MWC 2013 : une édition salle d’attente

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La tendance s’était fait sentir depuis quelques temps déjà, mais ce Mobile World Congress 2013 nous l’a une nouvelle fois confirmé : le temps des grandes annonces lors des salons semble bel et bien toucher à sa fin. A quelques exceptions près tous les « grands » constructeurs ont en effet fait le choix de réserver le lancement de leurs vaisseaux amiraux à des événements dédiés. Reste une occasion unique de prendre en main certaines nouveautés, et c’est toujours fort intéressant.

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La recette inventée par Apple a pour le moins bien pris. HTC a ainsi présenté le One il y a deux semaines tandis que le Galaxy S4 sera montré dans une dizaine de jours à News York. Au final, cela nous laisse l’impression que le Mobile World Congress (MWC) nous offre une édition plutôt terne, une sensation à laquelle il faudra probablement s’habituer ces prochaines années. Le MWC semble doucement redevenir un salon dédié aux affaires plutôt qu’au show. Derrière les stands ce sont des milliers de rendez-vous entre les plus grands acteurs de l’industrie (opérateurs, constructeurs, équipementiers) qui se déroulent et qui décident de la voie que prendra l’industrie pour les années à venir.

Le Jacky-show

Pourtant l’organisation avait mis les petits plats dans les grands cette année. Le MWC quitte en effet la Fira, son palais des congrès historique situé au centre de Barcelone, pour la Fira Gran Via un complexe plus excentré mais nettement plus moderne. Cette année tout était plus grand : stands, couloirs (votre serviteur a particulièrement apprécié de pouvoir faire trois pas sans percuter quelqu’un) et même les téléphones. Blague à part ce déménagement est particulièrement appréciable, même si il n’est pas sans inconvénients. En effet cette réorganisation du salon fait que les « grands » ont presque tous été regroupés dans un seul et même hall ce qui limite grandement de fait l’exposition des « petites » entreprises.

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Ceci dit le MWC reste l’un des salons les plus agréables à couvrir : l’organisation est efficace, l’environnement agréable et surtout l’industrie se porte relativement bien ! Contrairement à l’univers de la télévision ou même du PC, les chiffres de vente des Smartphones sont au beau fixe. Alors certes, Apple et Samsung se partagent l’essentiel du gâteau. Pour certains comme Nokia ou Blackberry, 2013 sera aussi l’année de la dernière chance. Mais dans l’ensemble, tout le monde est plutôt positif : le potentiel de croissance est toujours là.

MWC 2013 : Des OS et des téléphones géants

En l’absence de grosse annonce, on ne distingue cette année que deux grandes tendances. D’un côté les constructeurs semblent voir d’un assez mauvais œil leur dépendance grandissante à Google et Android. On voit donc naitre des initiatives pour proposer des OS alternatifs : Tizen (Samsung et Intel), Ubuntu, Firefox OS ou encore le rachat surprise de WebOS par LG en sont autant d’exemples. En l’état aucun de ces OS n’est en mesure de rivaliser en termes de fonctionnalités avec Android (sans même évoquer l’univers applicatif) mais cela n’empêche pas les constructeurs de continuer à bosser, ne serait-ce que pour se ménager une porte de sortie en cas de problème.

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L’autre tendance forte de ce MWC 2013 est l’explosion de la taille des Smartphones. Vous pensiez que le Galaxy Note était grand ? Attendez un peu de voir ce qui arrive en 2013 … Tout le monde ou presque y va de son Smartphone de plus de 5 pouces tandis que certains ont clairement craqué : 6 pouces chez ZTE, 7 chez Asus et jusqu’à 8 chez Samsung. Le principe derrière tout cela (on fait de moins en moins de voix sur son Smartphone) n’est pas faux mais en l’état c’est intenable. Peut-être avec des accessoires adaptés (montres connectées, Google Glasses) ce form-factor pourrait devenir vraiment utile, mais en l’état c’est très peu pratique…Bien que relativement discret dans l’univers de la téléphonie ces derniers mois Acer revient avec plusieurs produits intéressants à l’occasion de ce MWC. Conformément aux habitudes de la marque pas de monstre surpuissant coutant un demi-rein, mais des produits entrée et milieu de gamme solides.

