Alors que les discussions entre Bouygues Telecom et Orange continuent pour un mariage/absorption du premier par le second, l’ARCEP entre en jeu par la voix de son président, Sébastien Soriano.
Rien n’est encore décidé entre Bougyes Telecom et Orange concernant leur inclusion de BT dans le Groupe Orange. Certes, les discussions sont exclusives entre les deux opérateurs, mais aucune deadline n’est fixée. Toutefois, certaines rumeurs et informations font déjà état de certains détails de l’opération et c’est peut-être ce qui a incité Sébastien Soriano, le président de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes, l’ARCEP, à s’exprimer dans un entretien au journal Les Échos.
Des limites
Ce qu’il a déclaré n’est pas un avis définitif de l’ARCEP, mais cela en montre les grandes lignes et ce que l’ARCEP attend des deux opérateurs. Ainsi, Sébastien Soriano a déclaré « qu’il ne faut pas que cette transaction, si elle se fait, résulte en un renforcement de la position d’Orange, particulièrement sur les marchés où il est leader« . Aussi, l’ARCEP aura une attitude « particulièrement attentive [sur les] marchés où la concurrence est encore limitée, notamment auprès de la clientèle des entreprises et dans les zones rurales« .
Outre cet avis qui peut valider ou pas l’opération, l’ARCEP a aussi un droit de regard sur l’utilisation des fréquences 2G/3G/4G et pourra imposer son droit de veto et même « décider de les rétrocéder à l’État si l’on considère que le secteur des télécoms dispose d’assez de fréquences et que leur utilisation pourrait être plus efficace ailleurs« . L’État pourrait, à son tour, les revendre à Free Mobile et SFR.
Bref, vu qu’il n’y a pas de planning précis, il va falloir encore attendre, même les rumeurs parlent d’une décision d’ici quelques semaines.
