aime son côté rétro, on l’adore pour son côté magique : revue de détail d’un des appareils argentiques les plus tendance du moment !

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Tellement de choses ont été écrites sur le film instantané qu’il me semblait difficile de trouver une approche originale pour commencer ce test du Fujifilm Instax mini 90 Neo Classic. Et puis « la révélation » est venue d’une amusante situation où lors d’un déjeuner, la fille d’une amie m’a traité de « menteur ». En effet, alors que je demandais à cette enfant d’une dizaine d’années de poser pour la photo, elle refusait de croire qu’au bout de deux minutes elle apparaîtrait sur la surface sensible du film encore blanc. Au-delà de sa surprise première de voir une petite image blanche sortir directement de la « bouche » de l’appareil, son étonnement s’est révélé complet lorsqu’effectivement au bout de quelques minutes, elle s’est vue tenir entre ses mains un portrait d’elle-même de la taille d’une carte de crédit. Si cette situation anecdotique rappelle à quel point est-ce que nos plus jeunes générations sont passées complètement à côté du plaisir de la prise de vue argentique, il n’en demeure pas moins que petits et grands restons totalement fascinés par le plaisir de voir apparaître en temps réel l’image photographiée sur la surface sensible du film.

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Fujifilm Instax mini 90 Neo Classic : Camera-obscura pour hipster

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Ce Fujifilm Instax mini 90 Neo Classic ne ressemble pas à grand-chose de connu, sa forme mêlant rondeur et côté carré rappelle vaguement d’anciens appareils-jouets comme les Lomo mais son look silver et sa grosse bague centrale lui donne un air néo-rétro des plus tendance. Une fois en main les finitions semblent faites pour durer et les ajustements sérieux… On est évidement bien loin de la série X-Premium du constructeur mais l’esprit reste identique. A l’arrière, pas d’écran pour la prise de vue évidement mais un panneau de contrôle et des touches de fonctions appelant certains modes comme la pose longue Bulb, le flash ou la double exposition. La batterie se cache sous une trappe et nous soulignons au passage sa bonne autonomie (comptez une quarantaine de film).

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Le viseur est assez étroit avec un grossissement de x0,37 et convient mal au porteur de lunettes. En revanche il intègre un repère de visée et un réglage de la parallaxe pour le mode macro. La mise au point peut se régler sur 3modes : le mode macro avec une netteté allant de 0,3 à 0,6m, un mode normal avec une netteté allant jusqu’à 3m et le mode paysage permettant la mise au point à l’infini. En venant du numérique on oublie rapidement de commuter le bouton de mise au point symbolisé par la fleur. Globalement la tenue en main laisse un peu à désirer. La forme épaisse du boîtier ne le rend pas facilement manipulable et on s’interroge sur l’utilité d’un deuxième déclencheur si ce n’est celle de provoquer des déclenchements par erreur. Au prix du film, la plaisanterie n’en fera pas rire certains, bien longtemps.

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Fujifilm Instax mini 90 Neo Classic: un capteur grand comme une carte de crédit !

Les images délivrées par le Fujifilm Instax mini 90 Neo Classic approche la taille du film moyen format avec une dimension de 62 x 46 mm, c’est à dire que l’objectif 60mm f/12,7 approche celle d’un 35mm f/8 sur un film 24×36, soit une focale standard qui permet de réaliser presque tous type d’image. Ne vous attendez pas à trouver la même définition qu’un moyen format, l’objectif manque cruellement de piqué et surtout vous devrez expérimenter des dizaines de films avant de trouver les réglages adéquates et maîtriser les réactions de la cellule en fonction de la lumière. C’est un reproche d’ailleurs puisqu’en l’absence de posemètre il est très difficile de savoir à quel moment utiliser le correcteur d’exposition L, D ou D+. Vous l’aurez compris, cet Instax mini 90 Neo Classic est loin d’être parfait.

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Se provisionner un stock d’une centaine de feuille coûte (très) cher, la mise au point est relativement aléatoire, l’objectif manque de piqué MAIS en dépit de ces défauts chaque nouvelle sortie du film par la fente verticale procure un petit sourie en coin et une excitation teinté d’impatience. Il faut bien attendre quelques minutes avant que l’image ne se révèle sur le film. Puis l’instant d’après on souhaite recommencer. Avec la double exposition les possibilités créatives sont grandes et le mode bulb permet de jouer avec les poses longues sur trépied. Rien de plus facile ensuite de les conserver pour soi ou d’offrir les instantanés à ses proches. N’avez-vous jamais entendu cette phrase lors d’un repas : « penses à m’envoyer tes images, on ne voit jamais tes photos ! » Pour l’anecdote, j’ai un peu essayé de torturer les feuilles et elles n’ont pas bougé : les produits javellisant n’ont pas laissé de traces et un briquet fait fondre le film comme du plastique sans qu’il y ait de marque de carbonisation. Je n’avais pas d’acide sous la main mais même en grattant avec une pointe de couteau, l’exercice s’est révélé fastidieux. Pour conclure, je ne devrais pas vous l’écrire mais …je m’en suis offert un pour Noël !

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8/10

Les Plus

  • Look décalé
  • Magie du film
  • Fonction double exposition

Les Moins

  • Recharge de film chère !
  • Pas de posemètre ou d'indicateur pour savoir quand utiliser le correcteur d'exposition
  • Objectif manque de piqué

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