Momo : derrière ce surnom un dangereux phénomène viral sur WhatsApp

La dangereuse mode des défis viraux bat son plein, et c’est désormais le service de messagerie WhatsApp qui semble propager le dernier venu, Momo, contre son gré.

On ne compte plus les défis viraux sous forme d’Ice Bucket Challenge visant à se déverser un seau d’eau glacée (et son opposé le hot water challenge), de blue whale challenge ou de « In my feelings challenge » lancé à son insu par l’artiste américain Drake cet été… les défis du genre, tous plus idiots et dangereux les uns que les autres, se propagent à des vitesses fulgurantes sur les réseaux sociaux auprès des jeunes du monde entier. Momo semble faire partie de cette triste lignée de « jeux » dangereux…voire meurtriers.

Des défis et challenges viraux qui inquiètent parents et spécialistes du monde entier

Ce qui ne s’apparente au départ qu’à un jeu peut vite tourner au drame, avec une trentaine de décès recensés depuis le début de l’année rien qu’en Europe avec ce genre de défi. Recherche permanente de l’adrénaline, du danger, effet d’entraînement, peur d’être la risée des copains, recherche du buzz… difficile d’expliquer ce phénomène si ce n’est le développement considérable des partages de vidéos en ligne, parfois en direct, et l’avènement des réseaux sociaux en tous genres (Facebook, Snapchat et Instagram en particulier). Personne ne sait d’ailleurs réellement comment lutter efficacement contre ce type de phénomène, car même la prévention et les communications avertissant des dangers de ces défis absurdes semble susciter curiosité et intérêt de la part des victimes potentielles… le meilleur conseil reste donc pour les parents de bien surveiller l’activité de leurs ados (plus de 80% des concernés pour ce type de phénomène) sur les réseaux sociaux.

Momo : un nouveau défi venu tout droit du Japon

Pour la première fois, c’est la plateforme de messagerie WhatsApp qui semble propager un défi du genre : Momo, tout droit venu de l’univers de l’artiste japonais Midori Hayashi.

Le principe est particulièrement simple, la victime contacte un numéro communiqué sur les réseaux sociaux, attendant une réponse sous forme de « Bonjour, je suis Momo » et transmettant des instructions à suivre sous forme de défi. Et toute personne qui se dégonfle ou ne donne pas suite se place alors en situation très compliquée, à base de chantage et de harcèlement intensif sur les réseaux sociaux. Les menaces se multiplient, et la violence morale se met en place afin que l’interlocuteur conserve son emprise sur sa victime : le personnage emblématique représentant « Momo » est donc constitué de la sculpture de l’artiste japonais et vise à manipuler les esprits fragiles et un peu trop faibles parmi les plus jeunes. Plusieurs cas de suicide pourraient ainsi bien être imputés à ce nouveau phénomène, notamment en Argentine où, dans la banlieue de Buenos Aires, une victime mexicaine de ce phénomène n’était âgée que de 12 ans, lorsqu’elle a mis fin à ses jours par pendaison. Les autorités sont actuellement activement à la recherche d’un individu de 18 ans qui pourrait bien être son bourreau, au vu des échanges retrouvés dans le téléphone de la fillette.

Un phénomène inquiétant pris très au sérieux mais sans doute encore loin d’être terminé, malgré d’importantes campagnes de sensibilisation auprès du jeune public, notamment en milieu scolaire à travers plusieurs pays européens