Quand on achète un disque dur, on est toujours un peu surpris que les 500 Go annoncés sur la coque deviennent un peu plus de 465 Go en fonction du comptage (un giga, en mode décimal, base 10, ce sont 1.000.000.000 octets ; là, c’est simple, compréhensible. Sauf que Windows calcule en binaire : pour obtenir l’équivalent en base 2, il faut diviser son précieux giga-octet par 1,073. Vous l’aurez compris, ça fait tout de suite moins). Arnaque ? Pas arnaque ? Pas vraiment puisque ce qui est affiché via Windows et ses logiciels de formatage ou de gestion des partitions l’est fait en base 2. Si Windows calculait en base 10, il afficherait une taille supérieure. Au final, vous avez exactement la même quantité de données.
Mais bon… Sur un disque dur, après l’installation d’un système d’exploitation, de ses logiciels favoris, de quelques fichiers de poneys, il reste tout de même un peu de place.
Les utilisateurs de Surface ont un peu vécu la même chose ; malheureusement avec 32 Go embarqués, ça se voit encore plus.
Partons effectivement d’une capacité de stockage de 32 Go. 32 gigas, en décimal, évidemment ! Ca fait beaucoup mieux sur les boites que 29,82 gigas, en base 2. C’est la même chose avec la tablette de 64 gigas qui maigrit proportionnellement à 59,64 gigas.
Le souci, c’est que c n’est pas Western Digital ou Seagate qui préfère annoncer du 32 gigas de la base 10 par commodité mais Microsoft qui a pour habitude de calculer en base 2 dans ses OS. Le contenu d’une boite Surface et son contenant ne semblent pas obéir aux mêmes lois de comptage.
Malheureusement, le décompte ne s’arrête pas à une conversion de base 10 en base 2. La cure d’amaigrissement continue avec tout ce qui est préinstallé. À partir de maintenant, je ne parle plus qu’en giga binaire, sinon, on ne s’en sort pas.
Sur les 29,8 gigas de la petite tablette Surface, on a 5 gigas alloués à la récupération du système mais également 8 gigas réservés à Windows et aux logiciels préinstallés. Et là, vous l’aurez compris : 29,8 – 5 – 8… On arrive à 16 gigas (18 sur 32, en décimal). Autrement dit, entre ce qui est affiché sur le modèle et la place réellement disponible, on a perdu la moitié de ce qui est annoncé. Microsoft a toujours été gourmand au niveau de l’occupation des disques durs mais c’est d’autant plus frappant sur des périphériques de petite taille.
Bien évidemment, il y a une parade si vous êtes un gros consommateur de données. Mais bien évidemment, elle a un coût : celle d’envisager directement l’achat d’une tablette Surface 64 Go. La place occupée par les logiciels de Microsoft n’est plus que d’un peu plus de 20%. Mais à caractéristiques égales (le fameux Touch Cover), les 32 gigas de plus coutent 100 euros de plus.
