Les charognards au chevet de Charlie

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Charlie.jpgÇa n’a pas duré dix minutes. On parle des ventes du premier jour du dernier numéro de Charlie Hebdo. Je ne m’en fais pas, je l’aurai, je me suis gentiment inscrit sur une liste d’attente mais il est fort probable qu’il me faille attendre plusieurs jours. Hier a été annoncé un nouveau tirage de 2 millions d’exemplaires supplémentaires. Je vous avoue qu’hier matin, je l’avais un peu de travers. 20 ans plus ou moins d’achat systématique de Charlie. Plus encore si on compte les années Grosse Bertha dans laquelle on avait plus ou moins la même équipe. J’ai même été à la fête de la Grosse Bertha à l’Olympia. Et aujourd’hui, une centaine d’inscrits me passe devant alors qu’ils n’ont jamais ouvert un Charlie de leur vie. Je n’avais tout simplement pas eu le réflexe de m’inscrire.

Mais il y a pire et comme souvent, ça se passe sur le web. Je n’ai pas de mots qui me viennent autres que saloperies de charognards. Si les ventes du Charlie en day one ont duré environ dix minutes, il en a fallu à peu près autant pour que ce numéro se retrouve sur les sites d’enchères ; parfois avec une marge normale, un peu moins d’un euro, parfois avec une plus-value significative. Plusieurs centaines d’euros. eBay a publié un communiqué rappelant que les annonces qui ne respectent pas les conditions d’utilisation du site seraient mises de côté. Malheureusement, l’indécence n’est pas évoquée. En revanche, les commissions du site seront reversées à Charlie. Amazon fera de même.

Je ne sais pas si PriceMinister a fait le meilleur choix ; en tout cas, il est radical : le site refuse tout simplement la mise en ligne de tout objet alimentant un business surfant sur la vague « Je suis Charlie ». Bravo à eux.

Que les trois connards (oui, ils sont entrés dans l’Histoire de France, malheureusement, mais ils y resteront sous cette appellation) soient vite oubliés. Mais que ces capitalistes charognards soient montrés en place publique, qu’on découvre leurs visages, que la honte s’abatte sur eux dans toute la presse.

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