La France prépare un projet visant à taxer Google & Co. afin d’apporter une aide financière à la presse française qui traverse une crise sans précédent (comme beaucoup d’autres secteurs). Parmi les solutions envisagées, il y a donc la possibilité de demander à Google de verser une contribution pour chaque article lu vers lequel il redirige l’internaute. L’idée vient d’Allemagne où un projet de loi, adopté à la fin de l’été, prévoit que les moteurs de recherches reversent une commission aux éditeurs de presse sur Internet afin de protéger la propriété intellectuelle. Evidemment le géant Google, qui règne presque en maître absolu sur la galaxie des moteurs de recherche, ne voit pas d’un très bon œil ces initiatives, et menace directement la France de ne plus référencer les sites internet français ! Du côté des éditeurs hexagonaux, on explique qu’il est inacceptable que Google tire des revenus publicitaires générés par la lecture d’articles en ligne pour lesquels les créateurs de contenus ne touchent aucune rémunération.
Quoiqu’il en soit, la réaction pour le moins épidermique et surprenante de Google n’est pas du goût de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui déclare être «surprise par le ton de cette correspondance qui s’apparente à une menace. Or ce n’est pas avec des menaces que l’on traite avec un gouvernement élu démocratiquement. » Il faut dire que l’idée de cette taxe est jugée particulièrement pertinente pour la ministre qui explique que « parmi les outils qu’il me semble important de pouvoir développer, je pense qu’il y a cette idée de créer un droit voisin pour les éditeurs de presse. » Le (faux) bras de fer va donc se poursuivre…