L’Équateur mécontent de la Suède et de l’Angleterre

On se souvient de l’exil forcé de Julian Assange à l’ambassade d’Équateur à Londres. Trois ans pour le moment. Trois ans durant lesquels la Suède et le Royaume-Uni ont laissé pourrir la situation. Le fondateur de Wikileaks a vu sa situation évoluer. Il a été blanchi d’une agression sexuelle mais reste poursuivi pour viol.

Difficile de dire si Assange est un vrai sale type ou s’il est victime d’un complot tant la pression politique sur sa personne est forte.
L’Équateur reproche aujourd’hui à l’Angleterre et la Suède d’avoir refusé toute diplomatie dans cette histoire. Les anglais n’ont pas tardé à répondre en expliquant que l’Équateur entravait l’audition d’Assange. Le problème, c’est qu’en sortant de l’ambassade pour s’expliquer devant les autorités suédoises, le fondateur de Wikileaks a peur d’être extradé vers les USA où bien d’autres choses auraient pu lui être reprochées.

Les faits de viol lui étant encore reprochés, il n’est pas certain qu’Assange voit prochainement les rues londoniennes. Ni suédoises. La stratégie d’Assange est de jouer la prescription des faits. La première partie de ses problèmes qui vient de s’envoler est justement due à la prescription. Pour ces faits, on était quand même loin de l’affaire DSK. Assange avait refusé de porter un préservatif. Pour le viol, il faudra attendre 2020. Là encore, ce n’est pas le Sofitel. Mais dans la mesure où un manque de vigilance pourrait le conduire dans le couloir de la mort, la prudence s’impose.
Une chose est certaine : les complications juridiques et politiques ne facilitent pas la découverte de la vérité.