7,4%. C’est le score obtenu aux élections qui se sont déroulées ce weekend dans le länder de la Sarre en Allemagne. Un score que pas grand monde n’avait vu venir. Un signe aurait déjà dû mettre la puce à l’oreille des observateurs, le score du parti sur Berlin : 9%. Mais dans une région moins citadine, tout le monde s’attendait à une forte contre-performance. Il n’en est rien. En réalité, les politiques allemands avaient sous-estimé la mobilisation de ceux qui ne votent pas habituellement et ceux qui votaient pour la première fois qui ont été séduit par le programme du parti pirate. Qui n’est pas, comme son nom l’indique, un parti visant à proposer les newsgroups pour tous mais une formation politique avec quelques convictions de base comme on aimerait parfois en entendre chez nos politiciens hexagonaux.
Le parti pirate soutient le droit à la vie privée sur le net, défend sa neutralité, la liberté d’expression, garantit le droit à l’anonymat et la liberté des sources et cherche à mettre en avant les logiciels en open source, notamment dans les administrations. Mais le parti pirate n’est pas simplement une formation visant à légiférer sur notre rapport à Internet. Le parti entend aussi à maitriser les dépenses publiques, développer les transports en commun, soutient pas mal de thèses écologiques. C’est probablement le parti le plus hétéroclite qui existe mais, avec de nouveaux députés, ils pourront clairement peser dans les lois allemandes. La percée va-t-elle continuer aux prochaines élections, dans deux autres länder ? Réponse d’ici quelques mois.
