Le mystère des téléphones du Boeing 777 MH 370

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MH370.jpgCela fait maintenant une semaine que le vol MH370 reliant Kuala-Lumpur à Pékin a disparu. On a tous entendu cette histoire qui semble directement inspiré de la série Lost : des téléphones continuent de sonner. Quand un correspondant est injoignable, tout le monde en a fait l’expérience, soit on tombe sur sa messagerie, soit on a un signal sonore aux bips rapprochés qui laisse entendre que le correspondant est déjà en ligne. Quand le correspondant est présent, on a des bips qui sont émis à la même cadence qu’une sonnerie de téléphone normale. Or, ça ne correspond pas forcément aux sonneries du correspondant. Ça nous est tous arrivé au moins une fois, en général avec nos parents et nos grands-parents : ils appellent et on décroche durant la première sonnerie ; eux, de leur côté, ils n’ont pas entendu le premier long bip et la première chose qu’ils vous disent : ça alors, tu as répondu avant même d’avoir entendu la sonnerie. On passe alors dix minutes à leur expliquer ce que je suis en train d’évoquer ici. Pour ensuite passer dix autres minutes à entendre parler du beau temps. Mais passons.

Les choses se compliquent parfois avec l’itinérance. En France, comme vous le savez, certains abonnés Free passent par des infrastructures Bouygues. Quand on va à l’étranger, c’est la même chose qui se passe. À peine sorti du tunnel sous la Manche, votre réseau Free, Bouygues, SFR ou Orange switche sur ce qu’il trouve. C’est aussi l’itinérance ou le roaming. Mais pour quelqu’un qui cherche à vous joindre, c’est bien plus complexe : on passe par deux réseaux. Et ce qui arrive, c’est que les réseaux présument de la présence de l’abonné qui reçoit l’appel. Celui qui passe l’appel semble entendre des bips qui laissent croire à un téléphone connecté à un réseau et un utilisateur disponible. Il n’en est rien, c’est tout simplement une commodité entre différents réseaux que de balancer des bips à cette cadence.

Ce qui est assez surprenant, c’est que cette rumeur a tout de même duré quelques jours sans qu’un opérateur à travers le monde ne prenne cinq minutes pour expliquer cela, en laissant certains espoirs s’installer ; on a donc eu droit aux poches d’air, à l’avion détourné, à l’atterrissage forcé sur une île qui pourrait accueillir des avions de tourisme.

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