L’innovation ralentit, c’est une tendance qui se confirme salon après salon. A l’exception notable des objets connectés on doit bien avouer que les véritables nouveautés se font rares. Une impression qui s’est certainement confirmée lors de cette édition du MWC.
Avant de s’intéresser plus en profondeur aux nouveautés du salon, nous devions toutefois saluer la qualité de l’organisation elle-même. Depuis son déménagement dans un nouveau centre des congrès il y a deux ans le MWC est devenu, et de loin, le salon high tech le plus agréable à couvrir et ce malgré une fréquentation toujours très importante puisque ce sont près de 85 000 personnes qui étaient présentes sur le salon. Si l’on devait râler un peu on taperait sur la tendance des constructeurs à empiler de plus en plus de conférences avant le débit même du salon. On s’attend presque à le voir commencer samedi l’an prochain !
En attente de la prochaine grosse technologie
Habituellement on arrive toujours à distinguer une grosse tendance lors d’un salon, les dernières éditions du MWC étaient par exemple dominées par l’arrivée de la 4G tandis que le CES 2015 avait fait la part belle aux objets connectés. Pour ce MWC 2015 en revanche nous avons bien du mal à trouver un thème qui se distingue particulièrement. Cela ne veut pas pour autant dire que cette édition était dénuée de nouveaux produits, loin de là, mais plutôt qu’il se dégageait une impression de « business as usual ». En clair une certaine stagnation, avec des constructeurs qui certes raffinent toujours plus leurs produits mais qui sont pour la plupart dans l’attente de la prochaine révolution technologique. Autre phénomène qui avait commencé depuis maintenant quelques années et qui se confirme : la disparition des « grosses » annonces lors du salon lui-même. A l’exception de Samsung et de ses Galaxy S6 aucun terminal haut de gamme n’a été annoncé par les « grands » constructeurs. Chacun garde donc son annonce pour un évènement dédié même si celui-ci suit de très près le salon. LG devrait ainsi ouvrir le bal d’ici quelques semaines avec le successeur du G3. Résultat la plupart des nouveaux téléphones annoncés son des modèles entrée ou milieu de gamme.
Un fossé tarifaire qui se creuse
L’écart entre les prix des flagships et ceux du reste de la gamme est d’ailleurs de plus en plus grand et est, selon nous, de plus en plus déconnecté des capacités propres du téléphone. En effet, alors que les écarts de fonctionnalités ne cessent de se réduire (grâce à des composants de qualité de plus en plus bon marché) les écarts de prix sont de plus en plus élevés. L’exemple le plus flagrant sur ce salon était le Galaxy S6 (et sa variante S6 Edge) même si les caractéristiques techniques sont bien évidement impressionnantes on a cependant clairement l’impression de payer très (trop ?) cher le design… Pas sûr d’ailleurs que Samsung réussisse son coup avec les tarifs annoncés. Le S6 Edge est en effet plus cher que l’iPhone de capacité équivalente ! Si le haut de gamme atteint des prix de plus en plus stratosphériques le choix pour les budgets plus limités n’a jamais été aussi large et séduisant. Les modèles les plus intéressants sont bien évidemment à trouver du côté des petits constructeurs et des nouveaux entrants, on retient par exemple le Honor 6+ ou encore le Kazam Tornado 552C. Petite déception tout de même : des acteurs prometteurs comme OnePlus ou Xiaomi sont restés très discrets.
Côté composants, les choses n’évoluent pas radicalement. On constate que comme prévu l’architecture ARM big.LITTLE (4 cœurs basse consommation accompagnés de 4 cœurs puissants) se généralise, avec notamment son adoption par Qualcomm dans le haut et le milieu de gamme. Le passage au 64 bits semble aussi être de plus en plus fréquent même si son exploitation effective par les systèmes d’exploitation n’est pas encore très claire. On note aussi quelques progrès du côté du stockage avec l’introduction d’une micro-SD de 200 Go par Sandisk.
Pour ce qui est des OS, les choses sont restées très, voire trop calmes. Très attendu, Microsoft n’a rien annoncé d’intéressant sur Windows 10. Du côté des alternatives à Android, Firefox OS et Ubuntu Mobile progressent mais sont encore très loin d’être compétitifs à la plateforme de Google. A noter que les nostalgiques de Web OS ont eu un petit pincement au cœur, en voyant leur OS fétiche relégué à faire tourner une montre connectée chez LG. Pas grand-chose à se mettre sous la dent et surtout rien qui ne semble avoir le potentiel de casser le duopole Android/iOS.
