Mitsubishi HC9000D, la 3D mieux qu’au cinéma

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En relief, c’est l’immersion qui conditionne l’effet et qui mieux qu’un projecteur peut y parvenir. Pour celui qui en accepte les contraintes, le Mitsubishi HC9000D offre une expérience inégalée, d’autant que la projection 3D est bien plus confortable que sur un écran TV. Sans parler d’une image 2D qui frise la perfection aussi.

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Mitsubishi revient sur le devant de la scène avec un modèle intégrant pour la première fois une matrice SXRD Full-HD de dernière génération. Fournie par Sony, cette matrice se devait d’être domptée par les ingénieurs de Mitsubishi pour en tirer la quintessence. Alors pari réussi ou bien simple adaptation ?

Une base de qualité

La matrice SXRD développée par Sony fait couler beaucoup d’encre depuis quelques années. Les chiffres brutes annoncés ont rapidement conquis les aficionados de home cinéma grâce à des performances très proches voire identiques à la référence du genre que sont les matrices D-ILA de JVC. Les noirs sont profonds, le taux de contraste natif excellent et les teintes de gris sont nuancées à souhait. Ajouter à cela une réactivité hors pair de 2 ms, et vous obtenez la base parfaite pour faire un vidéoprojecteur haut de gamme. Mais seulement voilà, il faut aussi y ajouter quelques traitements vidéo, un bloc optique de qualité et posséder le savoir-faire pour que tout ce petit monde fonctionnent à l’unisson. C’est ce que les ingénieurs de Mitsubishi ont tenté avec le HC9000D, leur nouveau modèle haut de gamme Full-HD et 3D s’il vous plait.

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En reprenant donc la matrice de Sony, l’équipe de développement a choisi d’y ajouter des traitements numériques HQV, un iris adaptatif hyper rapide et un filtre cinéma maison. Ainsi, sur le papier le HC9000D se vante d’atteindre un taux de contraste de 150 000:1 pour 1000 Lumens, de produire des vidéos extrêmement précises et colorées mais surtout totalement fluides, c’est-à-dire sans ces micro saccades propres aux sources 24p. Pour se faire, rien de bien nouveau dans le procédé puisque l’on retrouve ici encore une puce chargée de la fluidification des images 2D/3D. La nouveauté vient de la fréquence qui atteint le record de 240 Hz, ce qui nous l’espérons pourra en effet anéantir les saccades mais surtout ne pas trop numériser l’image et ainsi lui faire perdre son caractère cinéma. Bien évidemment, les ingénieurs ont aussi travaillé sur des profils de réglage en usine pour permettre aux débutants d’apprivoiser doucement le monstre et pour les autres de s’épanouir dans des calibrations pointilleuses. On pourra donc faire de nombreux réglages et surtout demander à son installateur de calibrer au mieux le HC9000D dans le cadre d’une salle de cinéma privée.

Design mais volumineux

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D’un point de vue esthétique, le HC9000D séduit dès le premier regard. La coque est superbe, noire aux reflets bleus marines, laquée et dessinée à la manière d’une voiture de sport. Pour ceux qui souhaitent l’installer au plafond, il faudra prévoir une potence sérieuse car le HC9000D pèse près de 15 kg. Il ne passera pas non plus inaperçu dans votre salle car ses dimensions généreuses (482×215×530mm), le placent parmi les plus imposants de sa catégorie.

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De plus, les connectiques intégrées sur le côté de l’appareil ne permettront pas de dissimuler facilement les nombreux câbles à relier aux différentes sources. De face, on remarque immédiatement l’optique centrale, dotée d’un zoom, d’une mise au point et d’un lens shift motorisés. L’émetteur 3D, quant à lui, doit être vissé sur le devant de la coque, puis connecté via un câble sur le vidéoprojecteur. Si les réglages sont accessibles par une série de boutons placés sur le dessus de la coque, on utilisera plus volontiers la télécommande rétro-éclairée. Basique mais efficace, on aimerait tout de même que les constructeurs se donnent un peu plus de mal pour proposer des télécommandes mieux finis et plus design avec leurs vidéoprojecteurs haut de gamme.hc9000d_3.jpg

Avec un tel budget, les utilisateurs sont en droit d’attendre des performances de premier ordre en 2D et en 3D et ce quelle que soit la source, DVD, Blu-ray, console de jeu, récepteur TNT HD ou box de câble opérateur. Nous avons donc connecté le HC9000D à une console PS3, plate-forme idéale pour les films et les jeux vidéo. Avec des DVD, le vidéoprojecteur devra retravailler l’image pour passer de 576p à 1080p mais aussi nettoyer les défauts notables. Sur ces points, la puce HQV s’en sort haut la main et permet en jouant sur quelques réglages comme le MNR, TNR ou sur la fonction d’amélioration des détails, de diffuser une image à son meilleur niveau. Bien sûr, on pourra à priori choisir le mode d’image adapté à la diffusion en cours. Il en existe 7 au total, cinéma, vidéo, 3D et dynamique, plus les 3 mémoires utilisateurs. De même, la correction de gamme bénéficie de plusieurs préréglages comme Cinéma, 2.0, Vidéo ou encore 3D et surtout un mode utilisateur permettant de travailler sur les 3 couleurs primaires et le blanc. Bref vous l’aurez compris, le HC9000D peut être rapidement utilisable en passant par les préréglages ou bien être optimisé en travaillant sur tout un tas de paramètres allant du gain des 6 couleurs en passant par la teinte et la saturation.

