S’il y a bien un événement qui nous vient d’Outre-Manche cette année, c’est la naissance du bébé royal. Bon, mais s’il fallait en retenir deux, il ne fait aucun doute qu’il s’agirait des 50 ans de la série Doctor Who.
On commence à entrevoir l’importance que ça prendra au fil des semaines grâce à quelques events, qui ont déjà commencé, et des annonces.
Tout d’abord, l’équipe du Doctor Who a investi le Royal Albert Hall, rien que ça, pour quelques shows assez différents. On a évidemment pu entendre quelques musiques du show TV mais apprécier la venue de plusieurs personnes qui comptent énormément pour tout ce qui est audio dans la série. On peut en écouter un extrait ici (cliquez sur le lien en dessous de Listen Again ; les vidéos ne marchent pas, j’imagine qu’il faut résider en Angleterre. Un VPN pourrait le permettre, je pense, je n’ai pas essayé). Tout commence par une ouverture du show avec la voix des Cybermen. Pas de musique, ou si peu par la suite, mais une belle intervention qui nous permet de découvrir l’évolution de la voix des Daleks à travers les années. Bon, par contre, c’est de l’audio british et il n’y a évidemment pas de sous-titres.
Durant l’event, les personnes présentes ont également pu apprécier la présence de Matt Smith, dernier docteur en date et plus pour très longtemps, et Jenna Coleman, l’Impossible Girl, un personnage intrigant dont on a enfin compris les apparitions multiples grâce au dernier épisode diffusé, The name of the doctor.
Mais la commémoration ne s’arrête pas à une ou plusieurs locations du royal Albert Hall. Si vous allez à Londres par voie aérienne, il y a de fortes chances pour que vous passiez par Heathrow. Et si vous passez par le Terminal 5, vous ne pourrez manquer de remarquer une étrange Police Box bleue. Ces cabines ont disparu depuis bien longtemps ; mais ça reste le moyen de locomotion du docteur. Sa présence n’est donc pas un hasard mais un hommage. À Heathrow toujours, avec beaucoup de chance, vous pourrez, si vous tendez l’oreille, entendre l’orchestre philarmonique de Londres. Les musiciens devraient reprendre le thème principal de la série mais il y a peu de chance qu’ils soient là en permanence. Enfin, toujours à Heathrow, l’équipe promet des expériences de réalité augmentée !
Mais les promesses ne s’arrêtent pas là. La volonté de la BBC ne s’arrête pas à des hommages partout dans le pays. La chaine a en effet affirmé sa volonté de diffuser le prochain épisode, le spécial des 50 ans, de façon internationale. Mondiale. Comme vous le savez peut-être l’épisode pourra être vu en 3D sur certains canaux. La BBC espère que ses partenaires (Doctor Who est diffusé dans 200 pays à travers le monde) joueront le jeu et passeront l’épisode exactement au même moment que la diffusion britannique. On sait déjà que les USA et l’Australie ont accepté (pour des diffusions respectives à midi et à sept heures du matin). Pour ces pays, le problème ne se pose pas vraiment. Pour un pays comme la France, c’est différent. Il y a évidemment la barrière de la langue. France 4 diffuse la série avec deux canaux linguistiques, le français et l’anglais, avec les sous-titres disponibles. Malheureusement, le service public français n’a jamais eu moins de deux mois de retard sur la diffusion britannique (avouons que c’est déjà plutôt bien quand on voit parfois les décalages de plus d’un an qui peuvent arriver sur certaines séries). Mais un direct, c’est autre chose. Ça implique une traduction antérieure à la diffusion, beaucoup de paperasse, des NDA (contrats de confidentialité) à faire signer aux traducteurs dans tous les sens…
Le but de la BBC n’est pas simplement un défi technique à la gloire du docteur. Il s’agit de frapper un grand coup en espérant court-circuiter les téléchargements illégaux mais aussi de scotcher simultanément 100 millions de spectateurs devant le même programme. On leur souhaite évidemment de réussir.
