L’addiction aux jeux vidéo vient d’être reconnue comme une maladie par l’Organisation Mondiale de la Santé, mais ne touche qu’une minorité de joueurs.
L’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, fait partie de l’ONU et a pour but d’améliorer l’état de santé de tous les peuples du monde au niveau le plus élevé possible. Cet état de santé inclut aussi bien les infirmités que les maladies physiques ou mentales. Et l’OMS a décidé d’y inclure le gaming disorder ou trouble lié aux jeux vidéo.
Une priorité aux jeux vidéo
Selon Shekhar Saxena, directeur du département de la Santé mentale et des toxicomanies de l’OMS, il a été décidé « après avoir consulté des experts dans le monde entier, et avoir examiné la littérature de manière exhaustive, […] que ce trouble devait être ajouté« .
L’addiction aux jeux vidéo est donc ajoutée à la 11e version de la Classification internationale des maladies (CIM) qui est une mise à jour de la version précédente de la CIM datant des années 90.
Cette maladie est définie par « un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux numériques, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables« . Ces « symptômes » peuvent se rapprocher de ceux connus pour d’autres addictions telles que celle pour les jeux d’argent ou même la drogue.
Toutefois, tout le monde n’est pas d’accord avec cette inclusion de l’addiction aux jeux vidéo comme c’est le cas psychologue Anthony Bean qui officie non officiellement sur Twitter sous le pseudo de The Video Game Doc. Pour lui, il est encore trop tôt pour définir cela comme une maladie, car il considère que, parfois, cette possible addiction n’est qu’un palliatif à un état dépressif ou anxiogène.
Cela n’empêche pas, que si vous vous reconnaissez dans la définition de l’OMS, d’agir et de consulter.