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Avec des Blu-ray 2D, on sera surtout attentif au piqué, à la fluidité et à l’équilibre colorimétrique de l’image projetée. Les sources étant la plupart du temps quasiment sans défaut, les traitements vidéo associés ne changeront pas grand chose au résultat final. Dans ce cas de figure, tout comme avec les DVD d’ailleurs, Mitsubishi a su tirer le meilleur de la matrice SXRD qui délivre des noirs abyssaux, un taux de contraste renversant, le tout couronné par un piqué à la fois très cinéma et d’une précision redoutable. Sans doute que la qualité de l’optique y est pour quelque chose avec sa structure à 6 éléments et 17 lentilles, tout comme le nouveau processeur optique qui réduit significativement la perte de lumière. Quelle que soit l’ambiance lumineuse des scènes projetées, le HC9000D sait être très lumineux, même sur une toile de plus de 2.5 mètres, ou alors très équilibrée lorsque l’on est plongés dans le noir. Revoir les passages 70 mm du Blu-ray Batman Begins tient de la jubilation avec des travellings d’une absolue fluidité et des nuances de teintes sombres extrêmement fines. Le temps de réaction remarquable de 2 millisecondes associé au procédé de fluidification des images font des merveilles sans jamais tomber dans le côté désagréable du numérique. Le mode Super White fait aussi un excellent travail, en augmentant la plage des blancs sans les brûler. Cela se voit à l’écran avec des points très lumineux comme ceux de lampes torches qui n’altèrent en rien la qualité aux alentours.

La 3D mieux qu’au cinéma

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Le HC9000D est livré avec deux paires de lunettes à technologie active sans grand intérêt esthétique mais tout à fait agréables à porter pendant le temps de projection d’un film. Leur synchronisation se fait quasi instantanément en appuyant sur un bouton intégré à la branche. Le vidéoprojecteur doit être réglé sur le mode 3D et on pourra aussi régler l’ouverture des obturateurs électroniques des lunettes. Chose rarissime, même au cinéma, la luminosité reste étonnante en 3D. Le spectacle est s au rendez-vous avec des reliefs saisissants, presque palpables, aussi bien en jaillissement qu’en profondeur, sans avoir à déplorer de crosstalk. Les couleurs restent fidèles, le taux de contraste est excellent et on rentre rapidement dans l’action, Avatar faisant toujours son effet et Dragons faisant exploser les couleurs à l’écran.

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Pour rendre l’image fluide, Mitsubishi propose deux modes de compensation de mouvement en 240 Hz. Le résultat est convaincant avec des travellings toujours très souples, même si quelques rares fois certains mouvements trop complexes font perdre le nord à l’électronique. Enfin, la 3D s’est aussi la console de jeu et sur ce point, le procédé de fluidification des vidéos et la réactivité de la matrice jouent pleinement leurs rôles. Les jeux sont rapides et bien colorés, il faudra juste ne pas trop pousser la netteté et l’amélioration de détails.hc9000d_1.jpg

Mitsubishi est de retour et va très probablement conserver longtemps sa première place sur le marché des vidéoprojecteurs 2D/3D Full HD à moins de 5000 euros. La concurrence fait aussi bien mais pour plus cher ou moins bien mais avec un écart de prix qui ne se suffit pas à se détourner du HC9000D. Ce vidéoprojecteur est une véritable réussite, qui fait immédiatement oublier la technique au profit des émotions. Certes, la somme exigée est déjà conséquent mais pour le prix, le terme home cinéma 3D ne sera vraiment pas usurpé.

Caractéristiques techniques :
– Technologie : SXRD Full HD 3D
– Contraste : 150 000:1
– Luminosité : 1000 Lumens
– Résolution : 1920 x 1080
– Connectiques : 2 HDMI 1.4, YUV, S-vidéo, vidéo composite, VGA, mini DIN 3 pin, RJ45
– 2 paires de lunettes fournies

Prix : 4 990 euros

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9/10

Les Plus

  • Excellent en 2D et en 3D
  • Taux de contraste
  • Noirs profonds

Les Moins

  • Connectique sur le flanc
  • Télécommande basique
  • Ventilateur plus présent en mode lumineux

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