Il est une règle immuable en matière de commerce qui consiste à proposer une offre sensiblement inférieure à la demande afin de créer l’envie du consommateur. Une pratique largement répandue et dans laquelle Apple est passée maître. Seulement, c’est un jeu dangereux qui peut rapidement devenir versatile dès lors qu’un grain de sable vient s’immiscer dans une mécanique bien huilée. Et c’est ce qui se passe aujourd’hui avec l’iPad 2 qui devient une denrée rare, non pas par calcul économique savant, mais en raison de problèmes au niveau de la production et de la distribution. La plupart des boutiques n’ont plus de stock et sont dans l’incapacité d’annoncer une quelconque date de disponibilité.
Du côté de l’Apple Store, c’est l’optimiste qui prévaut avec une livraison à 2 semaines, délais jugé « très optimiste » par la majorité des revendeurs qui tablent plutôt sur un mois, certains évoquant même une « pénurie européenne ». En cause, le séisme qui frappa le Japon en mars dernier, entraînant la mise en berne de plusieurs usines fabriquant des composants de la tablette. Une catastrophe à laquelle il convient d’ajouter l’incendie de l’usine Foxconn qui produisait des iPad 2. Conséquence, c’est vers des tablettes concurrentes que se tournent une partie des acheteurs potentiels. Comme quoi, jouer en flux tendu n’est pas toujours une belle idée.
