Gadgets Hi-tech : un signe évident du déclin de l’humanité

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Comme à chaque fois qu’une nouvelle technologie apparaît, la plupart des constructeurs s’y engouffre pour la proposer à toutes les sauces, même si c’est complètement inutile. Autant le dire franchement, dans l’informatique et en particulier dans le cadre des objets connectés et de la mobilophonie, on en arrive à un niveau d’imbécilité pathétique qui frôle l’overdose. On n’arrête pas le progrès… mais des fois, c’est un peu dommage quand même.

c208_usb_pet_rock_ondesk.jpg« Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. » Albert Einstein.

En avril 1975, à l’issue d’une soirée que l’on imagine bien arrosée dans une sombre taverne de Los Gatos, Californie, Gary Dahl écoute la complainte lancinante de ses compagnons d’un soir sur l’étonnante difficulté à élever correctement un animal de compagnie. Evidemment, il faut le sortir, il fait ses besoins partout, il faut l’emmener chez le vétérinaire et in fine, il faudra se farcir l’inévitable : le couplet aux enfants sur la vanité de l’existence et l’espoir en des cieux plus cléments, au-delà des nuages, quand papa aura malencontreusement roulé sur Rintintin ou Minouchette en rentrant un peu pompette de la Cantina Mexicana un soir de Superbowl. Gary Dahl devait en être à ce point dans ses réflexions quand il fut frappé par un éclair de génie créatif, sans aucun doute bien soutenu par les effluves de Corona : Gary Dahl allait tout simplement créer, ex nihilo, l’animal domestique idéal, ultime, parfait… sous la forme d’un caillou : le Pet Rock. Il s’agit d’un caillou, vendu dans son écrin de carton dès l’été 1975, et accompagné d’un manuel à l’intention de son maître, histoire de prendre soin de son nouvel ami, au demeurant fort peu exigeant en terme de soins et finalement très coulant sur le régime alimentaire. Evidemment au-delà de l’absurdité même du concept, c’est l’occasion pour Gary Dahl de répondre à LA question que tout bon professionnel de la publicité se pose depuis Don Draper : peut-on vendre n’importe quoi à n’importe qui du moment que c’est bien marqueté. Et la réponse est oui. Du moins brièvement puisqu’en six mois de commercialisation de ses cailloux de compagnie, Gary Dahl devient millionnaire, une fortune fort justement réinvestie dans un bar, vibrant hommage s’il en est aux vaporeuses sources d’inspiration des professionnels du marketing de par le monde.

Vendez, ça finira toujours pas s’acheter

40 ans plus tard, on en est toujours au même point, preuve que les vieilles recettes de Gary sont toujours efficaces auprès d’un public qui croit s’éduquer en se modernisant, alors qu’en fait, il achète toujours un caillou savamment enrubanné. C’est connecté, c’est tendance, il y a une appli qui va avec. Ça fait « piou-piou » dans la poche de temps. C’est donc forcément utile. Parfois, l’objet connecté infantilise carrément l’utilisateur, jusque dans les tâches les plus banales du quotidien. Le « Quantify Yourself » est à la mode, certes. On voit bien dans ces applications le Quantify. Pour le Yourself, par contre, ça sent le sapin… Nous avons sélectionné pour vous quelques-unes de ces merveilles de la technologie dont on se demande comment on a bien pu faire sans depuis ces millénaires et surtout, comment on va faire pour s’en passer dans l’avenir, si avenir il y a encore à voir une humanité acheter toujours autant de bêtises avec le même entrain. La fin est proche, on vous le dit. La preuve : le caillou de Gary se vend encore. Il s’appelle désormais USB Pet Rock depuis 2007. C’est un caillou avec une prise USB… tous aux abris.

