Fujifilm XQ1 : Qualité de poche

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Fujifilm réussit l’exploit d’intégrer son capteur compact expert sans filtre passe-bas dans un appareil miniature. C’est donc la promesse d’une belle qualité d’image qui tient dans la poche, d’autant que la basse lumière ne lui fait pas peur avec un zoom très lumineux en grand angle, avec le Fujifilm XQ1.

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Le Fujifilm XQ1 est sobre. Sa ligne épurée et son design consensuel le positionnent sur le secteur des compacts experts comme les Nikon P330, Canon S120 et le redoutable Sony RX100 II. Un secteur fortement concurrentiel où Sony a bouleversé la hiérarchie en proposant un capteur 1 pouce dans un boiter à peine plus grand que le Canon S120. Il faudra donc de sérieux arguments au XQ1 pour séduire et convaincre.

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La première nouveauté tient à la commande de zoom qui se pilote désormais électriquement. L’appareil s’allume et s’éteint comme tous les autres compacts. Si cela rassure le grand public, on reste nostalgique du X-F1 et de sa commande manuelle. En revanche, la luminosité du zoom ne change pas et reste à un très bon f/1,8 au grand angle.

Fujifilm XQ1 : record de personnalisation

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Le Fujifilm XQ1 se dote d’une molette de réglage sur le dessus reprenant les classiques modes PASM, scène, panoramique et une collection de filtres artistiques amusants.

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A l’arrière du boîtier, on découvre une première bonne surprise. L’écran LCD de 3 pouces affiche une définition de 920 000 points. Malheureusement, il n’est pas tactile et reste fixe. C’est d’autant plus dommage que l’écran arrière est le seul moyen de visée du XQ1. Le panneau de commande reste classique mais bien pensé, une touche pour l’enregistrement vidéo est séparée et surtout il y a une touche E-FN (couplée d’ailleurs au transfert d’image WiFi) qui permet d’activer un panneau de commande virtuel et dédoubler ainsi la fonctionnalité de chaque bouton arrière. Original et astucieux, il est possible de personnaliser à sa guise et en profondeur le Fujifilm XQ1. Une personnalisation reste cependant désespérément absente, le blocage de l’exposition. Une fonctionnalité pourtant basique qui gâche quelque peu le plaisir de photographier quand il s’agit de jouer avec la lumière et la mesure spot.

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Lorsque l’on tient l’appareil à deux mains, la main gauche soutenant l’objectif, on découvre avec joie que la bague autour de l’objectif est pilotable. Une bonne idée empruntée qui permet là aussi d’activer une personnalisation. La gestion de la sensibilité étant celle par défaut. Revers de la médaille, la bague n’est pas crantée et passe facilement d’une valeur extrême à l’autre. Globalement la prise en main du XQ1 est agréable, l’appareil tient bien en main malgré ses dix centimètres de large et surtout il est globalement réactif. Encore une fois l’agencement des menus Fujifilm manque de logique mais on retrouve assez rapidement ses petits.XQ1-07.jpg

Le démarrage est rapide. En à peine plus d’une seconde, le Fujifilm XQ1 est prêt à photographier. Vélocité que l’on retrouve aussi au déclenchement. On sent qu’un vrai travail a été effectué sur la réactivité. Le capteur CMOS X-Trans 2/3 de pouce de 12 millions de pixel reprend le principe de la détection de phase du Fujifilm X-20 et effectivement la latence de mise au point est d’à peine un tiers de seconde en condition de luminosité normale. En basse lumière et si la détection de contraste trouve sur quoi s’appuyer, on tourne autour de la demi-seconde, ce qui est plus qu’honorable. En revanche dès que le contraste manque, l’autofocus patine généreusement. Pour information la corrélation de phase s’active automatiquement en fonction de la scène photographiée et des conditions de lumière. C’est la détection de contraste qui est de mise en basse luminosité, dommage car l’inverse eu été plus efficace encore. Le Focus Peaking est de la partie aussi. Il suffit de tourner la molette autour de l’objectif pour qu’apparaissent en surbrillance la zone de netteté lorsque l’on est en mise au point manuelle. Une fonctionnalité tout simplement géniale et qui permet de retrouver des sensations à l’ancienne. Mais pourquoi ne pas avoir donné la possibilité de l’activer en vidéo ?

Fujifilm XQ1 : un condensé de X20

Venons-en au chapitre de la qualité d’image et levons le voile immédiatement : elle est globalement excellente, de la pleine ouverture jusqu’à f/5,6 sur ensemble du champ. Au-delà, cela se gâte avec la diffraction. La qualité est meilleure au grand angle qu’au téléobjectif mais reste dans une bonne moyenne. Le rendu des couleurs est neutre ce qui est une bonne chose, sauf lorsqu’on active les filtres artistiques mais c’est l’effet recherché. On peut se laisser tenter par le mode miniature et l’effet sténopé mais le ton dramatique laisse dubitatif. La balance des couleurs reste neutre aussi et même sous lumière tungstène la colorimétrie est globalement fiable. Pour la sensibilité, les résultats sont étonnants de 100 à 800 ISO. Le bruit est presque invisible. Un premier pallier est franchi à 800 ISO mais la granulation reste fine et agréable. A 1600, le grain est à peine plus marqué bien que commence à poindre une dérive chromatique. A 3200 ISO, l’image est encore exploitable sur un tirage A4 à condition de bien exposer, ou mieux d’utiliser le RAW mais la dynamique baisse sensiblement et le bruit chromatique fait son apparition par aplat dans les ombres. A 6400, évitez de dépasser un 10×15 cm et au-delà contentez-vous d’une vignette Internet.

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Fujifilm XQ1 : connecté et sensuel

Si le XQ1 à troqué son zoom manuel, une intéressante fonctionnalité WiFi fait son apparition. Cette fonctionnalité à la mode trouve sa résonance devant l’utilisation exponentielle des réseaux sociaux et notre soif de partage. Ici, il n’est pas encore possible de directement poster sa photo ni de piloter l’appareil avec un smartphone mais petit à petit Fujifilm entre dans le monde de la connectivité. Il faudra vous contenter pour l’instant de partager vos images sur un smartphone ou sur une tablette mais après tout, ce n’est déjà pas si mal. A la longue, ce besoin systématique d’instantanéité et de vanité partagées peut avoir un aspect lassant. Un dernier mot sur la vidéo. Globalement l’image est contrastée mais manque de piqué dès que la lumière baisse. Le son n’est pas terrible non plus mais reste correct sans plus. Notez que le zoom fonctionne et il est ralenti pendant le tournage.

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Le Fujifilm X-Q1 est finalement un appareil minuscule, désirable et avant tout efficace sur le terrain. Il reste un compact donc ne lui demandez pas de photographier une course automobile ou un match de foot mais la polyvalence de son objectif et son traitement de la sensibilité le rend à l’aise dans bon nombre de situation, y compris quand la luminosité vient à baisser. Ses possibilités de personnalisation sont impressionnantes sans pour autant embrouiller l’esprit du photographe et finalement c’est ce que l’on demande à ce Fujifilm XQ1, c’est d’être un bon outil photographique et c’est ce qu’il est.

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Fujifilm XQ1 : Qualité de poche
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8/10

Les Plus

  • Tient dans la poche
  • Finition
  • Réactivité générale

Les Moins

  • Le Zoom électrique n'est pas un élément différenciant
  • Design classique
  • Menus encore confus

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