Le gouvernement dans le piège de la 4G

0

Décidemment Eric Besson, et à travers lui le gouvernement, n’aura pas le temps de souffler sur la question de l’attribution des licences 4G. Il faut dire que le marché est prometteur, puisque l’Etat espère en tirer un revenu minimum de 2.5 milliards d’euros, ce qui en période de crise n’est pas un luxe. Sauf que les choses ne sont pas aussi simples et claires qu’il y paraît. Ainsi Free vient de faire savoir qu’ils ne pourront pas payer dans l’immédiat la somme exigée pour l’obtention d’une licence 4G. L’agitateur du réseau affirme voir dans cette obligation financière immédiate une discrimination visant à favoriser « ceux qui ont les poches profondes au détriment des plus petits acteurs ». Dès lors, Free vient de saisir le Conseil d’Etat. En réponse, Eric Besson, actuel ministre de l’Economie numérique, a affirmé qu’il était impossible de décaler le paiement des licences : « Je ne peux pas accepter cela, tout simplement parce que la loi ne le permet pas, explique-t-il. La loi dit clairement que pour la 4G, ces fréquences doivent être payées cette année. »

Si certains seront tentés d’y voir une juste revanche des pouvoirs publics face au trublion Free, il s’avère qu’il n’est pas le seul opérateur à soulever des problèmes par rapport à l’arrivée de la 4G. Ainsi Orange milite pour une localisation des emplois afin d’empêcher la délocalisation qui pourrait entraîner la disparition de 32.000 emplois, tandis que Bouygues Télécom souhaite la mise en place de mesures préventives qui permettraient de tester les bandes 4G afin de s’assurer qu’elles n’engendreront pas d’interférences avec la TNT. En effet, Bouygues estime que 20 % des foyers français pourrait souffrir d’une réception brouillée. Autant dire que la 4G ne sera pas le long fleuve tranquille et rentable que l’on imaginait.

4g.jpg

Noter cet article

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here