L’histoire de Facebook c’est un peu comme un épisode de Scooby-doo : on commence toujours à avoir peur d’un supposé monstre qui se terre dans l’ombre du réseau social, un scooby-gang arrive et décide de mener l’enquête, et au final le mystère est rapidement éventé et bien moins critique que ne semblait le laisser croire le début de l’affaire, le « gardien du manoir » restant souvent le coupable désigné.
Ainsi l’épisode du jour concerne les profils fantômes (quand je parlais de Scooby-doo) créé par Facebook afin de rassembler des informations sur des utilisateurs non-inscrits. A l’origine de cette nouvelle énigme se trouve Max Schrems, un étudiant autrichien ayant fait la demande auprès du réseau social de l’ensemble des éléments et informations le concernant. En parcourant les 1200 pages reçues (il faut quand même n’avoir rien d’autre à faire !), Max découvre des faits qu’il juge suffisamment grave pour déposer une plainte à l’encontre de Facebook, accusé de créer des profils fantômes collectant des noms, numéros de téléphone, adresses et autres informations personnelles et professionnelles.
Cette plaine pour des procédures jugées abusive venant s’ajouter aux 22 plaintes déposées devant les autorités irlandaises, l’Autorité de protection de la vie privée irlandaise (sorte de Cnil) a décidé d’ouvrir une enquête sur ces pratiques présumées. Du côté de Facebook, on rappelle que cette procédure de communication des informations est légitime, sans pour autant commenter la véracité des profils fantômes. Reste à attraper le gardien du manoir qui, après avoir regardé The Social Network, se dit que faire un procès à Facebook est sans doute un bon moyen de gagner de l’argent. Sauf que dans Scooby-doo, le gardien du manoir est toujours démasqué, ce qui ne veut pas dire que les monstres n’existent pas et que Facebook n’a rien à se reprocher.
