Les nouvelles défenses des groupes industriels

0

groupes_industriels.jpgEntendu ce matin, sur Europe 1 : l’e-cigarette poserait un problème, au niveau de l’emploi. On commence à bien comprendre qu’au niveau de la santé, la vapeur de l’e-cig est infiniment moins nocive que la fumée de la cigarette (une soixantaine d’études et de recherche en tout genre arrivent à la même conclusion. Difficile donc, pour les opposant aux vapoteuses de continuer sur ce terrain là.

Et là, argument imparable : ça crée du chômage. Les cigarettiers qui nous affirment promis juré qu’ils n’avaient pas vu le coup venir (même si cela fait quelques années qu’ils déposent des brevets en rapport avec l’e-cig) sont obligés de licencier. Vous comprenez, ces pauvres chéris qui ont une des industries les plus florissantes au monde, ils se séparent de leur personnel, la mort dans l’âme à cause de cette nouvelle façon d’absorber de la nicotine.

Rappelons évidemment que le mieux, c’est de ne pas fumer et de ne pas vapoter.

Mais cette réaction des grandes entreprises du tabac fait vraiment penser à quelque chose d’autre, et c’est d’ailleurs la justification de la présence de cette news sur Ere Num.

Quand Free a débarqué sur le marché du mobile, les opérateurs historiques ont trouvé 1.000 arguments pour décrédibiliser le quatrième opérateur. Et puis le pari de Niel a fonctionné. Et là, l’argument massue qu’ont eu tous les opérateurs, c’est de dire d’une seule voix : ça crée du chômage, vu qu’ils ont été obligés de licencier. Je ne voudrai surtout pas jouer le communiste de service mais on est donc face à des entreprises ultra capitalistes qui se plaignent de l’arrivée d’un concurrent. Un peu comme si demain Microsoft et Apple affirmait devoir licencier parce que Linux et Android leur faisaient de l’ombre.

Qu’ont en commun des entreprises comme Philip Morris, SFR, toutes les sociétés du tabac, toutes les entreprises de téléphonie mobile. Pendant des années, ce fut l’âge d’or. Elles pouvaient même utiliser l’argument selon lequel il y avait une réelle concurrence, en oubliant un peu vite que les trois opérateurs historiques avaient été condamnés à une amende record pour entente commerciale.

Quelques centaines d’emploi vont donc disparaitre. C’est évidemment occulter la création de milliers d’emplois dans la branche e-cigarette tout comme c’est occulter les milliers d’emplois créés à l’occasion de l’arrivée de Free dans l’univers Mobile. Bien que le matériel du vapoteur soit exclusivement chinois, rappelons qu’en termes d’e-liquide, les français s’en tirent très correctement avec des sociétés comme Alfaliquid ou le très bio Vincent dans les vapes.

L’avenir de l’e-cigarette se joue actuellement au parlement européen.

Noter cet article

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here