Iiyama conçoit souvent des écrans LCD pas vraiment beau à regarder mais particulièrement performants. Le Iiyama E2273HS est de ceux-là. C’est un écran rapide, particulièrement indiqué pour les joueurs.
Le Iiyama E2273HS est le dernier né des 22 pouces de la marque. C’est un écran des plus intéressants, surtout si vous êtes joueur. La réactivité réglable via l’OSD devrait séduire les plus exigeants. Pour l’utilisateur lambda, ça n’a que peut d’importance mais on voit déjà d’ici les yeux des joueurs qui pétillent.
Design et finition
Une chose est certaine : n’est pas Samsung qui veut. En l’occurrence, ce 22 pouces Iiyama fait pâle figure par rapport à un Samsung T27A950. Coté finition, Iiyama reste fidèle à sa tradition. C’est moche mais les performances sont là. Signalons une petite fioriture, les boutons de contrôle de l’OSD sont tactiles et ça marche plutôt bien.
Ergonomie
L’ergonomie est relativement médiocre. La dalle n’est réglable qu’en inclinaison et c’est tout. L’OSD est relativement complet, avec notamment la fameuse option de réglage de l’overdrive.
Equipement
L’équipement est lui aussi des plus basiques. On a juste droit à une triple entrée VGA, DVI, HDMI et c’est tout.
Consommation
La consommation du Iiyama E2273HS est relativement faible à 19,66 W. C’est une bonne chose. De même en veille, la consommation d’énergie tombe à 0.24 W. C’est excellent. Contrairement à d’autres marques, Iiyama n’axe pas toute sa communication sur l’écologie mais il n’en fait pas moins tout ce qu’il faut pour réduire la consommation de ses appareils. Le LED a du bon ici.
Le Iiyama E2273HDS est plutôt bien réglé, avec un mode chaud calé à 6300K. Ce n’est pas parfait mais c’est suffisamment proche du standard. Comme on pourra le constater plus loin, bien peu d’écrans peuvent en dire autant. Inutile ici d’aller chercher plus loin pour une utilisation domestique courante. Si toutefois vous voulez vous investir un peu plus, voici un réglage que nous pouvons vous proposer : Rouge=91, vert=80, bleu=86. Laissez la luminosité et le contraste à 50 et le tour est joué :
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE
Le contraste est dans la moyenne de ce que l’on est en droit d’attendre d’un moniteur moderne. On a vu mieux, sur les écrans IPS notamment, par exemple le LG IPS236V. Mais ce n’est pas du tout le même prix.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte pleinement le standard. Le graphique de gauche confirme également l’excellente linéarité du rendu des couleurs, confirmant notre première impression.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Le Iiyama E2273HDS est plutôt uniforme. Certes, les valeurs d’étalent sur 20% de la plage totale. C’est plutôt moyen, mais il n’y a pas de tâches particulièrement visibles sur les images noires. Globalement, l’écran s’en sort bien dans les tests colorimétriques. Le contraste est un peu juste mais à moins de 200 euros, c’est largement suffisant.Le moniteur Iiyama E2273HDS dispose d’une dalle plutôt réactive dont on peut ajuster l’overdrive à la main. Ne tournons pas autour du pot. La meilleure position possible pour le curseur est 4. Dans ce réglage, on limite le dépassement de consigne et donc le negative ghosting sans compromettre la fluidité de l’action.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255).
C’est particulièrement bon ici. L’écran se montre tout aussi rapide, si ce n’est plus rapide que notre moniteur de référence, le moniteur Asus VE278Q. Dans les transitions les moins franches, on constate que la mesure de réactivité augmente et c’est bien normal puisqu’il y a un léger dépassement de consigne.
Dépassement de consigne
Dans les transitions les moins franches, on constate que la mesure de réactivité augmente, et c’est bien normal puisqu’il y a un léger dépassement de consigne. Selon notre méthode de test, l’écran de catégorie B, ce qui est plutôt bon dans la mesure où peu de transitions sont affectées.
Pour rappel, la classe d’overdrive Ere Numérique permet d’évaluer la précision de l’overdrive sur les dalles LCD. Quelle importance me direz-vous ? Si l’overdrive est mal maîtrisé, les couleurs affichées ne sont pas du tout correctes pendant plus d’une image. On obtient une couleur plus flashy que celle demandée. C’est gênant dans les films où ce phénomène engendre du bruit vidéo. Dans les images animées, ce problème peut ce traduire par l’apparition d’aberrations chromatiques. Certaines couleurs non demandées apparaîtront temporairement, du rouge dans une transition vert-jaune par exemple.
Dans la pratique
Ce 22 pouces est vraiment intéressant. La différence tient dans la possibilité d’ajuster l’overdrive à la main. Dans les jeux vidéo, l’écran offre un rendu superbe. C’est fluide même si vous êtes un as de la gâchette. Il y a peu de traînées et encore moins d’artefacts une fois l’overdrive bien réglé. Ce dernier n’est toutefois pas forcément utile dans les films. Nous avons trouvé qu’il valait mieux le désactiver. Il y a dans ce cas relativement peu de fourmillements et les tons chair sont naturels. Au passage, signalons que le mode « cinéma », pour une fois, nous a semblé acceptable si vous ne voulez pas vous lancer dans des réglages plus pointus. Petit bémol, le contraste dynamique ne fonctionne pas du tout. Les bandes noires dans les films en 2.35 le piègent systématiquement et l’image este alors trop sombre.
Conclusion
Le moniteur E2273HDS est tout à fait recommandable. A 190 euros, Iiyama offre au gamer un écran d’exception à petit prix. En outre, la polyvalence est vraiment au rendez-vous avec des couleurs tout à fait honorables. Par contre, vous ne serez pas pris en traître : l’écran est moche au possible.
Retrouvez tous nos moniteurs LCD en test dans nos pages.