Si elle n’a pas été mauvaise, loin de là, cette édition du MWC aura singulièrement manqué de saveur. Chacun y est allé de sa nouveauté mais on sent que toutes les « grosses » annonces sont gardées sous le coude pour tenter d’attirer plus d’attention avec une conférence dédiée. Les prochains mois risquent donc d’être aussi voir plus riches en actualité !Pas de grosse annonce pour Acer lors de ce MWC mais plusieurs nouveautés tout de même. Outre une nouvelle version de son bracelet d’activité (le capteur n’est plus fixé au bracelet) ce sont trois nouveaux téléphones qui s’ajoutent à la gamme de la marque.
On commence par un Windows Phone à tout petit prix, le Liquid M220. Très basique, il dispose d’une dalle de 4 pouces, 4 Go de stockage et un processeur double cœur. Des caractéristiques très basiques mais qui se font payer à tout petit prix puisque le M220 sera vendu 80 €. La concurrence des modèles Microsoft équivalents devrait toutefois être assez dure.
Le M220 existe aussi en version Android, le Liquid Z220. Outre l’OS la seule différence notable est la présence de 8 Go de stockage natif et d’un prix un peu plus élevé. Il faudra en effet débourser 90 € pour ce Z220. Une version plus grande (5 pouces) et un peu plus puissante (quad core) nommée Z520 est aussi de la partie pour 110 €.
Pour finir le Jade S est décliné en Jade Z en peu moins puissant, troquant ainsi son octocore contre un simple quad core. On gagne en revanche une fonction double SIM 4G. Le tout donne ce qui devrait être un bon modèle milieu de gamme car vendu seulement 200 €.
Pas de véritables nouveautés lors de ce MWC pour Asus qui avait en effet grillé toutes ses cartouches lors du CES. Il est d’ailleurs bien loin le temps des conférences de presses surréalistes (ce qui est bien dommage, j’étais particulièrement fan). Malgré tout on en a appris un peu plus sur quels produits allaient effectivement arriver dans nos contrées.
Ce sont donc trois modèles de Zenfone 2 qui seront commercialisés. Un en 5 pouces et deux en 5,5 pouces. Les trois modèles sont tous basés sur des puces Intel Merrifield. Le 5 pouces et l’un des 5,5 pouces se contenteront d’un dual core et de 2 Go de mémoire vive ainsi que d’une résolution HD. La déclinaison la plus intéressante est sans surprise la plus musclée puisque l’Atom quadruple cœur est épaulé par pas moins de 4 Go de mémoire vive… Une véritable bête de course donc, qui est intégrée au cœur d’un design soigné (bien que pas très original). La sortie est prévue pour le 30 mars pour un prix encore inconnu. Les représentants d’Asus nous ont cependant annoncé qu’ils n’allaient clairement pas aller viser du très haut de gamme à la Apple.
L’an dernier les révélations des dérapages de la NSA avaient beaucoup attiré l’attention sur le Blackphone. Produit par la compagnie Suisse Silent Circle, ce téléphone embarquait une version lourdement modifiée d’Android qui mettait l’accent sur la sécurité. Le succès ayant été au rendez-vous la marque a remis le couvert avec un Blackphone 2. Ce dernier est nettement plus musclé, avec un processeur octocore de chez Qualcomm, 3 Go de mémoire vive et un écran de 5,5 pouces Full HD. En bref, un appareil plutôt haut de gamme, qui bénéficie, qui plus est, d’un design plutôt sympathique et d’une bonne finition. Du côté logiciel, on retrouve Private OS, une version d’Android modifiée. Cette dernière passe en version 1.1 et est de plus en plus axée entreprise, avec par exemple des solutions de virtualisation, de stores sécurisés ou encore de gestion de flottes. La communication encryptée (audio, vidéo et texte) est bien évidemment toujours de la partie. Pour la sortie, ça sera en juillet pour 650 €. A noter qu’une tablette de 7 pouces avec des fonctions téléphonies, devrait être annoncée plus tard cette année.
Le fabricant chinois continue sa diversification dans nos contrées en arrivant avec plusieurs nouveautés smartphone. Contrairement aux quelques modèles vendus l’an dernier on n’est pas en présence d’un design OEM à peine retravaillé mais bel et bien de produits conçus en interne. Résultat : des produits bien plus réussis d’un point de vue esthétique et qui méritent un coup d’œil.