H2O Pal : « C’est à boiraboiraboireuh » (air connu)

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Le H2O Pal est sans aucun doute le produit qui illustre le plus notre déclin, en tant qu’espèce. Là où l’animal qui a soif a tendance assez rapidement à se laisser aller à boire, l’être humain, lui, consulte son statut Facebook et joue aux jeux vidéo jusqu’à mourir de déshydratation. Fort heureusement pour arrêter l’hécatombe, la société H2O PAL se propose de vous sauver la vie en « optimalisant votre hydratation » à l’aide d’une bouteille d’eau connectée. Si, si. Attention, le produit n’est pas encore lancé, mais visiblement chez H2O Pal, on y croit. Suke Jawanda, CMO chez Bluetooth SIG déclare même « H2O Pal est un excellent exemple de la façon dont un simple capteur Bluetooth peut changer la relation que les utilisateurs ont avec de simples objets du quotidiens. » Et il n’a pas tort. Désormais, en plus de la remplir, il faudra la recharger la bouteille. On attend avec impatience la version pour ne pas oublier de respirer. Sauvez des vies, achetez une bouteille d’eau connectée… on voit déjà d’ici les hacks prévu pour égayer les soirées étudiantes…

Yellow Jacket : Madame 100 000 Volts

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Autre objet qui sent bon le désespoir numérique : voici la coque iPhone pour taser quelqu’un… ça coûte 150 euros, et ça existe pour iPhone 4, 5, 5S et bientôt Galaxy S4 et c’est l’américain (forcément) Yellow Jacket qui le fait. On peut le trouver dans une livrée vieux rose. Selon nous, il manque tout de même une teinte rinçage violet pour aller dans le sac de mamie sans risquer la faute de goût. Le modèle pour iPhone 5s assure tout de même 950.000V de tension. La version iPhone 6 devrait donc être capable d’allumer un barbecue, bien pratique pour l’été. Attention toutefois à ne pas se tromper de bouton en prenant l’appel, la coupe Desireless ne convient pas à tout le monde.

Iterium Radioactive Tester : « Hiroshima, mon like » Duras 2.0

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Voilà un objet que l’on aurait aimé ne jamais voir arriver, mais qui va s’avérer utile si on continue à faire n’importe quoi ici-bas : voici le module iPhone compteur Geiger pour vérifier la radioactivité de ses aliments. C’est la firme Iterium qui commercialise cela. Ça coûte 125 dollars. On aurait aimé vous dire que ça ne sert à rien, mais aux vues de l’actualité… ça va dépendre de votre destination. Encore une application qui envoie du rêve…

Iterium Food Tester : Le malheur est dans le pré

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Allez savoir pourquoi, vous avez comme un doute sur le fait que la nourriture que l’on vous sert est vraiment bio. Si vous êtes en Amérique du Nord, les bananes jaunes Chevrolet-Camaro-de-Transformers du petit déjeuner de l’hôtel, qui ont l’air moins vrais que celles en plastique de la corbeille de fruit décorant avec beaucoup de goût la table du salon de « tata qui pique » de Châteauroux, auraient dû vous mettre la puce à l’oreille. Dans le doute, vous sortez ce petit instrument, avec lequel vous n’hésiterez pas à poignarder une pêche, une pomme ou un pamplemousse qui n’en demandaient pas tant, façon remake de Scream pour végétarien. Le Food tester vous permet pour la modique somme de 100 dollars, de vérifier le niveau de nitrate contenu dans les aliments. Ça existe pour Android et pour iPhone. Si vous êtes sous Windows Phone, dommage on vous aimait bien.

PowerPot : Camping.com

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Sachez qu’après la fin du monde, si Madmax n’a plus de batterie sur son mobile, il pourra quand même updater sa page facebook après avoir rechargé son téléphone avec cette mini centrale thermique pour camping gaz…il suffit d’y chauffer de l’eau pour recharger n’importe quel appareil en USB. C’est super pratique… enfin, il faut quand même faire rentrer un cube de 12cm de côté dans son sac à dos, et ça pèse presqu’un demi kilogramme. Notre astuce : emmener un demi-kilo de batterie supplémentaire.

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Les Plus

  • Concept ingénieux et pratique
  • Performance suffisantes
  • Fin

Les Moins

  • Qualité audio
  • Stockage de base limité

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