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Le Liquid E1 est la première nouveauté de ce MWC. Son écran 4,5 pouces QHD offre une image plus que correcte tandis que le processeur double cœur et Android 4.1 assurent une très bonne fluidité. Pour ne rien gâcher l’ergonomie et la finition sont plutôt bonnes. En bref, des caractéristiques très intéressantes pour un téléphone qui arrivera dans les étals en mars pour 200 €. A noter que la France n’aura droit qu’à la version double SIM de ce modèle.

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Pour les petits budgets, Acer à prévu le Liquid Z2 qui sera vendu 99 €. Pour ce prix là on aura droit à un écran de 3,5 pouces et un processeur cadencé à 1 GHz. On ne s’attendait pas à grand-chose pour ce prix là mais nous avons été agréablement surpris. La finition est correcte et Android 4.1 fait un bon travail pour fonctionner de manière fluide. Comme son grand frère, le Z2 sortira en mars en version dual-SIM.

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Pour fini, Acer montrait son premier moniteur Android, le Smartdisplay DA220HQL-01, qui reprend le même principe que ce que nous avait proposé Viewsonic il y a quelques mois. On trouve donc un écran de 21,5 pouces Full HD plutôt joli, un processeur double cœur et une poignée de connecteurs. C’est joli, mais on retrouve les mêmes défauts que sur l’essai de Viewsonic : pas de batterie et une fluidité très moyenne. Seul le prix se démarque avec son agressivité : le DA220HQL-01 sera commercialisé à 350 €.Si il y a bien une chose que Asus peut nous garantir au MWC c’est d’assurer le show. Comme l’an passé Jonney Shih, le PDG de la marque nous a gratifiés d’un show surréaliste. Non pas que ça nous déplaise, ça change agréablement de certaines présentations ennuyeuses, d’autant plus que les produits étaient à la hauteur coté originalité.

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Le premier n’était pas une surprise, il s’agit d’une nouvelle version du Padfone. Surnommée Padfone Infinity, cette nouvelle génération ne change pas de concept, une tablette dans laquelle on introduit un smartphone. Le format de la partie téléphone évolue pour être plus au gout du jour, passant de 4.3 à 5 pouces ? Comme les autres androphones haut de gamme le Padfone adopte une résolution Full-HD tandis que la tablette hérite elle, d’un très respectable 1920 x 1200. A l’intérieur on trouve un Snapdragon 600, 2 Go de mémoire vive et 64 Go de stockage. Le prix annoncé en fera sourciller plus d’un : 1000 € tout rond. Ce n’est pas si cher si l’on considère le prix des deux appareils séparés mais on peut comprendre que le mur psychologique est présent. Nos quelques instants avec le Padfone Infinity se sont révélés plutôt convainquant : Asus sait clairement fabriquer de beaux téléphones et tablettes, reste à voir si le logiciel, un des points faible de la première version a été amélioré.

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Tout original soit-il, le Padfone n’a pas été la surprise de cette conférence, ce rôle étant assumé par le Fonepad. Après avoir pris un moment pour admirer la puissance des brainstormings de noms chez Asus, il est temps d’entrer dans les détails. Le Fonepad est un téléphone de 7 pouces. Si vous trouviez déjà le GALAXY Note de Samsung imposant passez donc votre chemin ! Extérieurement, le Fonepad rappelle fortement la Nexus 7. Le plastique a toutefois été échangé contre du métal tandis que le Tegra 3 fait la place à un SoC Intel. Le résultat est plutôt bien fini et fluide, en particulier au vu du prix. En effet le FonePad sera disponible en mars à partir de 219 € !!!

