Les rumeurs étaient fondées, Samsung a bien présenté le Galaxy S5 lors de ce MWC. Un changement assez radical de stratégie puisque la marque préférait jusqu’ici faire des événements dédiés. Un changement de programme qui se traduit par une arrivée assez tardive sur le marché puisque le Galaxy S5 ne sera dans les étals qu’à partir d’avril.
Globalement Samsung a été très conservateur avec ce nouveau modèle. Pas de grande révolution, mais une succession d’améliorations plus ou moins intéressantes. L’écran grandit un peu, passant de 5 à 5,1 pouces et plus surprenant, l’appareil est plus grand et plus épais que son prédécesseur. Il semblerait que Samsung soit arrivé à bout de bords d’écrans à rogner.
Le design n’est pas non plus une révolution, de face il est ainsi difficile de distinguer le S5 d’un S4. La face arrière change elle radicalement puisque Samsung laisse enfin tomber le plastique glossy au profit d’un plastique texturé soft touch qui n’est pas sans rappeler la Nexus 7 de première génération. C’est bien mieux pour la prise en main mais on doit bien avouer qu’on n’est pas encore convaincus. Le Galaxy S5 n’arrive en effet pas à se débarrasser de cette image de smartphone tout plastique pas forcément très flatteuse et d’autant plus compliquée à assumer que la concurrence a fait de gros efforts sur le sujet… Visiblement inspiré par Sony et son Xperia Z, Samsung a rendu son nouveau flagship résistant à l’eau et la poussière (IP67). Une fonction utile mais loin d’être inédite. Coté connectique on remarque quelques évolutions intéressantes : un passage au format nano-SIM et l’adoption d’un connecteur micro-USB 3.0. Un capteur d’empreintes digitales (coucou Apple et l’iPhone 5S) est aussi intégré sous le bouton central en façade. Contrairement à la solution d’Apple, il faudra toutefois faire glisser son doigt sur le bouton plutôt que simplement le poser. Une approche moins intuitive mais probablement imposée à cause du format de la touche.
Coté écran, pas grand chose de neuf, on reste sur une dalle Super Amoled en 1080p. La partie photo en revanche a eu droit beaucoup d’attention avec un capteur de 16 Mpixels stabilisé et surtout de gros efforts sur la partie software. L’autofocus est ainsi particulièrement rapide et l’on peut aussi filmer en 4k.
Sous le capot on trouvera un Qualcomm Snapdragon 801 fraichement annoncé et qui ne représente qu’une évolution très limitée par rapport au Snapdragon 800 omniprésents sur le haut de gamme en 2013. Les quelques centaines de MHz supplémentaires ne devraient donc pas faire beaucoup de changements. Ceci dit le S5 affiche une fluidité absolument parfaite malgré la surcouche Touchwizz traditionnellement un peu gourmande. En plus d’une grosse batterie (2800 mAh) Samsung apporte aussi un mode ultra économie d’énergie capable sur le papier d’étirer grandement la durée de vue de la batterie. Pour cela le système simplifie grandement l’affichage et réduit fortement le nombre d’application pouvant être lancées. On jugera sur pièce.
Dernière innovation de la part de Samsung : l’ajour d’un capteur cardiaque sur le dos de l’appareil. Si ce dernier fonctionne bien on est cependant un peu perplexes quant à son utilité, surtout avec la multitude de montres connectées que le fabriquant à en réserve…