Les habitudes ont la peau dure, et il faut se reprendre à chaque fois du réflexe de prononcer ou d’écrire Sony Ericsson au lieu de Sony Mobiles Phones. Mais le pli sera pris d’autant plus vite pris que l’abandon de la moitié du nom issu de la joint venture n’est pas une amputation, mais, bien au contraire, le gain d’une entrée à 100 % dans l’univers de Sony.
« Les smartphones ne seront plus jamais séparés du reste de l’industrie du divertissement », a expliqué Steve Walker, directeur du marketing de Sony Mobiles Phones, soulignant ainsi l’intérêt d’intégrer les smartphones dans la vaste famille Sony et ses écrans TV, ses consoles de jeu, ses tablettes … Et si l’objectif de la marque consiste à terme à créer une interface commune à tous les écrans – en dépit des « moteurs » et des OS différents qui animent les différents terminaux – il reste encore pas mal de travail pour y parvenir.
Autre enjeu majeur pour l’entreprise : l’intégration de toute la chaîne de valeur des services, contenus et applications dans tous ses terminaux, y compris les smartphones. Cela concerne aussi bien l’univers des jeux que celui des films.
« Je suis fier de dire que je travaille pour une entreprise qui a eu 21 nominations aux Oscars », plaisante Bert Nordberg, président et CEO de Sony Mobile Communications, pour illustrer la richesse de la ressource en contenus.
Le Xperia S décliné
En attendant, le MWC est l’occasion de se pencher en particulier sur l’aspect téléphonie. Et, de ce côté, Sony continue dans la lignée de ce qu’il fait depuis le début de la gamme Xperia : la déclinaison. Ainsi, après le très bon accueil reçu par le Xperia S, tant du côté des opérateurs que des consommateurs, le constructeur nippon sort le Xperia P et le Xperia U, deux modèles qui en déclinent le design à l’identique, mais à échelle différente, et avec des caractéristiques techniques qui permettent de baisser les prix pour atteindre des marchés plus larges. Les Sony Xperia P et Xperia U sont dans cette optique.
Equipé d’un écran 4 pouces et de la technologie WhiteMagic qui ajuste la luminosité de l’écran par rapport à la lumière ambiante, histoire d’afficher le meilleur rendu et d’économiser la batterie, le Xperia P est motorisé par un processeur double coeur cadencé à 1 GHz. Il intègre une mémoire flash de 16 Go, un capteur photo vidéo 8 Mpix – qui permet la capture d’images panoramiques HD en 2 et 3D – et la technologie NFC, qui s’accompagne d’une gamme d’applications et services tels que Xperia Smart Tags. Avec le tag programmable fourni avec cette application, il est par exemple possible de décider qu’en quittant la maison, ce dernier programme la mise en route de l’alarme et la baisse de la température du chauffage. Comme d’autres smartphones de la marque, on trouve la connectivité WiFi DLNA et la prise HDMI pour le connecter sur la TV. Animé par le système d’exploitation Android 2.3 (Gingerbread), il bénéficiera d’une mise à jour en 4.0 (Ice Cream Sandwich) dans le courant du 2ème trimestre.
Le Xperia U, pour sa part, mise sur la compacité avec son écran 3,5 pouces. Son processeur est un double cœur à 1 GHz, et son capteur photo un 5 Mpix, mais qui offre les mêmes possibilités d’images panoramiques 2D et 3D que son aîné. Côté son, le Xperia U intègre les technologies xLoud et 3D surround. Comme le Xperia P, il sortira en Android 2.3, évolutif vers 4.0. Ces deux nouveaux modèles Xperia sortiront au milieu du 2ème trimestre, à des prix qui ne sont pas encore connus.