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Au-delà d’un certain ridicule lorsque l’on téléphone en utilisant un « smartphone » aussi grand on ne peut pas dire que le postulat d’Asus (le fait que la voix n’est plus l’usage majeur d’un smartphone) soit tout à fait faux. En attendant et a défaut de faire un bon smartphone, le Fonepad pourrait être une très bonne tablette d’entrée de gamme.Comme l’an passé, LG aura été l’un des constructeurs les plus prolifiques sur le MWC. Ce ne sont pas moins de 5 produits qui ont été annoncés pour nos marchés.

On commence par la série L, l’entrée de gamme Android de LG, qui fête sa seconde année en se renommant L². Une nouvelle fois on retrouve trois modèles : les Optimus L3², L5² et L7². Vendu 279 €, l’Optimus L7 ² est un terminal milieu de gamme intéressant avec son écran de 4,3 pouces et son processeur Qualcomm double cœur. Le design est un peu plus en courbes que le sa série L originale, ce qui se traduit par une prise en main plus agréable. Le L7² sera vendu 279 euros et devrait être disponible en avril.

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Moins cher (199 €) on trouve le L5² . Il est plus petit (4 pouces) et moins puissant mais il maintient une bonne finition et surtout un bel écran.

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Avec le L3², le prix descend un peu plus (119 €) et cela commence à se sentir au niveau matériel. L’appareil est fluide avec son Android 4.1 et la finition est correcte. La qualité d’affichage en prend toutefois un coup : l’écran de 3,2 pouces affiche une image très moyenne Dommage, au vu de la qualité affichée sur les appareils du reste de la gamme.

En montant en gamme, on découvre l’Optimus G, que l’on peut décrire comme le petit frère sous stéroïdes du Nexus 4. On retrouve ainsi le même écran de 4,7 pouces et le même processeur que sur le Nexus 4. Même le dos de l’appareil, avec ses effets « hologramme » rappelle fortement le fer de lance de Google. Un appareil séduisant donc, mais qui souffre de la comparaison avec le Nexus. Ce dernier étant tout de même vendu 200 € de moins l’Optimus G…

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L’Optimus F5 est lui un terminal milieu de gamme destiné à accompagner la 4G. On retrouve une configuration similaire à celle du L7² en un peu plus petit. Le prix est lui en revanche revu à la hausse puisqu’il faudra débourser 369 € pour l’obtenir. Comme pour son conçurent le Galaxy Express, on devrait toutefois le trouver à des prix plus intéressants avec des offres opérateurs. Ces derniers veulent en effet rendre la 4G intéressante dans l’optique de remonter des marges mises à mal.

L’Optimus G Pro n’est lui pas encore sur d’avoir une sortie française. Ce 5,5 pouces vient pourtant chasser directement sur les terres du Galaxy Note 2. Nous le trouvons pourtant convainquant dans ce rôle : l’écran est de toute beauté et la fluidité au rendez-vous on ne peut qu’espérer qu’il trouve son chemin jusqu’à chez nous.

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DSC_2040.JPGBien qu’il soit absent du marché français, le japonais Nec n’est présentait pas moins quelques produits intéressants lors de ce MWC. On a par exemple aperçu la Medias Tab UL N-O8, une tablette Android extrêmement légère et proposant un retour haptique sur le dos de la tablette. Le résultat est intéressant, on « sent » par exemple des dés « bouger » dans la tablette. Ceci dit la « définition » du retour est assez mauvaise, mais cela laisse entrevoir des possibilités intéressantes.

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Toujours au rayon « mais que leur est il passé par la tête » on a vu le Media W, un androphone doté de deux écrans de 4,3 pouces. C’est bien fini, techniquement abouti et plusieurs modes d’utilisation sont possibles mais on doute sérieusement de l’intérêt réel de la chose, en particulier face à la masse de smartphones géants disponibles.

