Cette fois-ci, ce n’est pas un poisson d’avril. Amazon vient en effet d’annoncer la mise en place d’un service de livraison par drones en 30 minutes.
Effet d’annonce ? Difficile à dire. Il est clair qu’à l’heure actuelle, on a toutes les technologies pour qu’un drone livre effectivement une commande à un endroit précis.
Mais la quantité de contraintes est absolument ahurissante.
Tout d’abord, Amazon explique que les colis ne pourront excéder les 2,2 kilos. Il est évidemment logique qu’un tel appareil ne puisse livrer une imprimante 3D.
Autre contrainte : la distance qui sépare le point de départ du point d’arrivée : elle ne doit pas excéder 16 kilomètres. Un des gros problèmes est là. Pour quadriller la France, il faudrait qu’Amazon bénéficie d’un réseau d’entrepôts incroyablement dense. Ou se contenter des grandes villes. Mais là encore, d’autres problèmes se posent : dans la vidéo ci-dessous, on découvre un drone qui dépose un joli petit colis sur le palier d’une porte et s’en retourne comme si de rien n’était. Une vision très bucolique de la livraison. Quid des gens qui vivent dans des immeubles ?
Apparaissent ensuite les problèmes de sécurité. Sécurité aérienne tout d’abord. J’habite à côté d’un aéroport de tourisme, avec des rotations incessantes dès que le soleil se pointe. Peut-on être certains, à 100%, que les collisions sont exclues ? J’ai un peu l’impression que les drones sont censés se déplacer du point A au point B en ligne droite ; et si, par un réel manque de chance deux trajectoires se croisent ?
Ensuite, ne peut-on pas craindre un effet ball-trap ? C’est peut-être ultra pessimiste mais j’ai bien peur que le premier crétin possédant une carabine à air comprimé se fera un régal de viser le premier drone venu en espérant « looter » le dernier Call of Duty.