On commence par le G30, le modèle le plus entrée de gamme car vendu 80 €. A ce prix-là pas de miracle, on doit se contenter d’un double cœur et d’un écran de 4,5 pouces QHD (en IPS tout de même). Un produit simple donc mais plutôt bien fini et qui pourrait être intéressant l’autonomie suit.
Avec un budget un peu plus élevé (180 €), on aura droit au Voyage I70. Les choses commencent à devenir sérieuses, avec un design plus soigné, un processeur octo core et un écran de 5 pouces HD (toujours en IPS). Chose relativement étonnante, Haier a fait le choix de zapper la 4G et de se contenter de la 3G.
On termine avec le modèle le plus haut de gamme et selon nous le plus intéressant qu’est le Voyage V5. Les ambitions d’Haier sont relativement importantes, la marque disant clairement vouloir atteindre le même niveau de qualité que des ténors comme Xiaomi. En pratique le V5 est assez convainquant, bien que encore un peu brut (les modèles exposés étaient des prototypes), le design est séduisant. D’un point de vue technique c’est tout aussi sérieux, avec un écran Full HD de 5,5 pouces, un processeur octocore, de la 4G et 2 Go de mémoire vive. Côté logiciel on retrouve un Android 5 légèrement modifié. En bref un modèle prometteur qui devrait être vendu en mai à partir de 350 €.
Bien que comprenant peu de références, la gamme Haier fait donc un bond qualitatif notable d’autant plus impressionnant qu’elle n’existe que depuis deux ans dans ce domaine. On est donc très curieux de voir si ces produits tiendront leurs progrès.Lancée l’an dernier, cette marque anglaise continue son petit bout de chemin. Petit rappel pour ceux à qui ça ne dit rien : fondée par des anciens d’HTC Kazam propose des mobiles d’entrée/milieu de gamme et se démarque de la concurrence par une politique de SAV très arrangeante. Le remplacement d’un écran est gratuit et une assistance à distance est proposée gratuitement (avec un technicien prenant à distance le contrôle du téléphone). Cette politique est maintenue cette année et est même étendue avec l’extension de la garantie de deux à trois ans si l’acheteur enregistre son téléphone et télécharge trois applications partenaires. Côté ventes, Kazam affirme avoir écoulé 100 000 modèles en 2014 et compte bien au minimum tripler ces performances en 2015.
Côté nouveautés quelques modèles ressortent particulièrement. On commence par les Thunder 450W et 450 WL. Doté d’une dalle de 5 pouces ces deux modèles se distinguent par un design très coloré (trop diront certains). Ceci dit la finition est propre et à 140 € pour la 450W ils pourraient intéresser les amateurs de Windows Phone à petit budget. A noter que le 450WL est rigoureusement identique à l’exception d’une compatibilité 4G pour une dizaine d’euros de plus.
La vraie baffe de Kazam tournait elle sur Android et répond au nom de Tornado 552C. Avec à peine 5,1 mm d’épaisseur on est en présence d’un des plus fins appareils du marché. Entre les bords en aluminium et le dos en verre la qualité est au rendez-vous même si on attendra d’avoir eu l’engin un peu plus longtemps en mais pour juger de la préhension. Côté caractéristiques c’est assez classique avec un écran Full HD et un processeur octocore signé MTK. Côté stockage il faudra se contenter de 32 Go en interne sans possibilités d’upgrade. Dernière petite surprise, la batterie est de 2750 mAh. Une valeur assez impressionnante pour un appareil aussi fin. Coté prix ça serra 400 € pour une sortie fin mai.
Ça commence à devenir une (mauvaise) habitude : les constructeurs annoncent de plus en plus leurs nouveautés avant les salons et les conférences de presse. C’est parfois à se demander pourquoi ils s’obstinent encore à les organiser… Ceci dit c’est donc LG qui a ouvert le bal cette année notamment avec deux montres connectées.
Une fois n’est pas coutume nous allons commencer par les montres connectées, puisque LG a présenté deux modèles différents, mais qui avaient été aperçus ces derniers jours sur le net. Le premier est la G Watch Urbane qui avait été officialisé il y a quelques jours. D’un point de vue technique elle est très proche de LG G Watch R sortie il y a quelques mois. Même processeur, même écran et même OS Android Wear. On est en terrain connu. Là ou les choses bougent un peu c’est au niveau de la finition. La G Watch Urbane est bien mieux finie que sa grande sœur, avec un cadran en métal plutôt sympathique et un bracelet en cuir piqué. Une fois en main nos impressions sont assez mitigées. D’un côté la finition est en nette amélioration et le design est plus soigné mais la montre en elle-même nous donne l’impression d’être un peu trop légère et fait donc un peu « toc », comme si l’on avait plaqué du métal sur une structure en plastique.