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Pour finir et parce que le Japon ne serait pas le Japon sans sa dose de produits WTF on vous a déniché ce téléphone One Piece qui remuera le cœur des fans (on en a quelques uns à la rédac). Et oui, il est livré avec son dock Thousand Sunny et sa boite en forme de coffre au trésor !

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On ne va pas vous cacher que l’on attendait un peu plus de la conférence de Presse de Nokia au MWC. Le finlandais n’a annoncé qu’une poignée de téléphones et aucun d’entre eux ne ressort vraiment. Petit tour d’horizon des produits présentés avant une prise en main plus complète demain.

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On passe rapidement sur les Nokia 301 et 105 : ces deux terminaux sont des « dumb phones » a clavier destinés à la clientèle des pays en développement. Nokia entent bien conserver son statut d’acteur majeur dans ce domaine et proposera des prix extrêmement agressifs. Le Nokia 105 par exemple sera vendu seulement 15 €. On remarque que Nokia reprend les codes de design de ses Lumia sur ses téléphones d’entrée de gamme pour un résultat il est vrai plutôt réussi. Le 301, en version simple et dual SIM devrait arriver dans nos contrées. Il sera vendu 89 € nu dans le courant du deuxième trimestre.
Les Lumia se sont eux révélés un peu plus intéressants, même si sans surprise. Nokia étant donc son entrée et milieu de gamme avec des smartphones Windows 8.

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Vendu 200 €, le 520 se veut particulièrement agressif. On retrouve le design et les coloris propres à Nokia autour d’un écran de 4 pouces. Comme avec le 820, les coques sont interchangeables. A l’intérieur pas de miracle : on est en présence d’un Windows Phone d’entrée de gamme : Processeur dual-core cadencé à 1 GHz, 512 Mo de mémoire vive et 8 Go de stockage interne (un lecteur de micro-SD est évidemment de la partie). Le Lumia 520 est donc relativement basique mais il pourrait se révéler très intéressant dans l’entrée de gamme si la fluidité et la qualité de fabrication de Nokia sont au rendez vous.

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Le Lumia 720 reprend lui les mêmes caractéristiques de base que le 520 (dual-core 1 GHz, 512 Mo de RAM 8 Go de stockage) dans un emballage un peu plus séduisant. Tout d’abord l’écran atteint les 4,3 pouces et surtout le téléphone adopte un design unibody. Bonne surprise : Nokia a jugé bon de conserver le lecteur de cartes et montre par la même occasion qu’il est possible de lier coque unibody et stockage amovible, une possibilité que nous aurions appréciée avec le Lumia 920. Nokia promet également de très bonnes photos avec le capteur 6,7 Mpixels. Le 720 devrait être disponible au second trimestre pour 369 €. Un prix que l’on ne peut s’empêcher de trouver un peu élevé, Nokia luttant contre un HTC 8S très séduisant et moins cher.Le coréen a beau insister sur le fait qu’il s’agisse d’une tablette, il est difficile d’ignorer la filiation entre le Galaxy Note 8.0 et son grand frère le Note 2. Extérieurement ce Note 8.0 reprend tous les codes des androphones de la marque, on retrouve le même design (nettement agrandi il est vrai), les mêmes touches et les mêmes matériaux. Seul « vrai » changement : une coque qui n’est plus amovible. En dessous de l’écran de 8 pouces (malheureusement un simple LCD et non pas AMOLED) on trouve un Exynos Quad Core à 1,6 Ghz, 2 Go de mémoire vive et 8 ou 16 Go de stockage. La connectique évolue, avec la disparition du port dock en faveur du micro-USB tandis qu’un lecteur micro-SD est de la partie. Sans surprise tout est parfaitement fluide et Samsung a encore un peu plus enrichi sa suite logicielle pour exploiter le stylet S-Pen. Deux modèles, un 4G et un WiFi devraient arriver en avril pour un prix encore inconnu. On ne sait pas plus si le Galaxy Note 8.0 sera proposé chez des opérateurs.

