L’UFC-Que choisir en guerre contre le jeu vidéo

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L’association de défense des consommateurs vient de déposer une plainte à l’encontre de Codemasters, Warner Interactive, Bethesda, THQ (éditeurs de jeux) et Game France, Fnac Direct et Micromania (distributeurs), pour « pratique commerciales trompeuses ». En cause, l’obligation faite aux joueurs de s’enregistrer par le biais d’une clé d’activation, ce qui est une forme de DRM déguisé : « Les jeux vidéo sont de plus en plus attachés à une clé d’activation ou à un pass unique, explique UFC-Que choisir. Ce code lie un jeu et un terminal (ordinateur ou console). Il s’agit d’une forme de DRM qui pose les mêmes difficultés que celles connues pour la musique ou les films ».

Cette pratique, il est vrai de plus en plus courante, interdit la revente du jeu en occasion, ce qui est souvent un gros manque à gagner pour le consommateur. Pour ne citer qu’un exemple, prenons celui du dernier jeu Aliens vs Predator en date (chez Sega) qui était franchement raté, mais qui ne pouvait être revendu en raison d’une clé d’enregistrement liant le jeu à un compte. Aujourd’hui le titre ne vaut plus rien, mais à l’époque certains joueurs auraient aimé investir une partie de 60 € du prix de vente dans une autre titre, si d’aventure AvP avait pu rejoindre le marché de l’occasion. Autre aberration, certains DLC vendus comme des ajouts à un jeu ne sont, de plus en plus souvent, que des clés qui permettent de débloquer du contenu déjà présent dans le jeu d’origine !

A cela, l’UFC-Que choisir ajoute qu’il est aussi impossible de prêter son jeu ou de l’utiliser sur un autre terminal, ce qui entraîne évidemment de nombreux problèmes. Enfin, l’association pointe du doigt la question de la nécessité d’une connexion à Internet pour profiter du contenu d’un jeu, et ce même lorsqu’il ne s’agit pas d’un jeu en ligne : « Les défaillances de connexion ont été signalées spontanément par près de 13 % des consommateurs. 10 % d’entre eux visent explicitement la plateforme Steam ».

L’UFC-Que choisir souhaite que les différents acteurs du secteur vidéoludique soient plus clairs quant aux restrictions et obligations à l’égard de leurs clients. On ne va pas s’en plaindre !

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