Après la chute vertigineuse et édifiante de Virgin, et si Cultura semble encore en bonne santé, le prochain Titan aux pieds d’argile semble bien être la Fnac. Filiale du groupe Kering (ex-PPR), la Fnac est devenue un poids pour son détenteur qui a cherché à s’en débarrasser (sans succès) l’année dernière. Hier la Fnac a donc fait son entrée en bourse qui, au regard de ses difficultés, est perçue par les employés et de nombreux observateurs comme une erreur stratégique à même de faire tomber l’enseigne. Ainsi l’action fut fixée à 22 €, soit une valorisation de la Fnac à hauteur de 365 millions d’euros. Sachant que Kering a confirmé son intention de conserver 39 % des parts sur les deux premières années, et jusqu’à 25 % sur la troisième, il y a donc un peu plus de 16.590 actions ordinaires qui furent émises par le Groupe Fnac. Moins d’une heure après son introduction sur le marché, l’action de la Fnac enregistre une baisse de 10% pour finir la séance en chute de 13.64 %. Il est sans doute trop tôt pour tirer des conclusions de cette première journée. Mais avec les restructurations annoncées, les emplois appelés à disparaître et un premier magasin condamné, l’avenir de la Fnac semble s’obscurcir, une impression sans doute alimentée par la fermeture des Virgin. Affaire à suivre, d’autant que Fnac.com reste aussi à la peine sur Internet face au géant Amazon.