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Samsung avait aussi en réserve quelques nouveautés mobiles, parmi la multitude introduite au MWC seuls deux seront disponibles chez nous. Le premier est le Galaxy Express, premier modèle uniquement 4G de la marque. Avec son écran de 4,5 pouces et son processeur double cœur il est pensé pour accompagner le déploiement de la 4G. Vendu 449 € nu il sera très probablement mis en avant par les opérateurs.

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Le second est le Xcover 2, un androphone IP67 (poussière et étanche à l’eau) Il représente un compromis intéressant entre un smartphone durci type MTT et un appareil plus classique. On n’a pour le moment pas de prix ni de date de sortie.

Xcover2.jpgHuawei va lancer au cours du premier semestre un smartphone haut de gamme en partenariat avec Orange. Avec ce nouveau produit, le constructeur chinois espère se hisser à la hauteur des deux plus gros constructeurs de smartphones : Apple et Samsung.

Ce n’est plus vraiment une surprise. Après avoir joué les seconds rôles pendant des années, Huawei veut désormais partager l’affiche avec les leaders mondiaux de la téléphonie mobile que sont Apple et Samsung. Présenté lors du Mobile World Congress Barcelone, l’Ascend P2, un smartphone sous Android, devrait fournir au fabricant chinois les moyens de franchir une nouvelle étape. Equipé d’un écran de 4,7 pouces, le combiné comprend un capteur de 13 millions de pixels. Huawei a mis à profit sa profonde connaissance des réseaux pour assurer optimiser la connexion entre le smartphone et le réseau.

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« Le téléphone gère le LTE catégorie 4. Cela nous permet d’atteindre un débit de 150 Mbit/s. Nos concurrents, dont les combinés sont compatibles catégorie 3 sont limités à 100 Mbit/s », explique Richard Yu Cheng-dong, p-dg mobiles grand public chez Huawei. La consommation comme la charge des batteries du téléphone mobile ont été optimisées. A la batterie, moins vorace s’ajoute désormais le rechargement de la batterie, également amélioré. En une trentaine de minutes, le téléphone retrouve un peu plus de la moitié de son autonomie.

L’Ascend P2 sera lancé en partenariat avec Orange. Le constructeur entend profiter de la force de frappe de son partenaire pour obtenir l’exposition la plus large possible. L’opérateur voit lui aussi cette collaboration d’un bon œil. « Nous pensons qu’il y a de la place pour une nouvelle marque. (…) ce que nous souhaitons, c’est construire une réelle stratégie de marque », explique Yves Maître, vice président en charge des services mobiles multimédia et terminaux chez Orange.
Donner à Huawei les moyens d’être plus visible offre également à Orange la possibilité de proposer une référence supplémentaire en smartphone haut de gamme, un secteur dominé par Samsung et Apple. Cette référence, en plus d’être compétitive – sur le papier – est à un prix très agressif : 399 euros. Orange veut croire qu’il s’agit du « bon moment » pour propulser cette marque sur le devant de la scène.

« Nous voulons faire du haut de gamme. Nous voulons que les gens nous connaissent », indique Richard Yu Cheng-dong. Le smartphone sera disponible au cours du premier semestre.
Quelques jours avant le début du Mobile World Congress, le chinois ZTE avait commencé à attirer l’attention sur lui en annonçant son association avec Nvidia pour sortir les premiers smartphones tournant sur la dernière génération de composants de fondeur, Tegra 4. A la lecture du communiqué, on découvrait qu’il n’y avait ni date de sortie prévue, ni photo de prototype, mais l’annonce avait de quoi sensibiliser les observateurs aux évolutions du constructeur chinois.
Et pour cause. A Barcelone, ZTE a dévoilé deux nouveaux produits qui attaquent le marché des smartphones par les deux bouts : par le haut et par l’entrée de gamme.

