Depuis 1991, les taux de cambriolage et de criminalité ont baissé aux USA, avec une chute particulièrement importante ces deux dernières années.
Plusieurs hypothèses ont été avancées par la BBC pour expliquer cet heureux déclin. On suppose qu’un meilleur travail de la police est en cause, ainsi qu’une baisse de la consommation de crack. L’effet Obama a peut-être eu un impact. Plus surprenant, on explique que le jeu vidéo y est peut-être pour quelque chose.
Spontanément, ce n’est pas la première idée que l’on a en tête. On s’aperçoit donc que même nous, au sein même de l’industrie du jeu, nous sommes influencés par des déclarations à l’emporte-pièce comme celles de Jack Thompson ou, plus récemment de Nadine Morano.
L’étude a été pondue en avril par des chercheurs du Texas travaillant en collaboration avec le Center for European Economic Research. Elle rejette en bloc les thèses selon lesquelles les jeux rendent leurs utilisateurs violents en expliquant que le temps passé devant une console éloigne les joueurs des rues leur empêchant de faire des actions délictueuses.
Et ça se tient, évidemment. À priori, aucun joueur n’a le don d’ubiquité. Ça se saurait. Un des autres grands reproches que l’on fait aux jeux, c’est leur aspect chronophage. Et là, dans les griefs anti jeux, les détracteurs vont devoir choisir entre la désocialisation due au temps passé devant une console ou un ordi, ou la violence.
Dans un chapitre intitulé « Comprendre les effets des jeux violents sur les crimes violents », on apprend que le volume des ventes de jeux violents sur la période donnée est inversement proportionnel à l’évolution de la criminalité. En gros, plus il se vend des jeux violents, moins la police doit intervenir. L’explication est assez simple : les crimes ne se font pas car les joueurs ont une manette dans les mains.
On voit déjà les arguments des détracteurs : c’est la preuve que les joueurs sont des criminels en puissance. Minority Report en quelque sorte…
La beauté de cette théorie, c’est qu’elle ne peut pas être totalement prouvée. On pourra toujours dire que c’est l’éducation qui permet cela. Mais c’est loin d’être aussi absurde que les propos d’une ministre qui éduque ses enfants en leur montrant GTA pour leur définir ce qui n’est pas bon pour eux.