La Microsoft Surface 2 est la seconde tablette ARM du géant de Redmond. Après une première version peu convaincante, Microsoft ne se décourage pas et retente le coup.
La Surface RT originale a été un échec cuisant, avec un très grand nombre de tablettes restées sur les bras de Microsoft. Bien que relativement réussie d’un point de vue matériel, la tablette faisait pale figure à côté de la concurrence. Surtout Windows RT, la version ARM du système d’exploitation souffrait d’un manque d’optimisation et d’une absence d’offre logicielle très handicapante. Reste à voir si un au aura suffi à Microsoft pour rattraper le coup.
Un modèle de design industriel
Extérieurement vous auriez bien du mal à distinguer cette Surface 2 de sa grande sœur. Ce n’est d’ailleurs pas plus mal, le design industriel étant probablement l’une des grandes réussites de la Surface. Les dimensions de la tablette ne changent quasiment pas, tout au plus perd ont un tout petit peu en épaisseur. Reste que la réussite esthétique et l’excellente qualité de fabrication ne font pas tout. Entre son format 16/9 et un poids élevé (676 grammes, près de 200 grammes de plus que l’iPad Air) la Surface n’est pas un modèle d’ergonomie en particulier lorsque l’on veut la tenir longtemps en main.
En position « fixe » sur un bureau ou des cuisses, le trépied améliore la situation. L’ajout d’un second angle d’ouverture (40° en plus des 26° existants) améliore d’ailleurs fortement la visibilité de l’écran. Reste qu’une tablette plus à l’aise sur une table que dans les mains est un produit qui a un problème fondamental, d’autant plus qu’un simple laptop reste quand même plus convainquant en utilisation « fixe ».
Les claviers
Les Surface conservent deux types de claviers, la Touch Cover tactile et la Type Cover physique qui est un peu plus épaisse. Si l’extérieur du premier ne bouge pas l’intérieur a été revu, avec notamment une multiplication des points de détection. Résultat la précision est bien meilleure que sur le modèle de première génération. Les deux modèles gagnent aussi un rétro-éclairage des plus pratiques. Reste un problème majeur : le clavier est un accessoire indispensable et il n’est pas fourni par défaut… Il faudra donc ajouter un peu plus de 100 € pour profiter pleinement de la Surface. Des deux claviers nous vous recommandons fortement le Type Cover, certes plus encombrant mais au toucher infiniment plus confortable, en particulier si vous comptez taper beaucoup de texte.
Des entrailles revues
L’écran a droit à une belle mise à jour avec le passage au Full HD (il était temps). Si on n’est pas tout à fait au niveau d’une Nexus 10 ou encore d’un iPad en termes de densité, le gain de qualité est notable. On est d’ailleurs plutôt satisfaits que Microsoft ne soit pas allé trop loin, en effet Windows a toujours de gros problèmes pour exploiter les affichages à haute densité de pixels. Du point de vue couleurs, angles de vision et luminosité la dalle est exemplaire. A noter que les capteurs photo avant et arrière font un bond en qualité et sont donc nettement plus exploitables.
En interne on passe à une puce Tegra 4 accompagnée de 2 Go de mémoire vive. Un changement bénéfique puisque le système est enfin fluide, un qualificatif que l’on ne pouvait appliquer à Windows RT l’an passé… L’autonomie, quant à elle, est correcte avec 8 heures d’utilisation mixte sur une charge, mais on est loin des 10 heures que propose par exemple un iPad. Reste que la puissance du Tegra 4 n’a pas beaucoup d’occasions de s’exprimer en l’absence d’application vraiment gourmandes… A noter que le système est toujours aussi volumineux, prenant plus de la moitié des 32 Go de stockage de base. Mieux vaudra donc choisir le modèle 64 Go ou acheter une carte micro-SD.
Microsoft Surface 2 : la blague Windows RT
Si Windows RT fonctionne enfin de manière fluide (encore heureux certains diront) l’offre logicielle est toujours aussi ridicule. Il y clairement du mieux par rapport à l’an passé, il est désormais rare de trouver des catégories totalement vides. Reste que le choix est trop réduit, on trouve par exemple Twitter et Facebook mais des géants comme Instagram ou Tumblr sont toujours absents. La partie jeu vidéo reste malheureusement trop peu fournie, en dehors des derniers Angry Birds et d’un Halo : Spartan Assault vraiment pas terrible on ne trouve pas grand chose. La grande convergence applicative entre Windows, la Xbox et Windows Phone n’a malheureusement pas eu lieu.
Pour faire simple, en dehors du navigateur et de la suite Office (toujours offerte) vous n’aurez pas grand-chose à faire. Un handicap selon nous impardonnable en 2013, plus d’un an après l’arrivée du système. Surtout que la concurrence sur iOS et Android fait beaucoup mieux, tant en quantité qu’en qualité.
Malgré de gros progrès d’un point de vue technique, la Surface 2 est tout aussi inutile que sa grande sœur au jour le jour. Pour le prix d’une Surface 2 et son clavier on a un iPad Air bien plus convainquant sur tous les points… Pour les amoureux d’Office il existe même des hybrides Windows 8 x86 bien plus intéressants. Il serait temps que Microsoft se décide de débrancher Windows RT ou faire nettement plus d’efforts pour attirer des développeurs…
Caractéristiques :
– Taille d’écran : 10,6 pouces LED 1 920 x 1 080 pixels
– Processeur : Nvidia Tegra 4
– Mémoire : 32/64 Go
– Connectivité : WiFi, prise audio jack 3,5 mm, lecteur micro-SD, sortie vidéo, micro-SD et USB Host
– Autres : gyroscope, accéléromètre, capteur de luminosité ambiante, microphone, haut-parleurs
– OS : Windows 8.1 RT
– Autonomie : 10 heures
– Dimensions : 274,5 x 173 x 8,89
– Poids : 676 grammes
Prix : 439 € (32 Go), 539 € (64 Go)