Hadopi : chronique d’une mort annoncée

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La vie de l’Hadopi ne tient plus qu’à un fil et désormais c’est une armée sans arme ni moyen. Le candidat Hollande avait affirmé, lors de la campagne présidentielle, que le sort de l’Hadopi était (plus ou moins) fixé et qu’il allait falloir trouver une autre voie. Aujourd’hui c’est l’autre voix qui se fait entendre, celle d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, qui explique ses objectifs dans une interview accordée à nos confrères du Nouvel Observateur.

Première confirmation, le budget de l’Hadopi, estimé à 12 millions d’euros, va être drastiquement revu à la baisse (coupes budgétaires obligent). Ensuite dans le fond, la Haute Autorité n’a pas convaincue, pas plus qu’elle ne peut prétendre à des résultats concluants au-delà des milliers de mails et de courriers envoyés : « Si je ne sais pas ce que deviendra cette institution, une chose est claire : l’Hadopi n’a pas rempli sa mission de développement de l’offre légale. Sur le plan financier, 12 millions d’euros annuels et 60 agents, c’est cher pour envoyer un million d’e-mails. Enfin, la suspension de l’accès à internet me semble une sanction disproportionnée face au but recherché. Mais tout cela sera examiné par la mission de Pierre Lescure. En attendant, dans le cadre d’efforts budgétaires, je vais demander que les crédits de fonctionnement de l’Hadopi soient largement réduits pour l’année 2012. Je préfère réduire le financement de choses dont l’utilité n’est pas avérée. »

Le détail de ces décisions budgétaires sera annoncé en septembre, mais gageons que l’Hadopi vit ses dernières heures, ce qui ne veut pas dire pour autant que le gouvernement abandonne la lutte contre le piratage, mais elle va s’orienter vers d’autres options…

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