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Dans le haut du segment, ZTE présente le Grand Memo, un smartphone équipé d’un écran 5,7 pouces HD tournant sous Android 4.1 grâce à un processeur Qualcomm Snapdragon quadcore (mais à 800 MHz « seulement »). Pourvu de 16 Go de mémoire (extensible) et de 2 Go de RAM, le Grand Memo est compatible LTE (100/50 Mbit/s), WiFi a/b/g/n et Bluetooth 4.0. Ses nombreux capteurs (accéléromètre, proximité, lumière ambiante, gyroscope…) lui ouvrent les portes de nombreuses applications. Son appareil photo est un 13 Mpix (avec autofocus et reconnaissance de visage et de panaroma), le capteur arrière étant complété par un capteur frontal 1 Mpix. Grand Memo : sortira au 2ème trimestre 2013, d’abord en Chine, puis en Europe et aux USA.

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A l’autre extrême de l’échiquier, ZTE s’est aussi payé le luxe d’une première mondiale : le ZTE Open est le premier smartphone tournant sous le tout nouveau système d’exploitation de Mozilla, Firefox OS. Destiné au marché des « jeunes qui veulent passer du feature phone au smartphones », comme l’expliquait Ying Xue, directrice des terminaux en charge du compte Telefonica, ainsi qu’aux marchés où les smartphones ont une faible pénétration, comme celui de l’Amérique latine. Prévu pour sortir l’été prochain et Espagne et dans trois pays latino américains, le ZTE Open est équipé d’un écran tactile 3,5 pouces, d’un processeur 1 GHz, d’une caméra 3,2 Mpix et des fonctions GPS et a-GPS. Sa batterie est une 1200 mA et son interface est obligatoirement nouvelle, puisqu’elle s’appuie sur un tout nouvel OS.

Interrogé sur le nombre d’applications qui accompagnerait la sortie du nouvel OS, le représentant de Mozilla présent dans la salle (Brendan Eich, CTO et co-fondateur) n’a pu s’empêcher d’esquisser un léger sourire. L’OS mobile de Mozilla étant basé sur HTML5, sa « boutique d’applications », c’est tout le web…La fondation Mozilla se tourne vers le monde mobile. En 2013, plusieurs terminaux animés par Firefox mobile feront leur apparition sur le marché. Avec ses partenaires, la fondation cherche à réduire l’influence de Google et Apple.

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La fondation Mozilla, à l’origine du navigateur Firefox, propose son propre système d’exploitation sur téléphone mobile, Firefox OS. Les constructeurs partenaires, dont ZTE et Alcatel Phones vont proposer des terminaux dès cette année.

Le renard de feu cherche à reproduire sur mobile le même tour de force que sur PC : mettre à terre un système propriétaire pour lui substituer un produit ouvert. « Pour les créateurs de Mozilla, le web ne devait appartenir à personne », explique Gary Kovacs, le p-dg de Mozilla. La fondation voit dans le monde du mobile « la même situation qu’il y a 10 ans sur le PC », période à durant laquelle le navigateur de Microsoft, Explorer, concentrait à lui seule la quasi-totalité des parts de marché. La domination des écosystèmes Android et iOS n’est pas vraiment différente selon la fondation.

« Nous voulons libérer le mobile », assure Gary Kovacs.

Plusieurs acteurs du monde du mobile – 23 plus précisément – ont tenu à prendre part à cette initiative. Parmi ceux-ci, les opérateurs figurent en bonne place. Ces trois dernières années, les opérateurs ont tenté à plusieurs reprises de mettre un pied dans l’univers applicatif, une chaîne de valeur maîtrisée quasiment de bout en bout par Google et Apple. La Wholesale Application Community (WAC), la dernière initiative en date regroupant opérateurs et fabricants, s’est soldée par un échec.

