Le ministère de la culture favorable aux DRM

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La question écrite au ministère de la culture l’avait été il y a un peu moins de deux ans. Fleur Pellerin a donc mis un certain temps à y répondre. Posée un Alain Rodet, député de la Haute-Vienne. À l’époque. C’est assez cocasse car elle répond donc à quelqu’un qui n’est plus député. Mais passons. L’ex-député Rodet l’avait interpellé sur les DRM qui liant irrévocablement l’achat d’un jeu à un compte utilisateur, comme sur Steam ou le Xbox Live. Bref, le problème a été très officiellement posé : quid du marché de l’occasion par rapport à ces mesures de protection.
La réponse du ministère semble dictée par le lobby du jeu vidéo. Le SELL n’aurait pas fait une réponse différente.

« Le développement considérable du marché de l’occasion et du téléchargement illégal dans le secteur du jeu vidéo a conduit l’industrie à prendre des mesures garantissant une meilleure protection des droits de propriété intellectuelle. Dans le cadre de la lutte contre le piratage, et considérant que l’activité de revente de jeux physiques et du pluri-téléchargement des jeux en ligne est préjudiciable au développement de l’industrie et contrevient aux droits des éditeurs, les pouvoirs publics soutiennent ces initiatives. Ainsi, un jeu physique acheté dans le commerce doit être enregistré sur une plate-forme éditeur pour éviter qu’il ne soit revendu. De même, un jeu en ligne disponible sur une plate-forme de distribution est lié au compte de l’utilisateur afin que ce même jeu ne puisse pas être téléchargé plusieurs fois après une première acquisition. Après plusieurs années de mise en oeuvre, force est de constater que ces mesures ont effectivement permis de changer les habitudes des consommateurs et de faire baisser considérablement le niveau de piratage des jeux vidéo. L’ensemble du secteur du jeu vidéo, et en particulier la création française vidéo-ludique, trouve là une protection indispensable, a fortiori dans le contexte actuel de développement du marché du jeu dématérialisé qui, bien que propice à une plus grande diversité créative, est confronté à une économie plus fragile. »

Et le droit des consommateurs ? Visiblement, ce gouvernement qui aime l’entreprise aime beaucoup les entreprises de jeux vidéo. Mais les multiples inconvénients liés aux DRM, l’impossibilité de revente, cela n’a pas l’air d’être une priorité.

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