Le second modèle est nommé Urbane 4G. Comme son nom l’indique elle embarque sa propre carte SIM et est capable de fonctionner de manière totalement indépendante. Une capacité que n’offre cependant pas Android Wear. LG s’est donc appuyé sur un autre système d’exploitation et c’est Web OS qui a été sélectionné. L’OS de Palm est donc ici réutilisé et ne semble pas se débrouiller trop mal. On attendra d’avoir eu l’occasion d’explorer l’engin plus en profondeur mais l’OS semble offrir plus de possibilités de personnalisation que ce qu’offre Android Wear. Reste que ce faisant on perd une partie des services Google et surtout l’écosystème qui est lentement en train de se développer autour de la plateforme. Un pari relativement risqué donc.On attendait Microsoft au tournant cette année. Avec Windows 10 à l’horizon et des flagships vieillissants la firme de Redmond avait une avenue devant elle. Fidèle à ses (mauvaises) habitudes, elle nous a cependant servi une conférence en mode service minimum… A l’exception de Project Spartan (le nouveau navigateur Web) et d’une démo de certaines fonctions de Cortana on n’aura pas appris grand-chose sur la version smartphones du nouvel OS. Microsoft insiste cependant sur l’unicité de la plateforme (et de nos informations) sur tous les types d’appareils. C’est certes intéressant mais rien de bien nouveau…
Du côté hardware on a un peu plus à se mettre sous la dent, mais ce n’est pas Byzance non plus : deux nouveaux Lumia d’entrée de gamme : les 640 et 640 XL. On a beau ne pas avoir été emballés par la conférence, mais on doit bien avouer que ces nouveaux modèles sont intéressants : écrans de 5 et 5,7 pouces HD, capteur photos 8 et 13 Mpixels le tout accompagné par des batteries conséquentes (2500 et 3000 mAh). Un package d’autant plus solide que le design est toujours aussi réussi et que le prix est agressif : 159 et 219 € pour le versions 4G et 139 et 189 € pour ceux qui sont prêts à se contenter de 3G. La sortie est, quant à elle, prévue pour la mi-avril. Deux appareils intéressants donc, mais qui ne suffissent pas à masquer le manque d’actualité et surtout un OS et du matériel qui commencent à sérieusement dater. Si l’on doit attendre la rentrée prochaine pour avoir des nouveautés Windows Phone, l’année va être longue…
C’est en train de devenir un running gag puisque l’on connaissait tout ou presque du S6 avant même sa présentation. Ce ne sont donc pas un mais deux modèles qui arriveront sur le marché le 10 avril.
Les Galaxy S6 et S6 Edge se différencient au niveau de leur écran, le Edge utilisant en effet la technologie de dalle incurvée inaugurée l’an dernier. Contrairement à ce que fait LG, seuls les bords sont inclinés et l’ensemble est on ne peut plus rigide. Le design est ce qui change le plus par rapport au modelé de l’an passé. Le S5 a été un échec cuisant et Samsung semble l’avoir compris en se soumettant aux diktats de look actuels. On a donc droit à un mélange de métal et de verre assez réussi et surtout à une finition à des lieues de ce que proposait jusqu’ici Samsung. Quelques bémols toutefois : la dalle de verre dorsale se salit à une vitesse impressionnante et surtout le design global, bien que sympatrique, n’est franchement pas révolutionnaire.
Sous certains angles la ressemblance avec l’iPhone 6 est d’ailleurs un peu embarrassante. Le choix de Samsung de rester sur une taille de dalle raisonnable (5,1 pouces) couplés aux bétels toujours plus fins fait que les S6 sont remarquablement confortables en main, avec comme toujours chez Samsung des boutons physiques.
Du point de vue technique le S6 est sans surprise une bête de course : gros processeur octocore, 3 Go de DDR et une capacité de stockage allant de 32 à 128 Go. En revanche virage à 180 degrés pour ce qui est des cartes SD puisque le port disparaît purement et simplement. Franchement dommage, d’autant plus que l’on a vu que le choix d’une construction uni body n’est pas vraiment une excuse … Parmi les traditions passées à la trappe on remarque aussi que la batterie est désormais inamovible. Un choix classique que Samsung tente maladroitement de justifier avec de la charge sans fil et un mode de recharge rapide permettant d’ajouter 4h d’autonomie en 10 min.
