L’Arcep va (ré)étudier le cas Free Mobile

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Décidément la polémique entourant le réseau Free Mobile semble ne pas devoir se calmer. Après avoir déclenché l’hystérie sur le marché de la téléphonie mobile, Free est en train d’engendrer une « crise » bien difficile à circonscrire, tandis que les concurrents évoquent de plus en plus de clients déçus de Free et revenant vers eux. Des déclarations qu’il faut prendre avec toute la prudence qui s’impose. Reste que l’Arcep, le régulateur des télécoms, vient de décider de remonter sur le ring afin d’y tenir son rôle d’arbitre. Ainsi l’Arcep confirme qu’elle va bien opérer une audition de France Télécom et Free Mobile afin d’apporter (enfin ?) une réponse claire et définitive. Au cœur de la tourmente, le fameux accord d’itinérance entre les deux entreprises : « Début mars, le collège tiendra une conférence de presse sur la téléphonie mobile afin notamment de dresser un premier bilan de l’arrivée de Free Mobile sur le marché, et d’indiquer le résultat des nouvelles mesures de couverture des différents opérateurs mobiles » précise l’organisme.

Une situation inédite mais inévitable au regard de l’ampleur prise (ou donnée) à l’affaire, la concurrence cherchant clairement un moyen de faire vaciller le trublion Free, non sans lancer quelques charges virulentes : « Nous avons passés un accord de complément avec Free pour compléter leur réseau, pas pour prendre en charge la quasi-totalité de leurs communications, déclare Delphine Ernotte Cunci, directrice exécutive d’Orange. Il y a des clauses de sauvegarde du réseau et du service dans cet accord. Nous avons bien précisé à Free qu’il était hors de question de mettre à mal ces deux points. » Et Stéphane Richard, PDG d’Orange d’ajouter : « Il y a peut-être eu un jeu du chat et de la souris, car on peut activer des antennes lors des tests de l’Arcep et les éteindre après ou réduire leur puissance. Beaucoup de questions se posent. La seule chose que nous pouvons affirmer, c’est que l’itinérance fonctionne. Que l’Arcep fasse son boulot et rapidement… »

Piquée au vif, l’autorité réplique aussitôt : « Nous ne contrôlons pas un réfrigérateur éteint qui peut éventuellement être allumé : nous nous assurons qu’il fonctionne et qu’il conserve bien les aliments au frais. Même si 40 % des antennes sont éteintes, tant que l’obligation de 27 % de couverture avec son réseau propre est effective, le règlement est respecté. Si à chaque fois quelqu’un vient dénoncer son concurrent sans aucune preuve, alors nous sommes dans la République de la rumeur, et non dans celle du droit ! » Sauf qu’aujourd’hui les preuves doivent être suffisantes ou les pressions trop fortes. Quoiqu’il en soit, Free Mobile continue à occuper le devant de la scène, mais plus forcément pour la force de ses offres. Le feuilleton se poursuit…

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