Firefox OS suscite logiquement de nombreux espoirs. Deutsche Telecom, Telenor, Telefonica et, entre autres, Telecom Italia saluent tous l’arrivée de cette novelle plate-forme. Franco Bernabé, le p-dg de Telecom Italia est persuadé que les opérateurs disposeront d’un « meilleur contrôle sur l’écosystème ». Plus offensif, César Allierta, le patron de Telefonica, juge quant à lui que « les duopoles ne sont pas bons pour l’industrie ». L’allusion, à peine voilée, cristallise tout le ressentiment qu’éprouvent les opérateurs vis-à-vis de deux acteurs sur lesquels ils ne disposent d’aucune prise.

HTML5, plus ouvert

Cette ouverture que l’ensemble de ce nouvel écosystème sera dans un premier temps réelle sur le plan technique. « Tous les contenus seront développés en totalité en HTML5 » avertit Gary Kovacs. Le HTML5 est la prochaine évolution du Web. C’est à partir de ce standard que seront développées les pages web et, probablement, les prochaines applications. Opera, Mozilla, Apple et Google travaillent déjà sur cette plate-forme. La fondation Mozilla compte sur ce standard pour briser le supposé monopole exercé par les firmes de Mountain View et Cupertino. « On ne veut pas que deux entreprises décident seules des contenus utilisés par tous », poursuit-il.

Les premiers terminaux sous Firefox OS devraient être disponibles à partir de cette année. Deutsche Telekom prévoir de lancer plusieurs modèles dès cet été en Pologne, puis dans plusieurs pays d’Europe de l’Est. Firefox OS aura cependant fort à faire. Les iPhone demeurent des produits très populaires. En 2012, 92 % des 217 millions de mobiles vendus au quatrième trimestre étaient des terminaux sous Android. Wysips est une petite société du sud de la France qui présentait lors du salon une technologie des plus intéressantes nommée Crystal. Cette dernière consiste en fait en un panneau photovoltaïque semi transparent de 500 microns d’épaisseur.

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En pratique cette couche vient s’installer entre l’écran du smartphone et le verre et peut même être intégrée dans un écran laminé comme celui du HTC One X. La couche fait perdre 10 % de luminosité mais permet de générer 2.5 mW par cm² lorsque positionnée au soleil. En pratique cela permet donc de gagner 2/3 minutes d’utilisation pour 10 min d’exposition. Cela peu paraitre peu mais en pratique cela voudrait dire que tant que l’écran n’est pas allumé le téléphone ne se décharge pas, les besoins en énergie du processeur et du modem étant couverts par le panneau. Les représentants de la marque nous ont expliqué que la charge suffit à maintenir la batterie si l’on écoute de la musique. Alors certes cela ne va pas révolutionner les usages mais les progrès sont indéniables. Pour le moment la technologie n’est applicable qu’aux écrans jusqu’à 5 pouces (plusieurs smartphones modifiés et fonctionnels étaient présents sur le stand) mais des lignes de production pour monter jusqu’à 13,3 pouces seront mises en place avant la fin de l’année.

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Effet secondaire amusant, les angles de vision des dalles TN d’entrée de gamme sont élargis par la matrice lenticulaire des panneaux, ce qui devrait être particulièrement pratique pour les futurs phones d’entrée de gamme que l’on trouve dans les pays en voie de développement.

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Le plus beau dans tout ça c’est que le surcout est limité (1 dollar par appareil) et surtout Wysips a déjà licencié sa technologie a plusieurs grands constructeurs. Les premiers terminaux équipés devraient faire leur apparition avant la fin de l’année. Des appareils plus grands (tablettes, PC) sont bien évidemment à l’étude.

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Les Plus

  • Conception intelligente
  • Très bonne précision
  • Ergonomie parfaite pour le salon

Les Moins

  • Retour au centre du volant un peu mou

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