Côté image on reste sur une dalle de 5,1 pouces WQHD en Super AMOLED. Samsung promet bien évidemment tout un tas d’améliorations par rapport à la génération précédente mais en dehors du Gorilla Glass 4 rien ne nous a vraiment sauté aux yeux. A noter que Samsung continue l’aventure Oculus avec une nouvelle version de son casque qui devrait bénéficier du gain de finesse de l’affichage.
Les capteurs, quant à eux, mettent l’accent sur la basse luminosité avec une ouverture à 1,9 que ce soit sur l’avant ou l’arrière. Le capteur dorsal se contente lui de « seulement » 16 Mpixels. Les quelques comparaisons avec l’iPhone 6 publiées par Samsung donnent une forte supériorité du flagship du coréen mais on prendra avec de grosses pincettes.
Au final, Samsung propose avec cette cuvée 2015 du Galaxy S leur téléphone le plus séduisant depuis bien longtemps. Tant du point de vue design que finition, Samsung fait un gros pas en avant. Difficile cependant de ne pas constater que les ressemblances avec l’iPhone 6 tant toute la conception de ce S6 semble avoir été une réaction au téléphone d’Apple. Même le prix semble malheureusement calqué sur celui de l’iPhone. A 699 € pour le S6 de base et 849 € pour la version Edge Samsung prend des risques. Pas sûr qu’à ce prix, plus élevé que le modèle équivalent d’Apple le consommateur suive… Un modèle prometteur donc qui arrivera sur les étals le 10 avril.Alors que Sony ne va pas très bien et se prépare à faire de Sony Mobile une entité semi-indépendante, la marque continue toutefois d’introduire de nouveaux produits. Comme l’an passé la grosse nouveauté du salon c’est la nouvelle version de la tablette phare de la marque. La Xperia Tablet Z4 capitalise sur ce qui avait fait le succès de ses grandes sœurs et remet encore un petit coup de régime. Résultat, Sony récupère une nouvelle fois le titre de tablette la plus fine du marché, avec 6,1 mm d’épaisseur et 389 grammes sur la balance. Comme on avait pu le voir avec l’iPad Air 2, de telles mensurations changent profondément la manière d’utiliser ce genre de « grande » tablette. Le design en lui-même ne change pas trop, on conserve les mêmes lignes et l’excellente finition reste la même. A noter que l’étanchéité reste de la partie mais que le port USB n’est plus couvert par une trappe. Résultat seule la carte SD est ainsi dissimulée, ce qui limite les risques d’accident. L’écran de son côté voit sa résolution augmenter (on passe du Full HD au 2560 x 1600) tandis que le processeur est désormais un Snapdragon 810. Une tablette qui semble donc très convaincante mais qui se fera comme d’habitude payer au prix fort : 600 € tout de même pour la version Wi-Fi.
Du côté de la téléphonie, un seul modèle a été dévoilé : le M4 Aqua. Comme son nom l’indique ce dernier récupère les fonctions d’étanchéité qui étaient désormais réservées au haut de gamme. Vendu 300 € fin mai, le M4 est moins ambitieux que la série Z mais reste tout à fait intéressant, surtout vu son prix. On a ainsi droit à un écran de 5 pouces HD, un capteur photo de 13 Mpixels et une autonomie annoncée de deux jours. Un appareil intéressant donc qui pourrait être une de nos références pour les petits budgets cette année.
Un de nos petits plaisirs de fin de MWC c’est d’aller faire un tour sur le stand de SunPartner. Voilà en effet quelques années que nous suivons cette entreprise française qui développe depuis quelques temps des cellules solaires transparentes. Ces dernières sont en fait conçues pour venir s’intercaler entre la dalle tactile et l’écran et permettent de recharger un appareil. Pour ne pas trop impacter la luminosité de l’écran la transparence est gardée à un niveau important mais l’énergie ainsi captée est toutefois suffisante pour assurer les besoins en énergie du téléphone lorsque l’écran est éteint. La marque compte aussi proposer d’ici cet été des housses capables, elles, d’une bien meilleure efficacité énergétique. Mais les véritables nouveautés de cette année sont à trouver au niveau des formes. SunPartner a en effet réussi à produire des panneaux ronds ou utilisant des formats inhabituels. Parfait par exemple pour une intégration dans une montre connectée. Dernière innovation, la création de panneaux légèrement flexibles, ce qui ouvre la porte à leur installation dans des écrans incurvés comme celui du Galaxy S6 Edge.
Côté partenariats, on devrait enfin voir arriver les premiers modèles équipés via Alcatel One Touch dans l’année et le japonais Kyocera devrait aussi utiliser la technologie de SunPartner.