Quand on se promène dans la rue, on peut parfois être assez surpris de voir des gamins – je ne parle pas d’ados mais de vrais gamins, avec des joues toute roses, qui harcèlent leurs parents pour aller voir pour la quarantième fois le dernier Pixar – s’amuser avec des portables, quels qu’ils soient.
Ça existe en France et probablement en Belgique puisque cette histoire concerne un arrêté royal d’outre-quiévrain. Dans la ligne de mire, les portables destinés aux enfants, aux coloris qui les séduisent, aux fonctions limitées.
On ne peut évidemment que se féliciter d’une telle démarche, dans un premier temps. Non, les enfants de sept ou huit ans, en CE1 ou CE2 n’ont pas besoin d’avoir des portables. C’est une évidence. Mais on peut se demander aussi si ce genre de décret n’est pas complètement inutile.
Tout d’abord, quand un gamin a un portable à lui, qui est à blâmer. Le vendeur ou le parent ? Parce qu’une chose est certaine : quand quelqu’un dans une famille achète un portable, ce n’est pas l’enfant, c’est l’adulte. Que le portable soit décoré ou non, ça ne change pas grand-chose au problème.
Ensuite, le décret vise davantage ces portables aux couleurs flashy. Cela n’empêchera en rien la vente de portable à des mômes car c’est le parent qui l’offrira, de toute façon. Je pense que dans l’histoire de l’humanité, aucun gamin de sept ans ne s’est retrouvé dans un Phone House pour discuter des différentes options avec un vendeur. Si papa a décidé de proposer un mobile à sa progéniture – pour le prévenir qu’il serait en retard de quelques minutes à la sortie de l’école par exemple, oui, n’oublions pas que ça peut-être pratique – ça ne changera absolument rien.
Bref, ce n’était qu’une histoire belge.