Le HTC One S est le petit frère du très One X testé récemment dans nos pages. Plus compact et moins puissant, il n’en est pas moins très intéressant. Il est en effet étonnamment bien fini, et offre un rapport performance/encombrement des plus séduisants.
Le HTC One S adopte un design plus classique que le HTC One X. Oublié, le polycarbonate, on est en présence d’une coque plus classique mêlant aluminium et plastique. Ce choix conservateur n’en est pas moins une réussite. HTC arrive à faire évoluer son traditionnel design industriel de belle manière et à conserver une qualité de fabrication digne des plus grands noms de la téléphonie mobile. L’assemblage est parfait et nous sommes particulièrement fans du traitement « céramique » de l’aluminium qui le rend très doux au toucher. La prise en main est globalement meilleure que celle du One X grâce notamment à la taille du téléphone. Avec son écran de 4,3 pouces, le One S se nichera bien plus facilement dans la main. Ceux qui ont des petites mains seront mieux lotis avec ce One S qu’avec un géant de type Samsung Galaxy S3 ou One X, et on ne parle même pas du Galaxy Note.
Attention tout de même, le One S reste un grand téléphone, à prendre obligatoirement en main avant l’achat. La connectique se limite à la sortie casque et au connecteur micro-USB tandis que la carte SIM se cache au sommet de l’appareil sous une plaque de plastique détachable. L’appareil étant quasiment de type unibody il faut faire une croix sur la batterie interchangeable. Au rayon des regrets on notera tout particulièrement l’absence de déclencheur dédié à la photo. C’est pourtant si pratique… D’une manière générale nous sommes impressionnés par les progrès effectués entre ce modèle et un HTC Sensation sorti il y a peine un an.
De l’AMOLED imparfait
Sur le papier l’écran du One X a tout pour séduire : une dalle Super AMOLED d’une résolution correcte (960 x 540). Malheureusement cette dernière utilise la technologie Pen Tile. Pour les deux du fond qui n’auraient pas lu le test du Galaxy Note ou du Galaxy Nexus, une petite piqûre de rappel s’impose. Un écran LCD traditionnel utilise trois sous pixels (rouge, vert et bleu) pour former un pixel, une méthode qui s’applique en théorie aussi aux affichages AMOLED. Dans les faits nombre de constructeurs trichent un peu en utilisant la technique Pen Tile pour produire à moindre frais. Le Pen Tile consiste à faire partager à deux pixels un sous pixel vert. Résultat, une image dégradée, donnant une impression de flou particulièrement visible sur les bords des caractères. C’est de ce défaut que souffre le One S. Si l’écran est très lumineux et les couleurs agréable à regarder, sans pour autant être très justes, on ne peut pas s’empêcher de remarquer un léger flou. Ça ne ruinera pas votre expérience mais quitte à choisir nous aurions préféré un Super LCD du même type que celui du One X. Certes la luminosité et le contraste sont moins bons mais l’expérience globale est selon nous supérieure.
HTC One S : Snapdragon saison 4
Oublié les quatre cœurs du Tegra 3, le One S est plus raisonnable et se contente d’un simple dual-core. Toutefois le Snapdragon S4 de Qualcomm est très loin de démériter. En effet cette puce de dernière génération bénéficie d’une haute fréquence (1,5 GHz) et d’une partie GPU musclée. Résultat, à nombre de cœurs égal le S4 tient tête au Tegra 3 dans nombre de benchmarks. Un point d’autant plus intéressant qu’en utilisation réelle très peu d’applications sont assez multithreadées pour exploiter pleinement le Tegra 3. Tout n’est pas parfait au niveau du hardware puis qu’avec seulement 16 Go de stockage on est assez vite restreint. Ce point est d’autant plus ennuyeux que comme le One X (et beaucoup trop d’androphones ces derniers temps) aucun lecteur micro-SD n’est présent. Les 25 Go de stockage Dropbox offerts n’améliorent pas la situation puisqu’ils sont quasi-exclusivement utilisés pour de la sauvegarde. Petite satisfaction tout de même, le One S à une autonomie correcte puisqu’il a tenu presque deux jours d’une utilisation assez intensive.
HTC One S : Un Sense plus discret
Le HTC One S partage une partie logicielle identique à celle de son grand frère. On retrouve donc Android 4, recouvert de la surcouche Sense d’HTC. Désormais en version 4.0, elle a subi une très nécessaire cure d’amaigrissement. HTC a entendu les critiques des fans et a supprimé nombre de fonctions inutiles et gourmandes en ressources comme les animations 3D. On obtient donc un système parfaitement fluide mais encore perfectible. Nous souhaiterions par exemple que le design même de Sense soit mis à jour. En l’état les courbes de la surcouche tranchent franchement avec le côté industriel de l’OS. Ce n’est pas rédhibitoire mais on ne peut s’empêcher de penser que HTC ferait bien de s’inspirer des certaines roms amateurs. Un petit mot sur la certification Beats, en l’absence de casque Beats on se demandait bien quelle utilité réelle pouvait avoir l’interrupteur Beats présent dans le lecteur audio. Après quelques jours d’écoute nous pouvons vous affirmer qu’elle ne sert à rien sinon à pousser un peu le volume et les basses. Ça passe avec de la pop ou du rap mais on peut déjà faire la même chose avec un simple égaliseur.
L’appareil photo est lui aussi identique à celui du HTC One X, tant d’un point de vue logiciel que matériel. On se contentera donc de dire que l’interface et les fonctions ajoutées par HTC sont bien pensées et pratiques et que la qualité des images elle même est à placer dans le haut du panier. HTC lisse toujours un peu trop les détails à mon goût mais cela reste raisonnable. A noter que nous avons remarqué que l’enregistrement vidéo en 1080p vide la batterie a une vitesse démoniaque.
HTC One S : Le bon compromis
Le HTC One S nous confirme une nouvelle fois la grande forme d’HTC en ce début d’année 2012. Moins « extrême » que le One X en termes de volume et de puissance, il conviendra selon nous à un public plus large. Au final on ne peut que saluer l’excellent travail d’HTC, qui nous offre ici l’un des plus beaux smartphones que nous ayons testés, un hardware de premier plan et un partie logicielle maîtrisée. Quelques petits défauts subsistent (écran, stockage…) mais ils restent mineurs et ne gâchent pas l’expérience utilisateur.
Caractéristiques :
– Réseaux : Quadri-bande, 3G+, Edge,
– Système d’exploitation : Android 4.03
– Processeur : Qualcomm Snapdragon S4 (dual-core 1,5 GHz)
– Mémoire : 16 Go interne
– Écran : 4,3 pouces, 960 x 540 pixels
– Résolution photo : 8 Mpixels
– Dimensions/poids : 130.9 x 65 x 7.8 mm /120 grammes
– Connexions : A-GPS, Bluetooth 4.0, WiFi n, micro-USB 2.0, NFC
– Autonomie moyenne : 36 heures
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