Le quart d’heure américain de l’Hadopi

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Décriée ou soutenue, l’Hadopi ne laisse personne indifférent. Et ce qui est vrai chez nous l’est aussi dans le reste du monde, où la Haute Autorité semble inspirer (ou du moins conforter) certaines associations/administrations à aller dans le sens d’une riposte graduée venant sanctionnée les téléchargeurs fous. Et tandis que Martine Aubry affirme que « l’abandon de la loi Hadopi, coûteuse, inefficace et à contretemps, me paraît donc aller de soi. Voilà pourquoi nous sommes décidés à l’abroger », trois opérateurs américains parmi les plus importants – AT&T, Comcast et Verizon – sont en passe de signer un accord ouvrant la voie à une riposte graduée.

Précisons que cet accord, qui pourrait être officialisé au mois de juillet, est en discussion depuis de nombreuses années, et repose en partie sur le travail de la MPAA (Motion Picture Association of America) et de la RIAA (Recording Industry Association of America). Cependant son application sera très différente de ce qui se passe chez nous. Ainsi il ne sera pas question d’impliquer directement la justice. La première étape sera des envois de mails pour exiger de la part de l’internaute qu’il cesse ses téléchargements illégaux. Dans le cas contraire, les FAI pourront envisager différentes sanctions dont une réduction de la bande passante, la limitation de l’accès à Internet, voire la limitation à l’utilisation de 200 sites durant une période indéfinie.

Si de plus en plus de gouvernements s’accordent à penser qu’il convient de mettre en place certaines barrières face aux téléchargements sauvages, l’installation de telles barrières est conflictuelle, loin de faire l’unanimité, et souvent mal adaptée à la réalité du monde moderne. Mais c’est à force de chercher qu’on trouve…

Hadopi - Le quart d’heure américain de l’Hadopi

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