Intel en route vers l’ère de l’exa-informatique

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A l’International Supercomputing Conference (ISC) de Hambourg, Kirk Skaugen, Vice-Président d’Intel chargé du Data Center Group, a abordé les perspectives pour atteindre des performances EXAFLOP/s d’ici à la fin de la décennie. A noté qu’un EXAFLOP/s représente un trillion (1018) d’opérations informatiques par seconde, soit cent fois plus que n’en sont capables les supercalculateurs actuels !

Selon Kirk Skaugen, l’atteinte de niveaux de performances exascale à l’avenir ne nécessitera pas seulement les efforts conjugués du secteur informatique et des Etats, mais aussi les démarches pionnières que propose l’architecture Intel MIC (Many Integrated Cores). Gérer la croissance explosive de la masse de données partagées par Internet, trouver des solutions aux changements climatiques, gérer le coût toujours plus élevé d’accès aux ressources naturelles comme le pétrole ou le gaz, ainsi qu’une multitude d’autres enjeux nécessite une augmentation des moyens informatiques que seul des supercalculateurs toujours plus performants peuvent proposer.

L’adhésion indéfectible d’Intel à la loi de Moore (qui prévoit le doublement de la densité des transistors des microprocesseurs environ tous les deux ans pour enrichir leurs fonctions et stimuler leurs performances tout en diminuant les coûts), associée à un modèle de programmation logiciel efficace et à une extrême évolutivité système, sont les principaux vecteurs notés par Kirk Skaugen pour franchir le seuil de la peta-informatique et pénétrer dans l’ère de l’exa-informatique. Cependant, ces gains de performances entraînent une importante augmentation de la consommation électrique. En guise d’exemple, il faudrait au supercalculateur actuellement le plus rapide de Chine, le Tianhe-1A plus de 1,6 GW de puissance pour atteindre des performances exascale, soit l’équivalent de l’énergie nécessaire à la desserte de deux millions de foyers, ce qui représente un défi en matière de rendement énergétique.

Pour répondre à ce défi, Intel et des chercheurs européens ont établi trois laboratoires en Europe (dont le laboratoire ECR à Versailles, en France), avec trois grands objectifs : créer un écosystème durable en Europe, tirer parti de l’intérêt croissant de la recherche européenne pour le calcul intensif et augmenter exponentiellement les capacités en informatique pure, en ingénierie et en informatique stratégique. L’un des objectifs techniques de ces laboratoires est ainsi de développer des applications de simulation qui entreprendront de répondre aux enjeux de rendement énergétiques que représente le passage à l’exa-informatique.

D’ici 2013, Intel prévoit ainsi que les cent supercalculateurs les plus puissants au monde disposeront d’un million de processeurs. D’ici à 2015, ce nombre devrait en outre doubler et atteindre huit millions d’ici à la fin de la décennie.

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