Guide WOW Draenor 5 : La gestion des rerolls

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La cinquième extension de World of Warcraft se singularise vraiment de ses prédécesseurs. Jusqu’à la Pandarie, on jouait un personnage principal et quand on avait gagné ses points quotidiens, on jouait un peu avec ses rerolls. Pour en faire un avatar costaud ou avoir accès à de nouveaux artisanats. En Pandarie, les choses ont été un peu différentes. Disons que la première année, ça s’est passé un peu comme avant. Le personnage chopait ses points de vaillance et quand il avait récupéré ses 1.000 points hebdomadaires, c’était l’occasion de goûter aux plaisirs des autres classes. Et puis il y avait la quête légendaire, une tâche monstrueuse qui s’est étalée sur l’ensemble des mises-à-jour. Au final, on gagnait une cape. Une belle, puissante. Qui avait la propriété de voler par-dessus un pont écroulé sur l’île du temps figé et d’aller dézinguer un certain Ordos. Quel intérêt pour les rerolls ? Et bien même s’ils n’étaient pas équipés de ce bout de tissu, ils pouvaient passer le pont à partir du moment où un des personnages du compte avait terminé la légendaire.

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Et là, ça changeait tout. En général, les rerolls, c’est rigolo mais c’est un peu fringué comme un clodo, même si c’est level 90 (le cap max de la Pandarie). C’était mon cas. J’avais 10 niveaux 90, un perso principal qui soufflait sur les mobs pour les tuer et neuf clodos qui étaient performants dans leurs artisanats respectifs mais qui craignaient la moindre rencontre avec le premier mob venu de la première zone de Pandarie. Jusqu’à ce que l’île du temps figé ne débarque dans la dernière mise-à-jour. Là, la cape légendaire a été prise et toutes les semaines, les pires personnages de WOW se sont succédés pour battre Ordos. Au début, ils étaient totalement nuls. Je crois que la plupart des soigneurs faisaient plus de dégâts que ces DPS (je n’ai que des DPS parmi mes personnages, zéro tank, zéro soigneur). Mais petit à petit, de semaine en semaine, ils ont mis la main sur un matériel totalement incongru pour des tocards pareils. En moyenne, ils prenaient chacun une nouvelle pièce d’armure d’une incroyable qualité tous les mercredis (sans entrer dans les détails, avec le combat des astres qui permettait d’obtenir des pièces d’armure un tout petit peu inférieures et en jouant des jetons, on avait quatre chances de se stuffer très convenablement).

Alors certes, les rerolls ont pris le train en marche ; au départ, ils étaient conçus pour travailler la ferme de Micolline pour les artisanats. Ça leur a fait bizarre d’avoir en fin d’extension à peu près le même iLevel que le personnage principal. Et donc, ils ont commencé Draenor dans les meilleures conditions possibles.

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Il y aura probablement un petit bonbon similaire à la cape au bout des mises-à-jour de Draenor mais les rerolls ne vont cette fois pas attendre que les trains passent. C’est dès à présent qu’ils peuvent s’investir dans le jeu. Grâce au fief, ils vont commencer à engranger des ressources de Fief même sans jouer avec. Et en leur consacrant chacun environ dix minutes par jour, on peut les faire progresser sans que cela ne devienne chronophage. Ce qui est chronophage, c’est de devoir gérer X rerolls en plus d’un personnage principal surtout si le X en question commence à être supérieur à 4 ou 5. Personnellement, j’ai un mage de chez les moches qui de toute façon se concentrera sur l’évolution des mascottes en Kalimdor et en Outreterre. Lui ne compte donc pas. Mais en plus de mon personnage principal, j’ai neuf rerolls. Oui, oui, tous 90. Alors le premier truc déjà bien lourdingue, ce sont les quêtes avant Fief. Je n’en peux plus ! Ca prend un peu plus d’une heure et je ne peux plus les voir en peinture. « Va bruler les huttes, libère les mecs, va leur voler des armes, monte sur le tank, fonce sur le quai, va tuer les corbeaux, marque les arbres »… J’en ai marre. Avec une autre extension, je diluerai tout ça sur six mois. Mais six mois, ce sont 180 jours. Pas loin de 26.000 ressources de fief ! En ne faisant rien. Vous, je ne sais pas mais quand je vois comment on essaie de gratter chaque ressource pour monter un grand bâtiment de level 3 quand il s’agit de débourser 1.200 ressources, ça laisse franchement songeur.

