L’UFC-Que Choisir analyse Free Mobile

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Une semaine après l’entrée tonitruante sur le marché français du quatrième opérateur de téléphonie mobile, le désormais célèbre trublion Free, l’association UFC-Que Choisir a étudié à la loupe le détail de cette offre très avantageuse de prime abord. Mais que disent réellement les petites lignes entre les lignes ?

Si l’offre de Free Mobile est d’une simplicité enfantine – deux forfaits aux tarifs clairs et incluant tout ou presque – il ne va tout autrement des nombreuses options/obligations qui entourent les contrats. Ainsi, pour la création d’un nouveau numéro, il vous en coûtera 10 € pour l’envoi de la carte SIM et 10 € supplémentaires pour les frais de port du mobile. Le mobile justement qui ne fait pas l’objet d’un programme d’échange, qui n’est pas compris dans les offres et qui, suivant les modèles, peut revenir bien plus cher qu’on ne le pense ! A noter que les détenteurs de Blackberry devront s’acquitter d’un euro supplémentaire par mois pour profiter du service Mail Push.

Autre dépense inattendue, un dépôt de garantie de 200 € pour tous les utilisateurs qui voudraient régler leur facture par carte bancaire ou chèque. Une disposition qui vise à éviter les mauvais payeurs, les chèques « en bois » et autres irrégularités de la part des clients. Cependant, UFC précise que « cette clause est une clause pénale prévue unilatéralement en faveur de Free mobile. Le client ne dispose en effet d’aucune contrepartie en cas de non-respect par le fournisseur de ses obligations. Elle est donc abusive. »

Les appels passés depuis l’étranger posent aussi un sérieux problème. Outre le fait que toutes les destinations, y compris en Europe, ne sont pas (c)ouvertes, certains tarifs peuvent donner le tournis, comme les 2 €/minute pour un appel depuis l’Algérie, ce qui est plus onéreux que les offres des petits copains. Il en va de même du côté de la data ou des SMS en fonction des destinations.

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Concernant les célèbres restrictions d’usage, l’UFC note : « Les SMS et MMS sont limités à 10 destinataires par envoi et l’abonné doit utiliser le service « en bon père de famille ». Cette formule, également utilisée par d’autres opérateurs, ne permet pas de connaître les limites d’utilisation du service. Les précisions apportées par Free contiennent également des formules approximatives (« utilisation à des fins ou de manière anormale… ») ou trop vagues (« utilisation perturbant ou dégradant le service… ») qui donnent à l’opérateur une grande marge d’interprétation. Free mobile s’autorise par ailleurs à résilier un contrat « sans indemnité » (art. 7 des Conditions générales d’abonnement), sans que soient précisément définis les abus anormaux du service. »

Enfin l’association pointe du doigt la qualité du SAV (qui souffre d’une très mauvaise réputation), le délai de rétablissement en cas de coupure du service fixé à deux jours maximum (ce qui est très long sans aucune indemnité pour le consommateur), le débit (qui risque d’être difficile), la qualité du réseau (le gros point d’interrogation), sans oublier la facturation et le paiement.

Au final, et comme à chaque fois, l’UFC-Que Choisir vous invite à la prudence, à la lecture minutieuse des offres et obligations (tant les vôtres que celles de Free) et à la comparaison avec les autres opérateurs. Et vous, qu’en pensez-vous ?

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