LG continue de déployer sa gamme de téléviseurs 3D à lunettes passives. Après un premier modèle plutôt haut de gamme, nous continuons notre découverte de cette nouvelle ligne d’écrans hors du commun avec un modèle plus abordable.
Le LG 47LW5500 est un écran de la gamme Cinéma 3D du constructeur coréen. Nous avons déjà testé le 47LW650S, plus haut de gamme mais aussi plus cher. Pour autant, les différences sont plutôt ténues, comme on peut le voir sur la fiche technique. L’écran est théoriquement plus lent, un peu moins contrasté et l’adressage est en 100Hz. Est-ce pour autant une mauvaise affaire ? On économise quand même 200 euros.
Design et finition
La finition est très plastique malheureusement avec un bord de dalle qui hésite entre le « prune » et le « lie de vin ». C’est vraiment dépassé, alors imaginez dans trois ans. On est quand même loin des standards du genre comme le Samsung UE46D7000.
Ergonomie
On retrouve avec bonheur l’interface graphique vraiment agréable à l’œil. On ne perd pas de vue la source actuelle qui apparaît en vignette pendant que l’on navigue dans les menus. C’est bien fait. Cet écran confirme hélas l’impression que l’on avait sur la partie TV connectée. Les manipulations sont fastidieuses. C’est beau mais on sent que la partie Smart-TV mériterait un processeur un peu plus costaud.
Equipement
Il n’y a pas franchement d’écart entre le 47LW650S et ce modèle. Sur ce point, on ne voit pas pourquoi on paierait 200 euros de plus. On a bien droit à quatre prises HDMI et à une Péritel mais toujours pas de WiFi intégré. Le portail est également le même que celui du 47LW650S.
Consommation
Cet écran a été testé après la mise au point de notre nouvelle méthode de mesure de la consommation des appareils. Le LG 47LW5500 consomme un peu plus que le LW650S. Comptez 20% de plus environ.
Le LG 47LW5500 n’est pas mieux réglé que le LG 47LW650S. Les réglages pro ISF ne sont pas aussi bons qu’ils l’étaient pas exemple sur le LG 47LD950. C’est toujours mieux que le mode standard cela dit dont on voit la courbe de fidélité chromatique ci-dessous.
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE
Bref, c’est un problème sans véritable solution, à moins d’utiliser un calibrateur.
Le contraste est un peu moins bon que sur le 47LW650S, mais c’est loin d’être mauvais avec plus de 2000 :1 à la mesure. On est quand même loin des valeurs d’un plasma comme le Panasonic TX-P42GT30.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre une richesse des couleurs beaucoup plus large que le standard en vigueur. C’est assez curieux, mais de ce point de vue, le LW5500 est meilleur que le LW650S.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de l’éclairage sur la dalle. Cette dalle apparaît être plus uniforme que le modèle plus haut de gamme mais il y a quelques fuites dans les coins. Cela étant, quand l’image est globalement sombre, ces défauts ne sont pas particulièrement notables. C’est plutôt une bonne chose.
Pour ceux qui n’ont pas l’habitude des tests Ere Numérique, voici un petit rappel de la méthode :
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Pour l’instant, faut-il dépenser plus pour se payer le LW650S ? Pas vraiment, le LG 47LW5500 n’est pas moins bien réglé mais il est visiblement plus uniforme et les couleurs sont encore un peu plus riches. Certes, le contraste est un peu plus faible, mais franchement, ça n’est pas fondamental. Reste donc à voir si l’absence du 200Hz se fait sentir.Le LG 47LW5500 offre une réactivité conforme à ce que l’on trouve su le 47LW650S. On tourne autour de 15 ms de rémanence, c’est un peu juste mais le jeu vidéo reste praticable.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.
Dans la pratique
Qualité vidéo
Bonne surprise pour nos lecteurs exigeants, la dalle est semi-mate. LG a certes fait appel à l’ISF pour la régler mais on les a connus plus en forme. L’image reste exagérément chaude. Dommage car le contraste est plutôt bon. Dans l’ensemble, les images ne sont pas très propres. Il y a notamment des aberrations de décodage par moments.
Définition
En HD, l’image n’est pas fantastique. Les visages affichent par exemple un grain non naturel qui reste fixe comme un brouillard pendant les mouvements de tête. C’est perturbant. En outre, l’électronique n’arrive pas à supprimer toutes les saccades. L’absence d’un adressage plus rapide se fait donc sentir. Vous pouvez opter pour un réglage manuel de la compensation de mouvement en poussant légèrement le curseur de floutage (blur) mais ce n’est pas miraculeux. En définition standard, l’écran LG s’en sort honorablement. On retrouve les problèmes de textures rencontrés sur les Blu-ray, mais il n ‘y a pas de fourmillements supplémentaires et la netteté reste suffisante pour que l’on prenne plaisir à voir son film.
3D
A l’essai, c’est toujours aussi impressionnant. L’image est stable, il n’y a aucun clignotement et pratiquement pas de ghosting, au prix il est vrai d’une résolution verticale divisée par deux. En relief, on voit bien le lignage noir apparaître et il faut bien compter trois mètres re recul pour qu’il se fasse oublier. Une seule paire de lunette est livrée avec l’appareil et c’est un peu radin de la part de LG quand on sait ce qu’elles coûtent. Sinon, elles sont simples, légères et confortable. On est loin des contraintes imposées par l’actif. Par exemple, on peut laisser une fenêtre ou une lampe dans le champ de vision, elle ne va pas se mettre à clignoter par la faute des lunettes. Pour le reste, il n’y a pas de crosstalk entre les images gauches et droites et nous maintenons notre avis très positif établi lors du test du LW650S. Pour nous, c’est la solution d’avenir pour la 3D en attendant que la 3D sans lunette prenne son envol. L’appareil dispose en outre d’un algorithme de conversion 2D-3D mais c’est plus qu’anecdotique. Il n’y a pas de jaillissement et la profondeur est peu sensible.
Jeu vidéo
Dans les jeux vidéo, la réactivité est moyenne mais c’est tout à fait jouable.
Mode PC
L’écran est compatible PC via son entrée HDMI. Nous avons essayé le VGA aussi, mais ce n’est pas fantastique. L’image est très floue et difficile à lire. A éviter.
Qualité sonore
La partie audio est moyenne. Il n’y a pas d’écart avec le LW650S.
Conclusion
Le LG 47LW5500 est tout à fait recommandable, surtout en 3D. Franchement, en relief, il y a bien peu d’écarts avec le LW650S et vous aurez raison de faire l’économie de 200 euros. Mais pour le reste, la HD et la SD ne sont pas aussi bons. C’est regardable, mais on est loin de ce que l’on trouve par exemple sur le Samsung UE46D7000. Le LW650S nous a semblé légèrement mieux réglé aussi. Au delà de ce test, on ne peut qu’apprécier le fait que la 3D déjà très bon marché en passif arrive encore à descendre en gamme sans trop compromettre la qualité d’image.