Le souci, c’est que déjà, les ressources sont bloquées à 10.000. Mais surtout qu’en faisant le strict minimum, la construction du fief, les ressources ne servent pas à grand-chose.

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Voilà le déroulé, en temps de jeu, de la progression d’un reroll. N’oubliez pas qu’un reroll est souvent au repos. Ça lui permet de progresser plus vite que votre personnage principal.

En une heure, on arrive au fief. Mais ce n’est que le tutorial du jeu. On a les premières missions pour les sujets qui sont au nombre de trois. Les deux premiers sont récupérés peu après la construction des casernes, le troisième s’obtient par la réussite d’une autre mission. Mais concrètement, le fief ne ressemble pas encore à grand-chose. On a l’Hôtel de ville et la caserne. Autrement dit, même si on a 10.000 de ressources dans les poches, on ne peut rien en faire. Il faut donc aller un peu plus loin.

Ajoutez deux heures de gameplay par personnage. Vous pourrez ajouter à votre modeste cité un bâtiment de profession. Là encore on ne fait pas grand-chose de ses ressources. Mais au niveau des sujets, les choses évoluent très clairement. On a fini par visiter A’Shran pour aller discuter avec quelques personnages et on a rencontré le premier personnage avec le profil Garde du Corps. C’est un nain DK Sang, un vrai gros bourrin à haut niveau. On est à peu près à six ou sept sujets ; de ce point de vue, on peut commencer à faire des choses sympas.

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Le vrai déclic, et c’est là que ça commence à devenir intéressant, c’est à l’étape suivante avec le passage du Fief au niveau 2. Je pense qu’il faut rajouter deux bonnes heures. Là, pas mal de choses s’ouvrent et on commence à avoir un vrai choix des bâtiments : un grand, un moyen et deux petits. Enfin… Choix… Il faut le dire assez vite puisque la caserne est obligatoire (et puis bon, elle est surtout gratuite), la scierie également. Reste deux petits bâtiments. L’un d’entre eux sera probablement une structure correspondant à un de vos métiers. Et le centre de tri est également une obligation pour stuffer les sujets. C’est tout de même un choix sans en être un mais il y a véritablement la possibilité d’avoir quelque chose qui ressemble à une vraie ville. Surtout que trois bâtiments obligatoires ont fait leur apparition : l’excavation, la cabane de pêche et le jardin. À ce moment du jeu, on en est à une dizaine de sujets et on est à la fin du niveau 91. Ça va clairement assez vite malgré tout.

Pour un vrai Fief complet de niveau 3, là, c’est une autre paire de manche. Je vous conseille donc de laisser la progression du reroll en suspension juste après le passage du fief au niveau 2 et envisager la suite des événements quand vous aurez vraiment décidé de passer le lieu au niveau 3. Parce que là, il faut que le personnage atteigne le level 100 et en termes de temps de jeu, c’est totalement différent. Même au repos, il faudra encore une vingtaine d’heures pour y arriver. Vous l’aurez compris, avec un tel temps de jeu, on peut monter quatre autres personnages au Fief 2, chacun ayant une petite dizaine de sujets que vous enverrez en mission tant que possible.

