Lorsqu’une société réussit une levée de fonds, généralement, c’est bon signe. Mais pour Jawbone, d’autres signaux ne sont du même avis.
Le fabricant de trackers d’activité, jadis précurseur et adulé, avait en novembre 2015 licencié 15 % de ses effectifs. Cela n’a pas empêché Jawbone de démarrer un tour de table et de réussir une levée de fonds de 165 millions de dollars. Mais cette réussite masque des problèmes plus profonds.
Ainsi, si Jawbone avait réussi, entre 2006 et 2015, réussi plusieurs levées de fonds auprès de plusieurs investisseurs pour un montant total de 800 millions de dollars lui permettant d’atteindre une valorisation proche des 3 milliards de dollars, la dernière levée de fonds ne s’est faite qu’avec un seul investisseur : Kuwait Investment Authority. Ainsi, les investisseurs déjà au capital de Jawbone n’ont pas souhaité mettre la main à la poche pour garder le même pourcentage du capital après l’arrivée du dernier. Seul un l’a fait : Sequoia Capital.
De plus, sa valorisation boursière est passée de 3 milliards de dollars à 1,5 milliard, soit celle de 2011.
Le Président est parti
Un autre signe a été perçu comme négatif avec le départ de son président : Sameer Samat. Ce dernier était arrivé de Google, où il avait le poste de Vice President of Product Management, en mai 2015. Donc, après seulement huit mois, il est parti pour revenir chez Google. La firme de Mountain View a confirmé son retour où il s’occupera de Google Play.
Toutefois, avant de partir, Sameer Samat a participé au tour de table et il a même investi à titre personnel pour un montant non communiqué.
L’avenir de Jawbone ne semble pas en péril, mais sa position n’est pas stable dans un marché qui explose.