Après l’annonce de la réduction mondiale de ses effectifs, Intel France va se séparer de 80 % de ses employés. Coup dur.
Intel a beau être le premier fondeur de processeurs au monde, il est parfois nécessaire de réduire les effectifs pour se recentrer, continuer l’activité ou garder un certain niveau de profit. Dans ce cadre, Intel avait annoncé en avril dernier la suppression de 12 000 postes à travers le monde et la France est durement touchée.
750 postes en moins
Pour Intel, la France est un grand centre de recherche et dispose de plusieurs de ces centres à travers l’hexagone. Dans ces centres travaillent actuellement 950 personnes, mais ce sont 750 d’entre elles qui devraient être licenciées. Au total, ce sont cinq centres de recherche qui sont concernés par ce plan social et sont épargnés le siège social d’Intel France à Meudon et le centre de recherche de Sofia Antipolis.
Ce plan mondial tend à réduire les effectifs d’Intel de 107 000 à 95 000 salariés et cherche à réaliser une économie de 1,4 milliard de dollars annuels même si le coût de ces licenciements est estimé à 1,2 milliard de dollars juste pour la seconde moitié de 2016. Pour rappel, le chiffre d’affaires d’Intel au dernier trimestre était de 13,7 milliards de dollars, en hausse de 7 %.
Il est évident que les syndicats ne sont pas d’accord avec le plan social et interpellent directement le gouvernement afin qu’il « empêche ce désastre dans une société qui distribue plusieurs milliards de dollars de dividendes » et que le plan social ne sera pas accepté « s’il n’est pas amendé pour être au niveau des sacrifices, de la valeur intellectuelle, et du savoir-faire qui a été transféré à l’étranger ».
En clair, Intel devra sûrement proposer un enveloppe financière plus importante pour les salariés concernés, même si cela ne règle pas tous les problèmes.