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Admettons que vous ayez une journée complète pour vous, une journée durant laquelle vous ne jouerez qu’à WOW. Lancez le jeu. Prenez votre personnage principal et envoyez les sujets en mission. Là, au lieu d’aller vivre vos propres aventures, lancez le premier reroll. Il doit se trouver devant la table de commandement de l’hôtel de ville, comme tous les autres, pour gagner du temps. Vous devez tout d’abord trouver les missions les plus pertinentes car vous ne pourrez pas les faire toutes. Première priorité : si vous tombez sur une mission qui rapporte de l’XP non pas pour les sujets mais pour votre personnage, c’est la tâche à résoudre à tout prix. Si en plus ça vous permet de progresser vers le level 100 sans rien faire, il n’y a vraiment pas à se priver. Deuxième priorité : l’équipement des sujets. Ces quêtes ne vont par contre pas arriver de suite puisqu’il faut avoir des niveaux 100. Dès que ça arrive, sautez dessus. En parallèle, construisez le centre de tri. L’argent n’a pas d’importance. Ça doit être la dernière des motivations. Le stuff pour votre reroll aussi. Du moins pas pour le moment. En faisant quelques quêtes, en tuant quelques rares, vous arriverez à rapidement avoir des choses tout à fait équivalentes. Du matos 615, ou 630, c’est du donjon héroïque. En revanche, au fur et à mesure que les persos améliorent leur stuff, les quêtes proposées sont plus complexes. Et c’est là que ça devient assez mortel : le reroll, en quelques clics, brassera pas mal d’argent, se stuffera très convenablement en quelques clics. En n’étant pas ou à peine sorti du fief. Bien sûr, à ce moment-là, un passage au level 100 s’imposera inévitablement. Il serait un peu absurde d’avoir du stuff 645 et de ne pas pouvoir le porter ! De plus, pour y parvenir, il faut tout de même avoir un mix de sujets assez important. Impossible de faire face à toutes les missions avec une petite dizaine de persos. Là, il faut viser les 20 ou 25 sujets (possible avec la caserne de niveau 3) pour que l’ensemble des personnages aient tous les contres et tous les bonus, plusieurs fois.

Revenons à notre journée de fou. Je distingue les quêtes courtes, deux heures maxi, des quêtes longues, les autres. Celles de plus de deux heures nécessitent toujours un groupe de trois sujets. En général, trois d’entre eux, parfois six sont occupés sur ce genre de missions. Les autres sont donc sur des choses qui durent moins de deux heures. Donc, je connecte chaque reroll toutes les deux heures. Et je les renvoie directement sur une nouvelle quête. Tout dépend évidemment du rythme auquel vous jouez mais en gros, j’envoie donc les deux tiers des effectifs à l’extérieur, 6 ou 7 fois par jour. Ça prend à chaque fois 10 ou 15 minutes, pour l’ensemble des rerolls (mais j’en ai neuf, souvenez-vous !) durant lesquelles on se concentre sur le personnage principal. Et là, on comprend les incroyables mécanismes de Draenor et on adore encore plus.

Pendant que vous jouez avec le perso 1, les numéros 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 11 :

– Prennent de l’XP grâce aux missions qui le permettent
– Engrangent des ressources
– Voient l’expérience de leurs sujets augmenter même si certaines missions sont des échecs.
– Se stuffent modestement au départ puis d’une façon extrême avec des sujets de haut niveau.
– S’enrichissent.

Bien sûr, ça demande du temps, des mois même. Et si on a bien compris tout ceci, on a vraiment une progression inverse des autres extensions. Ici, on commence par faire des clics de façon occasionnelle puis on va monter son personnage parce qu’il faudra trouver plus de sujets. Avant, on commençait par atteindre le cap level pour finir par quelques clics qui permettaient de s’enrichir ; la philosophie est totalement différente. Mais vous comprendrez que pour arriver à cette belle alchimie entre rerolls et sujets, il faut s’y mettre le plus vite possible. Le ticket d’entrée pour mettre tout ceci en place, c’est le Fief de niveau 2. Quatre heures de jeu par perso, à la louche. Multipliées par votre nombre de rerolls. Oui, ça peut aller jusqu’à 40 heures donc. Ouch.

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